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				استراتژی جدید آمریکا برای تسلط، بنام
				
				«Light footprint» 
				
				
				Le «Light footprint», la nouvelle stratégie de domination 
				américaine 
				
				(20-12-2014)
				
				
				  
				
				
				
				http://reseauinternational.net/le-light-footprint-la-nouvelle-strategie-de-domination-americaine/
				
				 Les Etats-Unis ont mis au point une nouvelle 
				stratégie de domination du monde, appelée «Light footprint». 
				Mais de nombreux pays continuent de résister aux visées 
				hégémoniques américaines. 
				
				
				Le président de la Fédération de Russie, 
				Vladimir Poutine, a dénoncé, lors de sa conférence de presse 
				annuelle, jeudi, les visées impérialistes de l’Occident et ses 
				pratiques hégémoniques. «Nos partenaires ont décidé qu’ils 
				étaient les vainqueurs, qu’ils étaient désormais un empire et 
				que les autres étaient des vassaux qu’il faut faire marcher au 
				pas», a-t-il fustigé. Il a accusé les Occidentaux, Etats-Unis en 
				tête, de vouloir «arracher les crocs et les griffes de l’ours 
				russe». 25 ans après la chute du mur de Berlin, 
				ils dressent, selon lui, un nouveau mur entre la Russie et 
				l’Europe. «Il s’agit d’un mur virtuel, mais il commence déjà à 
				être construit», a déclaré le chef de l’État, rappelant 
				l’élargissement de l’Otan jusqu’aux portes de la Russie (pays 
				baltes) et le bouclier antimissile en Europe orientale. 
				La volonté des Etats-Unis de vouloir dominer le monde n’est pas 
				un secret, mais la nouvelle méthode de Washington pour arriver à 
				ses desseins est moins connue. Il s’agit de la stratégie du 
				«Light footprint» -ou l’empreinte légère-, qui s’articlue autour 
				d’une panoplie d’outils militaires, politiques et économiques, 
				qui ont commencé à être mis en œuvre ces derniers mois à 
				l’échelle planétaire. Cette stratégie se base sur le concept de 
				l’intervention dans l’ombre, moins coûteuse en ressources 
				humaines et financières mais non moins pernicieuse. 
				
				
				Le «commandement par l’arrière» 
				
				
				Cette nouvelle stratégie est le résultat de l’échec du concept 
				du président George W. Bush de la «guerre globale contre la 
				terreur» (global war on terror ou GWOT), qui s’est terminée par 
				des échecs militaires en Irak et 
				en Afghanistan, qui ont fait des dizaines de milliers de mortset 
				de blessés dans les rangs de l’armée américaine, un désastre 
				économique avec la crise financière de 2008, et un déclin moral, 
				illustré par la violation des valeurs prétendument défendues par 
				l’Amérique. La décennie de l’an 2000 a en effet été marquée par 
				les mensongesaméricains, 
				la torture dans les prisons, les détentions extra-judiciaires de 
				milliers de personnes à Guantanamo ou dans des prisons secrètes 
				de la CIA (pratiques toujours en cours aujourd’hui) etc… 
				Fini donc les «boots on the ground» (forces au sol), les 
				interventions massives et classiques, et place au «Light 
				footprint». Caroline Galactéros, docteur en sciences politiques, 
				explique à merveille les tenants et les aboutissants de cette 
				nouvelle stratégie, orientée vers l’Asie (the 
				shift towards Asia), et dont l’objectif prioritaire est 
				l’endiguement de la Chine, perçue comme le principal rival des 
				Etats-Unis à moyen terme. 
				Le «Light footprint» repose sur «le commandement depuis 
				l’arrière» (the leadership from behind), c’est-à-dire confier à 
				des auxiliaires les tâches les plus visibles -et souvent les 
				plus ingrates-, en les dirigeant de derrière la scène. Et 
				Washington réussit à trouver des Etats supplétifs qui acceptent 
				de faire à sa place le sale boulot. «Le commandement par 
				l’arrière» est apparu lors de l’intervention de l’Otan en Libye 
				et s’illustre parfaitement dans la crise ukrainienne, où l’Union 
				européenne est aux premières lignes dans la bataille engagée 
				contre la Russie pour l’affaiblir et l’empêcher de constituer, 
				avec la Chine et ses autres alliés, une nouvelle force montante 
				sur la scène internationale. 
				Ce principe s’illustre également, quoiqu’avec moins de succès, 
				dans la prétendue guerre contre les terroristes du soi-disant 
				«Etat islamique». Bien qu’ayant rassemblé une coalition d’une 
				quarantaine de pays, c’est l’aviation américaine qui fait le 
				gros du travail en Irak et en Syrie. 
				
				
				Forces spéciales, drones, cyberguerre 
				
				
				La «Light footprint» repose sur une mutation de la stratgégie 
				militaire américaine, qui s’articule désormais sur l’emploi de 
				forces spéciales, l’usage massif de drones et la cyberguerre. On 
				l’a constaté lors de la cyberattaque contre le programme 
				nucléaire iranien, des opérations spéciales menées en Somalie et 
				au Yémen contre Al-Qaïda, et le déploiement de drones au Yémen 
				et au Pakistan. Il s’agit surtout, comme l’a résumé David 
				Sanger, correspondant en chef du Washington Post à la 
				Maison-Blanche, d’instaurer en silence un «hard power secret», 
				de substituer aux guerres conventionnelles militairement 
				aléatoires, médiatiquement envahissantes et politiquement 
				coûteuses, des guerres de l’ombre, dont seuls quelques faits 
				d’armes spectaculaires seront rendus publics, bon gré, mal gré, 
				explique Caralonie Galactéros. 
				Selon le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsay 
				Graham, qui a malencontreusement brisé en 2013 la loi du 
				silence, ce mode d’action aurait fait près de 5000 victimes depuis 
				2004, souligne-t-elle. 
				Le «Leadership from behind» fonctionne assez bien en Afrique, où 
				Washington a laissé la 
				France et 
				la Grande-Bretagne diriger les opérations en Libye et soutient 
				aujourd’hui Paris dans son intervention militaire directe au 
				Mali et en République centrafricaine, via sa base du Niger. Mais 
				cela ne signifie aucunement que les Etats-Unis ont laissé le 
				continent noir à leurs allies européens. Africom, le nouveau 
				commandement régional américain mis en place en 2008, compte 
				déjà 5000 soldats américains. 
				Essentiellement dédié à la «lute contre le terrorisme» 
				dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, «il sert aussi de tête 
				de pont aux intérêts économiques américains dans la région 
				notamment face à la présence commerciale massive de la Chine», 
				écrit Caroline Galactéros. 
				
				
				Le rôle subalterne de l’Europe 
				
				
				Le fait marquant est que l’Europe a abandonné ses rêves de 
				grandeur et a accepté le rôle subalterne de sous-traitant pour 
				le compte des Etats-Unis. Mais le plus frappant et que ce rôle 
				se fait parfois au dépens de ses intérêts stratégiques, comme on 
				l’a bien vu dans la crise ukrainienne. La France, l’Allemagne et 
				d’autres pays européens ont cédé aux exigences américaines 
				d’isoler la Russie et de l’affaiblir économiquement, tout en 
				sachant que cela aurait de graves repercussions sur leurs 
				propres économies. 
				Pire encore, les Etats-Unis ont décidé de faire partager le 
				fardeau financier -«burden sharing»-, en faisant payer à ses 
				«alliés» le prix des interventions militaries ici et là dans le 
				monde. 
				C’est contre cette nouvelle forme d’impérialisme moins visible 
				mais tout aussi nuisible que la Russie, l’Iran et la Syrie 
				luttent depuis des années pour préserver leur droit d’exister en 
				tant que nations libres et indépendantes. 
				
				
				Source : French.alahednews 
				  
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