آیا پنتاگون یک واکسن ضد
ویروس ابولا برای « بهبود ظرفیت های جنگی» سربازانش توسعه می دهد؟
یک
شرکت دارویی (کانادایی) کبک شریک پنتاگون در توسعۀ واکسن
Le Pentagone développe-t-il un vaccin contre le virus Ebola afin
d’« améliorer les capacités guerrières » de ses militaires?
Une entreprise pharmaceutique québécoise partenaire du Pentagone
dans le développement de vaccins
http://www.mondialisation.ca/le-pentagone-developpe-t-il-un-vaccin-contre-le-virus-ebola-afin-d-ameliorer-les-capacites-guerrieres-de-ses-militaires/5405941
Au début août 2014, Bloomberg a publié un
article sur les « espoirs prometteurs » qu’offrent les plants de
tabac « pour développer un traitement efficace contre le virus
mortel Ebola »:
Les médicaments dérivés de plants de tabac, développés
également par une société qui compte Philip Morris
International Inc. parmi ses investisseurs, font partie d’un
petit groupe de traitements innovateurs à base de plantes
comme la laitue, les carottes, même les lentilles d’eau, et
mis au point pour traiter diverses maladie, de la pandémie
de grippe à la rage.
Propriété de Mitsubishi Tanabe Pharma Corporation et Philip
Morris, Medicago Inc., située à Québec, est une autre
société soutenue par un géant du tabac et œuvrant au
développement de médicaments biotechnologiques cultivés dans
des plants de tabac.
Medicago effectue des tests sur un vaccin contre la grippe
pandémique et possède une serre de production en Caroline du
Nord, a déclaré Jean-Luc Martre, directeur des affaires
gouvernementales à Medicago. Medicago prévoit une phase
finale d’essai du vaccin contre la grippe pandémique pour
l’an prochain, a-t-il dit dans un entretien téléphonique
[...]
Medicago « travaille actuellement en étroite collaboration
avec des partenaires pour la production d’un anticorps
contre l’Ebola, ainsi que d’autres anticorps présentant des
intérêts pour la bio-défense », a-t-il déclaré dans
un courriel. Il
n’a pas voulu divulguer l’identité des partenaires.
(Ebola
Tobacco Drug Joins Duckweed in Plant War on Disease,
Bloomberg 6 août 2014)
L’un de ces partenaires serait-il le Pentagone?
En 2009, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA),
un organe du Département étasunien de la Défense, a lancé un
programme appelé Blue Angel, décrit par certains comme « le
défi de la DARPA dans le développement des vaccins ».
La DARPA a publié un communiqué de presse à la fin juillet 2012
annonçant qu’ils avaient « produit 10 millions de doses d’un
vaccin contre la grippe en seulement un mois »:
Dans un communiqué de presse publié par l’agence cette
semaine, des scientifiques travaillant avec la DARPA disent
avoir franchi une étape importante dans la lutte contre une
pandémie de grippe qui pourrait un jour décimer la
population de la Terre.En collaboration
avec la société de vaccins Medicago Inc., les chercheurs du
laboratoire de recherche du Pentagone à la fine pointe de la
technologie disent avoir utilisé une importante récolte de
plants de tabac qui serviront à produire une pléthore de
vaccins contre la grippe.
Les tests ont confirmé qu’une seule dose du vaccin
expérimental contre la grippe H1N1 VLP induit des taux
protecteurs d’anticorps contre l’hémagglutinine dans un
modèle animal lorsqu’il est combiné avec un adjuvant
aluminique traditionnel, écrit l’agence. Elle note cependant
que « la dose équivalente nécessaire pour protéger les
humains de la maladie naturelle ne pourra être déterminée
que par de futurs essais cliniques ».
« Il
est essentiel de vacciner les populations sensibles au cours
de la phase initiale d’une pandémie afin de la contenir »,
a expliqué le Dr. Alan Magill, directeur du programme de la
DARPA, dans un communiqué. « Nous considérons la formule à
base de plantes comme une alternative plus rapide et plus
efficace dans la production de vaccins que les technologies
standards à base d’œufs, et la recherche est très
prometteuse. » (DARPA’s
Blue Angel – Pentagon Prepares Millions of Vaccines Against
Future Global Flu, RT, 28 juillet 2012)
Ce lien entre l’armée étasunienne et les compagnies
pharmaceutiques dans la production de vaccins contre la grippe
soulève de sérieuses questions, d’autant plus que la pandémie de
grippe H1N1 s’est révélée
être une fraude de plusieurs milliards de dollars orchestrée
par les grandes sociétés pharmaceutiques et l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS).
Un nouveau reportage stupéfiant révèle que des scientifiques
de haut niveau, ayant convaincu l’Organisation mondiale de
la Santé (OMS) de déclarer une pandémie mondiale de H1N1,
entretenaient des liens financiers étroits avec les
compagnies pharmaceutiques qui ont profité de la vente de
ces vaccins. Ce reportage, publié dans le British Medical
Journal, expose les liens cachés qui ont conduit l’OMS à
déclarer une pandémie, laquelle a entraîné des milliards de
dollars de profits pour les fabricants de vaccins. (Mike
Adams: WHO
Scandal Exposed: Advisors Received Kickbacks From H1N1
Vaccine Manufacturers, , Natural News, le 7 juin 2010)
En 2012, on rapportait que Medicago « a été financée par une
entente d’investissement technologique de 21 millions de dollars
avec la DARPA ». (RT, op.
cit.)
Après avoir investi dans la recherche médicale pour fabriquer
des vaccins, le département étasunien de la Défense envoie
maintenant des troupes pour faire face à une épidémie en
Afrique. L’armée est-elle en train de remplacer peu à peu les
autorités de la santé? Si c’est le cas, nous pouvons nous
demander pourquoi. Quel est le but réel de cette « intervention
humanitaire »? La réponse se trouve peut-être dans l’objectif du
programme Blue Angel de la DARPA.
Dans une entrevue donnée en février dernier, le directeur du
programme Blue Angel, le Dr. John Julias a affirmé :
Le programme Blue Angel a été lancé par la Defense Advanced
Research Projects Agency (DARPA) en 2009 en réponse à la
pandémie de grippe porcine. L’objectif
du projet est d’améliorer la réponse des États-Unis à la
grippe pandémique par la production accélérée de vaccins [...]
Le programme Blue Angel a été construit autour de la notion
que le département de la Défense a besoin de répondre
rapidement à toute menace pandémique ou biologique
compromettant la performance des combattants.
(Chris Lo, Blue
Angel: DARPA’s vaccine manufacturing challenge,
pharmaceutique-technology.com, 10 février 2014)
L’objectif est donc « d’améliorer la réponse des États-Unis à la
grippe pandémique », mais il est construit sur un concept qui
vise à protéger « les combattants [de] toute pandémie ou de
menace biologique », pas la population en général.
Ce concept est-il lié au fait que l’on envoie maintenant des
« combattants » plutôt que des « travailleurs de la santé » dans
les zones touchées par l’épidémie d’Ebola? Est-ce pour faire
l’essai d’un vaccin contre une « menace biologique compromettant
la performance des combattants »? Ces 3000 soldats envoyés par
Obama au Libéria seront-ils utilisés comme cobayes? Il existe un
précédent à cet égard. Ce ne serait pas la première fois.
En février dernier RT rapportait:
Un juge fédéral a statué que l’Armée des États-Unis doit
informer rapidement les anciens combattants de tout effet
potentiellement nocifs pour la santé découlant des
expériences médicales et pharmaceutiques secrètes menées sur
eux pendant la guerre froide.
Selon un reportage de l’agence Courthouse News, la décision
donne raison aux 7800 soldats qui affirment avoir été
impliqués dans ces expériences. Après
avoir recruté des scientifiques nazis à travers un programme
appelé « Projet Paperclip » pour les appuyer, « l’armée et
la CIA ont administré entre 250 et 400 sortes de médicaments
aux soldats pour tenter d’améliorer la capacité des
États-Unis à faire la guerre. (Judge
sides with US servicemen used as guinea pigs in terrifying
Cold War experiment, RT, 7 février 2014)
Pendant la guerre du Golfe (1990-1991), on a également donné des
vaccins expérimentaux aux soldats et plusieurs études ont conclu
que le syndrome de la guerre du Golfe est lié à la vaccination :
Le syndrome de la guerre du Golfe (SGG) se réfère à un
ensemble de symptômes chez les soldats en service durant la
guerre du Golfe (1990-1991), ou première guerre du Golfe.
Ces symptômes comprennent des éruptions cutanées, de la
fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, des maux
de tête, de l’irritabilité, la dépression, un sommeil non
réparateur, des troubles respiratoires et
gastro-intestinaux, ainsi que des troubles cognitifs et
neurologiques.
En plus d’avoir été exposés à un large éventail de dangers
environnementaux et à des produits chimiques toxiques, les
vétérans étasuniens et britanniques de la première guerre du
Golfe (VGG1) ont également reçu un grand nombre de vaccins.
En tout, les VGG1 étasuniens ont reçu au moins 17 vaccins
différents [1], y compris des vaccins vivants (polio et
fièvre jaune), ainsi que des vaccins expérimentaux qui
n’avaient pas été homologués (maladie du charbon (anthrax en
anglais), antitoxine botulinique) et dont l’efficacité était
douteuse [2]. Au Royaume-Uni, le ministère de la Défense
(MD) a déclaré que seulement 10 vaccins avaient été
administrés, mais des dossiers existant démontrent que
certaines troupes en ont reçu davantage [3]. Parmi ces
vaccins, injectés uniquement aux troupes britanniques, se
trouvaient deux vaccins expérimentaux : un contre la maladie
charbon, avec la coqueluche comme adjuvant (qui provoque un
grave déconditionnement chez la souris, tel que démontré en
1990) [4], et l’autre contre la peste [1]. Les fabricants de
l’adjuvant n’ont pas été informés de l’utilisation non
autorisée sur les VGG1 [1,4].
La surdose de vaccin a été identifiée comme un facteur
important dans le SGG [...]
Ces résultats concordent avec ceux d’autres études. Un lien
entre les vaccinations et la maladie a été observée chez des
VGG1 au Royaume-Uni et au Canada [6]. (Dr. Mae-Wan Ho et
Professeur Malcolm Hooper Vaccines,
Gulf-War Syndrome & Bio-defence)
Le but affiché de la mission des soldats étasuniens au Liberia
annoncée par Obama est de construire des centres médicaux et de
former des travailleurs de la santé pour les gérer.
Le National Institutes of Health, une agence du département
étasunien de la Santé et des Services sociaux, a déjà mis au
point un vaccin contre le virus Ebola. Au début septembre,
GlaxoSmithKline a déclaré son intention de commencer à en
fabriquer jusqu’à 10 000 doses, même si les scientifiques n’ont
pas encore décidé si « le premier vaccin est assez prometteur »
et que des « études d’innocuité ne peuvent pas garantir que les
vaccins expérimentaux fonctionnent vraiment dans une flambée
épidémique ». (Associated Press, Ebola
vaccine research moving fast, CBSNews, 8 septembre 2014)
Il est intéressant de noter à cet égard que plusieurs effets
nocifs pour la santé ont été causés par le vaccin H1N1 de
GlaxoSmithKline, qui a récemment plaidé coupable et payé « 3
milliards de dollars afin de régler des allégations de fraude et
de non-déclaration des données toxicologiques ». (GlaxoSmithKline
to Plead Guilty and Pay $3 Billion to Resolve Fraud Allegations
and Failure to Report Safety Data département
de la Justice 2 juillet 2014)
Jullie Lévesque
Texte publié initialement en anglais : Is
the U.S. Military Manufacturing Ebola Vaccines to Be Tested on
its Soldiers to “Advance US Ability to Wage War”?, le 20
septembre 2014
Julie Lévesque est journaliste
et chercheure au Centre de recherche sur la mondialisation
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