"صلیب سرخ استثماری م ش"
دونسک و رد صلیب سرخ جهانی
Donetsk et le renoncement de la Croix Rouge Internationale
http://reseauinternational.net/donetsk-renoncement-croix-rouge-internationale/
07-10-2014
Décidément,
cette guerre civile ukrainienne aura fait tomber beaucoup de
masques. Et certains dont on se serait bien passé, certains
auxquels on s’était attaché, envers et contre tout. Juste pour
pouvoir croire, encore un peu. Et celui de la Croix Rouge
Internationale, institution respectable s’il en est, n’a pu
résister au conflit.
Suite à la mort à Donetsk d’un de ses membres,
en conséquence d’un bombardement du centre de la ville par
l’armée ukrainienne, alors que chacun continue à affirmer – de
plus en plus fort pour couvrir le bruit du canon – que le
cessez-le-feu est respecté, la Croix rouge plie bagages d’Ukraine.
Comment pourrait-il en être autrement? Il faudrait alors
reconnaître les crimes commis
volontairement par Kiev et
non seulement par un bataillon isolé, qui doit payer pour les
autres.
Ainsi, ne pouvant assurer la sécurité de ses membres, en période
de « paix », la Croix
Rouge rentre
à la maison, à Genève. C’est quand même moins dangereux. Pendant
ce temps, les civils, qui eux aussi habitent à Donetsk, et ne
peuvent « rentrer » à Genève, continuent à mourir. Dans
l’indifférence générale. De toute manière l’Ukraine est
médiatiquement finie, l’Etat Islamique a pris le relais. Donc
mourez en silence s’il vous plait, on retire les témoins.
La Croix Rouge Internationale a été fondée en 1863. La Croix
Rouge française, pour sa part, a été fondée en 1864. Cette année
est l’anniversaire de la fondation de la branche française. Nous
pouvons en être fier. En 2010, le budget de
la Croix Rouge Internationale était de 1,156 millards CHF pour
un effectif de plus de 12 000 personnes. C’est une institution
sérieuse. La Croix rouge française a même des conseillers en
patrimoine immobilier. Ainsi apprend-on: « Marie-Thérèse PIECHAUD prend
la fonction de Directrice de l’immobilier et du patrimoine, une
toute nouvelle direction pour la Croix-Rouge française qui, avec
ses quelque 600 établissements sanitaires, sociaux et
médicaux-sociaux, souhaite notamment développer une gestion
efficiente de son patrimoine « .
Vous me direz quel est le rapport? Direct. A l’origine, des
individus touchés par la douleur humaine lors des conflits
inhumains ont voulu s’organiser pour la soulager. Ce qui
implique d’être sur place. Ce qui implique de se salir les
mains, de prendre des risques. D’être au coeur des conflits, là
où les civils paient le prix le plus lourd.
Mais ça c’était avant … Avant le patrimoine immobilier à gérer.
Avant les grands communiqués genevois de politique générale et
de morale bon marché. Avant de devenir un fonctionnaire de
l’humanitaire. Avant de rentrer en courant à Genève parce que,
Oh mon Dieu, dans une guerre on tire, on tue, on meurt. C’était
avant. Et Henri Dunant doit se retourner dans sa tombe.
Aujourd’hui.
Pendant ce temps là, la catastrophe
humanitaire risque
d’atteindre un point de non retour dans les territoires du Donbass.
Les mines de charbon ont volontairement été bombardées par
l’armée ukrainienne, pour que les habitants ne puissent se
chauffer ni vendre de charbon. Les marchés, les centres
commerciaux sont détruits, pour que les habitants ne puissent
plus acheter de nourriture. Les hôpitaux et cliniques touchés,
pour ne plus se soigner. Sans oublier les usines, les
écoles, etc. Et tout manque. Médicaments, nourritures. Car rien
n’est produit. Toute l’infrastructure est désorganisée suite aux
combats et aux bombardements de cibles non-militaires. Kiev
détruit régulièrement les systèmes d’eau, d’électricité et de
gaz, pour pousser la population au
désespoir et à la révolte. Les civils sont pris en otages et la faim
gronde. La vraie, celle qui tue.
Et la Croix Rouge Internationale rentre au pays.
Sans commentaires.
http://russiepolitics.blogspot.ru/2014/10/donetsk-et-le-renoncement-de-la-croix.html
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