ناتو تقویت نظامی علیه روسیه
را تقویت می کند.
هنگامی که تظاهرات مخالفان به شرق اکراین سرایت
می کند.
L’OTAN encourage le renforcement militaire contre la Russie au
moment où les protestations se propagent dans l’Est de l’Ukraine
Par Johannes
Stern
Mondialisation.ca, 02 mai 2014
wsws.org
http://www.mondialisation.ca/lotan-encourage-le-renforcement-militaire-contre-la-russie-au-moment-ou-les-protestations-se-propagent-dans-lest-de-lukraine/5380267

Alors que la saisie de bâtiments gouvernementaux et les
protestations contre le régime gagnent du terrain en Ukraine, le
gouvernement fantoche de Kiev et ses appuis impérialistes
occidentaux intensifient de manière irresponsable leur politique
agressive en risquant de provoquer non seulement une guerre
civile de grande envergure en Ukraine mais une confrontation
militaire avec la Russie qui est une puissance dotée de l’arme
nucléaire.
Mercredi, les pays de l’OTAN ont intensifié les déploiements
militaires dans l’ensemble de l’Europe de l’Est dans le but
d’encercler la Russie. Six avions de combat multi-rôle McDonnel
Douglas CF-18 Hornet, un avion-cargo C-17 et des centaines de
militaires canadiens ont quitté la Roumanie qui a une frontière
commune avec l’Ukraine et est située sur la côte Ouest de la Mer
noire qui est d’une grande importance stratégique.
Quatre avions de combat danois ont aussi atterri mercredi sur la
base aérienne estonienne d’Ämari.
« Nous transmettons un message à la Russie et nous rassurons nos
alliés en montrant que nous agissons en insistant de manière
cohérente sur ce que l’OTAN a dit, les actions de la Russie sont
inacceptables sur ce point et nous envoyons un message très
clair, » a dit à CBC News le ministre canadien de la Défense,
Rob Nicholson.
Dès lundi, la Grande-Bretagne et la France ont déployé huit
avions de chasse en Lituanie et en Pologne. Selon les ministères
britannique et français de la Défense, quatre avions de combat
Typhoon britanniques ont atterri en Lituanie et quatre Rafale
français à Malbork, au Nord de la Pologne.
Aujourd’hui, des avions de chasse polonais, britanniques et
danois commencent à patrouiller l’espace aérien des Etats
baltes, qui tous ont une frontière directe avec la Russie. Selon
l’agence de presse ITAR-TASS, l’opération durera au moins quatre
mois.
Lundi déjà, le dernier contingent d’un déploiement de 600
parachutistes américains était arrivé en Estonie. Les 150
soldats de la 173ème brigade
d’infanterie de combat participeront en mai aux exercices de
l’OTAN appelés « Tempête du printemps ».
Le général de l’armée de l’air américaine Philip M. Breedlove,
le plus haut commandant de l��OTAN en Europe, a annoncé mardi que
l’alliance militaire organisera des manœuvres en Pologne, en
Roumanie, dans la région balte et de la Mer noire. S’exprimant
de Lisbonne, il a réitéré le principe de « défense collective »
de l’OTAN, c’est-à-dire que l’alliance aura recours à des
représailles collectives si l’un de ses membres est attaqué.
Le bellicisme de l’OTAN intervient sur fond d’intensification
des tensions militaires en Ukraine et des protestations
anti-gouvernementales dans les provinces rebelles de l’Est du
pays.
Les activistes pro-russes auraient occupé le bâtiment du
gouvernement régional et se seraient emparé du quartier général
de la police locale à Gorlovka, cité minière de l’Est de
l’Ukraine qui compte près de 300.000 habitants.
Dans la grande ville industrielle de Luhansk, la police a remis
son quartier général aux manifestants. Mardi, les foules avaient
envahi le bâtiment gouvernemental de la ville en proclamant la «
République populaire de Luhansk » et en annonçant des projets
pour la tenue le 11 mai d’un référendum sur l’autonomie.
Alors que le régime droitier de Kiev perd de plus en plus le
contrôle sur l’Ukraine orientale, il cherche désespérément à
réorganiser son opération militaire ‘anti-terroriste’ pour
écraser les manifestations. La répression, qui a été planifiée
lors de discussions avec des responsables occidentaux dont le
patron de la CIA, John Brennan, et le vice-président américain,
Joseph Biden, s’est interrompue lorsque l’armée ukrainienne a
rencontré une vaste résistance populaire et que les soldats ont
refusé de tirer sur les manifestants ou ont même fait défection
pour rejoindre l’autre camp.
Hier, le président intérimaire, Oleksandr Turchynov, a dit que
l’armée ukrainienne avait été placée en état d’alerte maximal.
Le gouvernement de la ville de Kiev a annoncé que des exercices
militaires étaient prévus dans le centre-ville de Kiev même,
aujourd’hui aux premières heures de la matinée : « Dans la nuit
du 30 avril au 1er mai,
il sera procédé à des exercices tactiques spéciaux à Kiev. Il
est envisagé que des colonnes de véhicules militaires se
déplaceront dans la ville dans le cadre de ces exercices. »
S’exprimant mercredi devant les chefs des administrations
régionales à Kiev, Turchynov a reconnu que Kiev avait perdu le
contrôle de l’Ukraine orientale. Il a accusé les soldats et les
policiers qui ont fait défection de « coopérer avec des
organisations terroristes, » terme employé par le régime
fantoche de Kiev pour qualifier les activistes anti-gouvernement
qui se sont emparés des bâtiments publics dans l’Est.
Il a menacé d’« empêcher la propagation de la menace terroriste
à d’autres régions de l’Ukraine, » en promettant que l’armée
était prête pour la soi-disant « menace d’invasion russe. »
Il en a appelé au public pour accélérer la constitution de
milices régionales loyales à Kiev. « Nous devons avoir la
capacité de déplacer rapidement ces unités pour soutenir
d’autres régions face à une telle menace, » a-t-il souligné.
Plusieurs milices de ce genre ont été créées en Ukraine
orientale et qui sont menées par des oligarques du monde des
affaires ou des responsables de la force paramilitaire fasciste
Secteur droit.
Lors d’une réunion mardi du Conseil de sécurité de l’ONU, le
représentant permanent russe à l’ONU, Vitaly Churkin, a mis en
garde que « le régime de Kiev, encouragé par ses ‘amis’
occidentaux, persiste à pousser le pays vers la catastrophe. »
Churkin a dit que quelques jours seulement après les pourparlers
à Genève qui avaient pour but de soi-disant désamorcer le
conflit, « il y avait eu une reprise de la soi-disant opération
‘anti-terroriste’ essentiellement punitive. » Il a dit que «
quelque 15.000 soldats, des chars, de l’artillerie, des avions,
des unités de Secteur droit [un groupe fasciste qui a joué un
rôle clé lors du coup d’Etat] ont été envoyés dans le Sud-Est de
l’Ukraine. »
Alors que l’Ukraine sombre dans la guerre civile, les puissances
occidentales attisent l’hystérie antirusse en cherchant à créer
les conditions politiques pour un renforcement militaire
permanent et un programme de réarmement dirigé contre une
présumée menace russe.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a parfaitement
décrit, lors de son discours prononcé mardi devant le Conseil de
l’Atlantique, groupe de pression basé à Washington, les «
événements en Ukraine » comme étant un « appel à se réveiller ».
Il a qualifié le territoire de l’OTAN d’« inviolable » et menacé
être prêt à en « défendre chacun de ses constituants. » Comme
d’habitude, Kerry a mis la réalité à l’envers pour justifier
l’agression de l’OTAN contre la Russie.
Kerry a accusé la Russie de ne pas respecter l’accord de Genève
en affirmant qu’il n’était « pas exagéré de dire qu’elle
intensifie la crise encore davantage. » Il a cyniquement ajouté
: « Ce que les actions de la Russie en Ukraine nous disent c’est
qu’actuellement [le président Vladimir] Poutine est en train
d’appliquer des règles de jeu différentes. Par son occupation de
la Crimée et la déstabilisation qui s’en est suivie en Ukraine
orientale, la Russie cherche à modifier le paysage sécuritaire
d’Europe de l’Est et d’Europe centrale. »
« Et donc, nous nous trouvons à un moment décisif pour notre
alliance transatlantique, et que personne ne s’y trompe, et nous
sommes prêts à faire ce qu’il faut et nous ferons tout pour
maintenir cette alliance. » Dans une menace à peine voilée
contre la Russie, il a menacé de « repousser tous ceux qui
veulent essayer de changer par la force les frontières
souveraines. »
Les accusations de Kerry, passé maître dans l’art des mensonges
et de la propagande, sont des âneries. La crise en Ukraine n’est
pas la conséquence de l’« agression russe, » mais d’une
stratégie criminelle des Etats-Unis et de leurs alliés européens
pour mettre en place en Ukraine, à la frontière de la Russie, un
régime hostile et en fin de compte démembrer la Russie
elle-même.
Ce n’est pas Moscou, mais les Etats-Unis et leurs alliés menés
par l’Allemagne qui sont en train de changer « par la force les
frontières » au moyen de provocations envers la Russie.
Washington et Berlin ont d’abord manigancé le 22 février un coup
d’Etat mené par les fascistes pour remplacer le gouvernement élu
pro-russe de Viktor Ianoukovitch par un régime fantoche
pro-occidental. L’Occident était parfaitement conscient que la
mise en place d’un régime farouchement anti-russe à Kiev
provoquerait une réaction tant de Moscou que de l’Ukraine
orientale.
L’Ukraine est une ancienne république soviétique et la Crimée
est l’emplacement historique de la principale base navale de la
Russie. La population entretient, notamment en Ukraine
orientale, des liens culturels et linguistiques étroits avec la
Russie et n’est pas prête d’accepter un gouvernement comprenant
des fascistes, des forces antirusses comme le parti Svoboda et
la milice Secteur droit.
Johannes Stern
Article original, WSWS,
paru le 1er mai
2014
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