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				سروران، خدایان روی زمین  
				
				     
				تا منبع کلاهبرداری بانک مرکزی ایالات متحده، ماکیاولیسم 
				
				(هدف عمل را توجیه می کند) 
				هزاردستان مالی بین المللی   
				
				
				Aux sources de l’escroquerie de la Réserve Fédérale Le 
				machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
				
				
				(05-01-2015) 
				
				
				Par Aline 
				de Diéguez 
				
				
				* Du grec hekaton, cent et cheir, la main. Hécatonchire : qui a 
				cent mains . 
				
				
				
				Que peuvent les lois, là où seul l’argent est roi ?  » 
				Pétrone 
				« Si la population comprenait le système bancaire, je crois 
				qu’il y aurait une révolution avant demain matin » 
				L’industriel Henry Ford. 
				
				 
				
				
				 
				
				
				* 
				
				
				On parle ici et là de « finance de marché« , d’ « ingénierie 
				financière de Wall Street » de « non-coïncidence de 
				l’intérêt des parties » , de « dysfonctionnements 
				structurels de la finance dérégulée » du « rôle des 
				monnaies« , comme si les opérations financières étaient mues 
				par un petit moteur intérieur, se déroulaient dans la 
				stratosphère et n’étaient pas connectées à la politique des 
				Etats. 
				
				
				J’ai voulu montrer que derrière le théâtre d’ombres du 
				vocabulaire abscons des spécialistes, des mains bien réelles 
				s’activent dans les coulisses, les mains avides des 
				hécatonchires de la finance internationale. Derrière les 
				chiffres, les graphiques et les abstractions, une poignée 
				d’hommes en chair en os agissent. Leurs cerveaux échafaudent les 
				plans par lesquels ils défendent avec ténacité, et de génération 
				en génération, des intérêts privés au détriment des intérêts des 
				nations. 
				
				
				La crise financière actuelle n’est incompréhensible que pour 
				ceux qui ne veulent pas savoir. C’est pourquoi j’ai essayé de 
				remonter à sa source et de montrer que si le meccano s’est 
				déréglé une fois de plus, c’est qu’il est programmé de telle 
				sorte que des crises périodiques sont inscrites dans le 
				patrimoine génétique de son code de fonctionnement parce que ces 
				crises sont hautement profitables à ses concepteurs. 
				
				
				Il se peut que l’exceptionnelle habileté des spéculateurs de la 
				« finance d��structurée » à jouer à saute-mouton 
				par-dessus les crises qu’ils ont régulièrement provoquées depuis 
				plus d’un siècle, les ait à ce point enhardis que leur voracité 
				a, cette fois, détraqué la machinerie monétaire dont ils avaient 
				si ingénieusement ajusté les rouages. Peut-être apprendrons-nous 
				dans un très proche avenir qu’une nouvelle « conspiration des 
				hécatonchires » est en gestation en quelque île des Caraïbes 
				ou du Pacifique afin, diront-ils, d’oeuvrer pour le salut de 
				l’humanité et de « sauver » le système monétaire . 
				
				
				* 
				
				
				
				- 1 – 
				La conspiration de l’Ile Jekyll  
				
				- 2 
				– La liste des conspirateurs 
				
				
				
				
				- 3 – La préhistoire du système monétaire : de la déclaration 
				d’indépendance à la crise de 1907 
				
				- 4 
				– John Fitzgerald Kennedy et la nouvelle tentative de réforme 
				monétaire 
				
				
				- 5 – Les 
				crises monétaires successives aux USA: 1869 – 1873 – 1893 – 1901 
				– 1907 
				
				
				
				
				- 6 – Les préparatifs du coup d’Etat constitutionnel  
				
				
				
				- 7 – Histoire 
				de l’Histoire de la révélation au public du système de la 
				Réserve Fédérale  
				
				
				
				- 8 
				– Ezra Pound et son combat contre l’usurocratie 
				
				
				
				- 9 
				– Le mécanisme de l’escroquerie de la Réserve Fédérale 
				
				
				  
				
				
				* 
				
				
				1 – La 
				conspiration de l’île Jekyll 
				
				 
				
				
				Le 22 novembre de l’année 1910, le luxueux wagon privé du 
				richissime sénateur Nelson Aldrich a été accroché au train qui 
				reliait New-York au sud des Etats-Unis et quelques personnes 
				s’embarquent en direction de la Georgie . 
				
				
				Le voyage durera deux jours et deux nuits et les occupants de ce 
				wagon affecteront, avec une ostentation puérile, de ne pas se 
				connaître bien que leur long périple ait le même but : la chasse 
				au canard sur une petite île située à quelques encablures des 
				côtes de Georgie , l’île de Jekyll . 
				
				  
				
				
				
				- Voir: Aux 
				sources de la puissance de l’empire : La conspiration de l’Ile 
				Jekyll 
				
				
				Notre groupe voyage sous des noms d’emprunts. Les participants 
				avaient fait preuve de ruses de Sioux afin de ne pas se croiser 
				avant l’ébranlement du convoi et s’étaient interdit de se nommer 
				en s’adressant la parole – ou de n’utiliser que leurs prénoms – 
				durant le temps que dura le voyage, tellement leur méfiance 
				était grande et s’étendait au personnel de service . Un incognito total 
				devait être préservé. L’un d’entre eux , qui n’avait jamais 
				chassé de sa vie, portait même un grand fusil sur l’épaule afin 
				de compléter le réalisme naïf du tableau. 
				
				
				Ces personnages, qui se comportaient de manière aussi 
				étrange, représentaient pourtant à eux seuls le quart de la 
				richesse planétaire de l’époque . 
				
				
				La description de l’embarquement et du voyage figure dans les 
				ouvrages des auteurs qui rapportent cette scène, notamment dans 
				celui, très détaillé, d’ Eustace Mullins, Secrets of the 
				Federal Reserve , The London Connection , dont je parlerai 
				plus loin (2) . 
				Comme les voyageurs occupaient un wagon privé – donc soustrait 
				par définition aux regards du public – les précautions des 
				participants semblent pour le moins excessives , à moins que tel 
				Monsieur Le Trouadec saisi par la débauche , nos sévères 
				banquiers se soient livrés à un moment de détente ludique, avant 
				de se concentrer sur le beau coup financier qu’ils étaient sur 
				le point de monter. 
				
				
				2 – La liste des conspirateurs 
				
				 
				
				
				Etaient présents : 
				
				
				- Le propriétaire du wagon qui roulait, tous rideaux baissés, 
				vers son destin et vers le nôtre, le Sénateur Nelson 
				Aldrichaccompagné de son secrétaire privé, Shelton. Président de 
				la National Monetary Commission (Commission Monétaire 
				Nationale) créée en 1908 et entérinée par le le Président 
				Théodore Roosevelt à la suite de la panique monétaire de 1907 
				qui succédait à plusieurs autres catastrophes boursières, il 
				était l’aiguillon et l’organisateur de la réunion. 
				  
				
				
				Sen. Nelson Aldrich 
				
				
				Le Sénateur entretenait des relations commerciales étroites avec 
				l’influent homme d’affaires et banquier, John Pierpont Morgan, 
				beau-père de John D. Rockefeller et grand-père de Nelson 
				Rockefeller, un ancien vice-président des États-Unis. Celui-ci 
				n’était pas physiquement présent, mais triplement représenté, il 
				marqua la réunion de son empreinte. Au Congrès, le Sénateur 
				Aldrich passait pour être le porte-parole du banquier J.P.Morgan 
				, lequel représentait également les intérêts desRothschild 
				d’Angleterre. 
				
				
				 J.P. Morgan 
				
				
				Les représentants directs de John Pierpont Morgan étaient: 
				- Henry Davison, associé principal de la John Pierpont Morgan 
				Company et considéré comme son émissaire personnel. 
				
				 Henri 
				Davison et Charles Norton 
				
				
				- Charles Norton, président de la First National Bank de New 
				York, dominée par J.P. Morgan Company. 
				
				
				- Benjamin Strong, le directeur général de la J. P. Morgan’s 
				Bankers Trust Company, et connu pour être également un 
				lieutenant de J.P. Morgan . Il devint d’ailleurs le P.D.G. de la 
				banque , trois ans plus tard, à la suite de l’adoption de la Loi 
				sur la Réserve Fédérale. Ces deux banquiers représentaient , eux 
				aussi, les intérêts des Rothschild 
				
				   
				
				
				Benjamin Strong 
				
				
				- Il semble qu’il y ait eu quelques autres « invités » dont les 
				noms ne sont, pour l’instant , pas connus et peut-être ne le 
				seront-ils jamais. Ainsi, lorsque George F. Baker , un des 
				associés les plus proches de JP Morgan, mourut le 3 mai 1931, le 
				New-York Times écrivit : « Le club de l’Ile Jekyll a perdu un 
				de ses membres les plus distingués« . 
				
				
				Etait également présent, Frank Vanderlip, le président de la 
				National Bank de New York, la plus grande et la plus puissante 
				banque d’Amérique. Il représentait les intérêts financiers 
				de William Rockefeller et de la société d’investissement 
				internationale Kuhn, Loeb and Company. 
				
				
				 Fred 
				Vanderlip 
				
				
				Contrairement à ce que laissent entendre ceux qui affirment 
				qu’il se serait agi d’un « complot des seuls banquiers« , 
				le gouvernement n’était pas étranger à cette réunion. Il était 
				représenté par A. Piatt Andrew, Secrétaire adjoint du 
				Trésor etAide Spécial de la National Monetary Commission. Je 
				reviendrai sur cette Commission que le Congrès avait 
				officiellement chargée, en 1907, de préparer une réforme 
				monétaire . D’ailleurs, les défenseurs du système de la FED se 
				fondent sur son existence et sur la présence du représentant du 
				gouvernement à l’Ile Jekyll pour dénoncer comme « complotistes » 
				les critiques de la réunion de l’île Jekyll en omettant 
				sciemment de mentionner les conditions dans lesquelles fut 
				conçue , votée puis annoncée la création de la Federal Reserve 
				et que j’analyserai plus loin. La présence de ce membre du 
				Gouvernement prouve pour le moins la complicité de ce dernier 
				avec les banquiers dans le « coup d’Etat constitutionnel » 
				que banquiers et Gouvernement préparaient de conserve contre le 
				Congrès. 
				
				
				Mais le personnage le plus important parmi les participants 
				était Paul Warburg. C’était l’un des hommes les plus riches du 
				monde . Son expérience du fonctionnement des banques 
				européennes, sa forte personnalité et ses compétences en firent 
				le meneur , la tête pensante du groupe et le véritable 
				initiateur de la création de la FED. Il révèlera d’ailleurs des 
				capacités de manoeuvrier exceptionnelles en 1913, au moment du 
				vote de la loi au Congrès. (3) 
				
				
				D’origine allemande , il se fit ensuite naturaliser citoyen 
				américain. En plus d’être un partenaire de la Coon, Loeb and 
				Company – il avait épousé en 1893 la fille du banquier Salomon 
				Loeb, propriétaire de la banque Kuhn, Loeb & Co de New-York – il 
				représentait sur place la dynastie bancaire 
				des Rothschild d’Angleterre et de France. Associé avec son frère 
				Felix, il entretenait également des liens étroits avec son autre 
				frère Max Warburg , le directeur en chef du consortium bancaire 
				Warburg d’Allemagne et des Pays-Bas. 
				
				
				   
				
				
				Sommarställe Georgia / Jekyll Island 
				
				
				– Voir: Voyage 
				circummonétaire à 
				la recherche du Roi Dollar et découverte de la caverne 
				d’Ali-Baba, 2ème escale 
				
				
				3 – La préhistoire du système monétaire : de la déclaration 
				d’indépendance en 1776 à la crise de 1907 
				
				 
				
				
				L’action des « barons voleurs » et la décision de 1913 
				qui en sera le point d’orgue, n’est pas un acte isolé. C’est le 
				dernier et le plus décisif des coups de boutoir des financiers 
				dans la guerre féroce , tant en Europe qu’en Amérique, entre le 
				pouvoir politique et le pouvoir des banquiers, et notamment 
				celui des Warburg et des Rothschild d’Angleterre . Cette guerre 
				durait depuis la Déclaration d’indépendance des colonies 
				anglaises. Elle se termina par une victoire par KO de la finance 
				internationale sur le pouvoir politique de l’Etat naissant et 
				ouvrit la voie à une domination exponentielle des financiers sur 
				le monde entier. 
				
				
				La bataille avait d’ailleurs commencé avant même la déclaration 
				d’indépendance, en 1776, lorsque les banquiers de la City de 
				Londres réussirent à faire voter par le gouvernement anglais une 
				loi qui interdisait aux treize colonies d’Amérique de créer une 
				monnaie locale , le Colonial Script, et de n’utiliser, 
				pour leurs échanges, que la monnaie or et argent des banquiers. 
				Comme cette monnaie était obtenue moyennant un intérêt, elle 
				devenait automatiquement une dette des colonies. 
				
				
				 Le 
				Colonial Script 
				
				
				Les monétaristes l’appellent une monnaie-dette et cette monnaie 
				est un rackett permanent des banques sur l’Etat soumis à ce 
				régime. 
				
				
				Au moment de la déclaration d’indépendance du nouvel Etat, 
				méfiants, les Pères fondateurs inscrivirent dans la Constitution 
				américaine signée à Philadelphie en 1787, dans son article 1, 
				section 8, § 5, que « c’est au Congrès qu’appartiendra le 
				droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur« . 
				
				
				Thomas Jefferson était si persuadé du rôle pervers des banquiers 
				internationaux qu’il a pu écrire : « Je considère que les 
				institutions bancaires sont plus dangereuses qu’une armée. Si 
				jamais le peuple américain autorise les banques privées à 
				contrôler leur masse monétaire, les banques et les corporations 
				qui se développeront autour d’elles vont dépouiller les gens de 
				leurs biens jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront sans 
				domicile sur le continent que leur Pères avaient conquis. » 
				
				
				Et voilà comment Jefferson a prophétisé, il y a plus de deux 
				siècles, la crise actuelle des « subprime », qui jette de plus 
				en plus de citoyens américains à la rue. 
				
				
				Voir : La 
				 » main invisible du marché  » Une histoire de  » bulles « , de 
				 » subprimes  » , de  » monolines  » et autres merveilles de la 
				 » finance structurée «  
				
				
				Mais les banquiers ne s’avouèrent pas vaincus. Ils trouvèrent 
				des soutiens auprès du nouveau gouvernement et notamment auprès 
				du Secrétaire au Trésor, Alexander Hamilton et du 
				Président George Washington lui-même. Ils obtinrent en 1791 le 
				droit de créer une banque, abusivement appelée Banque des 
				Etats-Unis de manière à faire croire qu’il s’agissait d’une 
				banque de l’Etat central alors que c’était une simple banque 
				privé appartenant à ses actionnaires. 
				
				
				Cette banque privée obtint, pour vingt ans, le privilège 
				d’émettre la monnaie-dette du nouvel Etat. 
				
				
				Lorsqu’au bout de vingt ans, le Président Jackson voulut mettre 
				fin à ce droit exorbitant, sortir du cycle de la monnaie-dette 
				et revenir au droit inscrit dans l’art. 1 de la Constitution , 
				les banquiers anglais, menés par Nathan Rothschild, suscitèrent 
				en 1812 , sous divers prétextes commerciaux – taxe sur le thé – 
				et maritimes – contrôle des navires – une guerre de l’Angleterre 
				contre ses anciennes colonies et ils mirent en action toute leur 
				puissance financière afin de ramener le nouvel Etat au rang de 
				colonie . « Vous êtes un repaire de voleurs, de vipères, leur 
				avait crié le Président Jackson. J’ai l’intention de vous 
				déloger, et par le Dieu Eternel, je le ferai!«  
				
				
				   
				
				
				Nathan Mayer Rothschild  
				
				
				Mais il échoua à les déloger et les banquiers eurent le dernier 
				mot . 
				
				
				En 1816 , les privilèges de la Banque des Etats-Unis étaient 
				rétablis et les banquiers menés par la famille Rothschild 
				avaient définitivement terrassé les hommes politiques qui , 
				comme Jefferson et plus tard, Lincoln, tentèrent de s’opposer à 
				leur racket . 
				
				
				C’est donc à juste titre que James Madison (1751-1836) , le 
				quatrième Président des Etats-Unis a pu écrire: « L’histoire 
				révèle que les banquiers utilisent toutes les formes d’abus, 
				d’intrigues, de supercheries et tous les moyens violents 
				possibles afin de maintenir leur contrôle sur les gouvernements 
				par le contrôle de l’émission de la monnaie. «  
				
				
				Car il s’agit bien d’un racket. La guerre que mena – et perdit 
				– Abraham Lincoln contre les banquiers en est une nouvelle 
				illustration éclatante. 
				
				
				Durant la guerre de Sécession (1861-1865) , la banque Rothschild 
				de Londres finança les Fédérés du Nord, pendant que la banque 
				Rothschild de Paris finançait les Confédérés du Sud en 
				application d’un scénario mis au point en Europe durant les 
				guerres napoléoniennes . Les deux groupes , profitant de la 
				situation, exigeaient des intérêts usuraires de 25 à 36%. 
				
				  
				
				
				Le Président Abraham Lincoln (1809-1865) 
				
				
				Le président Lincoln , qui avait percé à jour le jeu des 
				Rothschild refusa de se soumettre au diktat des financiers 
				européens et, en 1862 , il obtint le vote du Legal Tender 
				Act par lequel le Congrès l’autorisait à revenir à l’art. 1 de 
				la Constitution de 1787 et à faire imprimer une monnaie libérée 
				du paiement d’un intérêt à des tiers – les dollars « Green 
				Back » – ainsi dénommés parce qu’ils étaient imprimés avec de 
				l’encre verte . C’est ainsi qu’il a pu , sans augmenter la dette 
				de l’Etat , payer les troupes de l’Union. 
				
				    
				
				
				Billet de 1$ de 1862, représentant le Secrétaire d’Etat au 
				Trésor, Salmon Chase. Le Président Lincoln l’avait chargé, en 
				1861, de rédiger le Tender Act . 
				
				
				     
				
				
				Billet de 5$ de 1862, représentant la statue de la  » Liberté  » 
				et Alexandre Hamilton, un des pères fondateurs des Etats-Unis, 
				le premier Secrétaire d’Etat au Trésor 
				
				
				 » Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de 
				paix – écrivait-il – et conspire contre elle dans les 
				temps d’adversité. Il est plus despotique qu’une monarchie, plus 
				insolent qu’une dictature , plus égoïste qu’une bureaucratie. Il 
				dénonce, comme ennemis publics , tous ceux qui s’interrogent sur 
				ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière . J’ai deuxgrands 
				ennemis : l’armée du sud en face et les banquiers en arrière. Et 
				des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis.«  
				
				
				Il aurait ajouté ces paroles prémonitoires :  » Je vois dans 
				un proche avenir se préparer une crise qui me fait trembler pour 
				la sécurité de mon pays. […] Le pouvoir de l’argent essaiera de 
				prolonger son règne jusqu’à ce que toute la richesse soit 
				concentrée entre quelques mains .  » (Letter from Lincoln to 
				Col. Wm. F. Elkins, Nov. 21, 1864). 
				
				
				Lincoln voyait clairement combien il était néfaste pour une 
				nation souveraine que des puissances autres que l’Etat central 
				aient le pouvoir de créer la monnaie. Il a été tué à Washington 
				le 14 avril 1965 par John Wilkes Booth qui lui tira une balle 
				dans la tête alors qu’il assistait à une représentation 
				théâtrale dans la loge du Ford’s Theater . 
				
				  
				
				
				Cortège funèbre du Président Lincoln 
				
				
				Les causes réelles de sa mort n’ont pas été élucidées, bien que 
				la version officielle prétende toujours que son assassin 
				vengeait la défaite des Sudistes . De nombreuses recherches, 
				abondamment documentées, orientent la recherche de la vérité 
				vers un complot beaucoup plus complexe et révèlent , notamment, 
				que Booth reçut à ce moment-là des sommes d’argent très 
				importantes de la part d’hommes d’affaires connus et qu’il 
				bénéficia de nombreuses et efficaces complicités, tant pour 
				accomplir son crime que pour quitter les lieux . 
				
				
				Toujours est-il que le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, 
				semble, lui, n’avoir eu aucun doute quant à la cause de la mort 
				de son prédécesseur : il a immédiatement et sans donner 
				d’explication, suspendu l’impression des greenbacks et les 
				Etats-Unis sont revenus à la monnaie-dette des banquiers. 
				
				
				Le 12 avril 1866, le Congrès officialisait sa décision par le 
				vote du Contraction Act qui stipulait que les billets greenbacks 
				de Lincoln seraient progressivement retirés de la circulation 
				monétaire. 
				
				
				Il est une autre personnalité qui, elle non plus, n’avait aucun 
				doute sur les commanditaires de l’assassinat perpétré par Booth 
				, c’est Otto von Bismarck, Chancelier de Prusse depuis 1862, qui 
				écrivait : « La mort de Lincoln fut un désastre pour la 
				chrétienté. Il n’y avait pas dans tous les États-Unis d’homme 
				qui méritât de seulement porter ses bottes. Je crains que les 
				banquiers étrangers ne dominent entièrement l’abondante richesse 
				de l’Amérique et ne l’utilisent systématiquement dans le but de 
				corrompre la civilisation moderne. Il n’hésiteront pas à 
				précipiter les Etats chrétiens dans les guerres et le chaos, 
				afin de devenir les héritiers de la terre entière. » 
				
				
				4 – John Fitzgerald Kennedy et la nouvelle tentative de réforme 
				monétaire 
				
				 
				
				
				Il est impossible de ne pas évoquer, à la suite de celle du 
				Président Lincoln, la tentative du Président John Fitzgerald 
				Kennedy de dépouiller la FED de sa puissance , tellement elle 
				lui est parallèle. Elle eut lieu un siècle exactement après 
				celle de Lincoln. Les coïncidences biographiques, politiques et 
				même numérologiques qui rapprochent les destins de ces deux 
				hommes politiques sont, il faut le reconnaître, tout à fait 
				extraordinaires et ont fait saliver de nombreux Sherlock Holmes 
				amateurs. Leurs morts violentes semblent les avoir liés pour 
				l’éternité dans un parcours historique en miroir. 
				
				
				En effet, le 4 juin 1963 , le Président Kennedy 
				signait l’Executive Order n° 11110 (4) par 
				lequel le gouvernement retrouvait un pouvoir inscrit dans la 
				Constitution, celui de créer sa monnaie sans passer par la 
				Réserve Fédérale. Cette nouvelle monnaie, gagée sur les réserves 
				d’or et d’argent du Trésor, rappelait les greenbacks et le coup 
				de force du Président Lincoln . 
				
				  
				
				
				A 1963 « KENNEDY GREENBACK » 
				
				
				Le Président Kennedy fit imprimer 4,3 milliards de billets de 1, 
				2, 5, 10, 20 et 100 dollars. En 1994 il restait l’équivalent de 
				284,125,895 dollars en circulation aux Etats-Unis , détenus, 
				probablement par des collectionneurs (source: The 1995 
				World Almanac). 
				
				
				Les conséquences de l’Executive Order n° 11110 étaient énormes. 
				En effet, d’un trait de plume John Fitzgerald Kennedy était en 
				passe de mettre hors jeu tout le pouvoir que les banques privées 
				de la FED s’étaient arrogé depuis 1816 et qu’elles détenaient 
				officiellement depuis 1913. Car si, dans un premier temps, les 
				deux monnaies avaient circulé parallèlement, la monnaie d’Etat, 
				gagée sur les réserves d’argent , aurait fini par terrasser la 
				monnaie créée ex-nihilo par les banquiers. Cette nouvelle 
				monnaie aurait considérablement diminué l’endettement de l’Etat, 
				puisqu’elle éliminait automatiquement le paiement des intérêts . 
				
				
				Les 26 volumes du rapport Warren n’ont pas réussi à apporter une 
				explication crédible à l’assassinat du Président Kennedy à 
				Dallas le 26 novembre 1963, cinq mois après sa réforme 
				monétaire. Il n’est nul besoin d’être un «  complotiste  » 
				primaire ou secondaire pour n’accorder qu’un crédit poli à la 
				thèse officielle, non pas seulement à cause de l’analyse des 
				conditions de l’exécution, mais par que le fait que tous les 
				témoins oculaires de l’événement soient morts dans les deux 
				ans ; que la disparition ou l’élimination de 400 personnes en 
				relations même lointaines avec cet événement - y compris le 
				personnel médical de l’hôpital Parkow où Kennedy a été admis, du 
				portier au personnel médical, ainsi que des proches du tireur 
				accusé, Lee Harvey Oswald – que tous ces événements soient le 
				fruit du hasard relève d’un pourcentage de probabilités si 
				infinitésimal qu’il est proche du zéro absolu. Le calcul des 
				probabilités devient un juge plus efficace que n’importe quelle 
				vérité officielle. 
				
				
				De puissants comploteurs ont donc sévi, y compris longtemps 
				encore après le crime initial. Parmi les innombrables pistes 
				avancées par les uns et par les autres, la piste monétaire était 
				évidemment tentante . Elle fut relativement peu explorée au 
				début de l’enquête. Cependant beaucoup la tiennent pour d’autant 
				plus avérée qu’ils rapportent une phrase du père du 
				Président, Joseph Kennedy, lorsqu’il apprit la décision de 
				réforme monétaire de son fils :  » Si tu le fais, ils te 
				tueront« . 
				
				  
				
				
				Le Président John Fitzgerald Kennedy 
				
				
				Le message semble, une nouvelle fois avoir été reçu cinq sur 
				cinq par le Vice-Président Lyndon B. Johnson, devenu Président 
				par la grâce de cet assassinat. Comme son homonyme Andrew 
				Johnson un siècle auparavant, et avec une célérité 
				particulièrement remarquable, il suspendit la décision monétaire 
				prise le 4 juin 1963 par le Président assassiné alors que le 
				cadavre de ce dernier n’était pas encore froid . 
				
				
				« L’ordre exécutif 11110 a été abrogé par le Président Lyndon 
				Baines Johnson , trente-sixième président des Etats-Unis – de 
				1963 à 1969 – alors qu’il se trouvait dans l’avion présidentiel 
				AirForce One, entre Dallas et Washington , le jour même de 
				l’assassinat du Président Kennedy  » 
				écrivait un chroniqueur. Cette affirmation n’est pas exacte : le 
				décret présidentiel n’a jamais été officiellement abrogé, 
				mais son application fut suspendue . Fut abrogée l’autorisation 
				d’imprimer de nouveauxbillets et de frapper de nouvelles pièces, 
				si bien que l’Executive Order n° 11110 demeure officiellement en 
				vigueur … dans la stratosphère. 
				
				
				Cet assassinat était peut-être un avertissement aux futurs 
				Présidents qui auraient voulu emboîter le pas à Abraham Lincoln 
				et à Jahn Fitzgerald Kennedy et priver les banquiers de leur 
				rente en éliminant le système de la monnaie-dette. Jahn 
				Fitzgerald Kennedy aurait payé de sa vie cette provocation à la 
				puissance de la finance internationale. Mais nous sommes là dans 
				le domaine des innombrables coïncidences troublantes qui ont 
				jalonné la vie de ce Président même si la célérité de la 
				décision du Président Johnson donne du crédit à cette 
				supposition. Eustace Mullins rappelle que le Président Abraham 
				Garfield avait lui aussi été assassiné le 2 juillet 1881 après 
				avoir fait une déclaration sur les problèmes de la monnaie. (5)Que 
				de coïncidences ! 
				
				
				Depuis le Président Kennedy, aucun successeur ne s’est avisé 
				d’apporter la moindre réforme au fonctionnement de la FED. 
				
				
				La piste israélienne est considérée par certains comme la plus 
				crédible. En effet, des Israéliens s’étant félicités de ce que 
				l’élimination de J.F. Kennedy ait laissé le champ libre à 
				l’accession d’Israël au statut de puissance nucléaire, cette 
				conséquence s’est métamorphosée en cause pour certains . 
				
				
				En effet, le journal israélien Ha’aretz du 5 février 1999 
				écrivait, dans sa critique de l’ouvrage d’Avner Cohen, « Israel 
				et la bombe: « L’assassinat du Président américain John 
				F. Kennedy mit un terme brutal à la forte pression de 
				l’administration des Etats-Unis sur le gouvernement d’Israël 
				afin de l’amener à interrompre son programme nucléaire…  » 
				L’auteur ajoute que «  si Kennedy était resté vivant, il est 
				douteux qu’Israël aurait aujourd’hui une défense nucléaire. » 
				Le Président Kennedy avait, en effet, fermement annoncé au 
				Premier Ministre israélien David Ben Gourion qu’en aucun cas il 
				n’accepterait qu’Israël devînt une puissance nucléaire. 
				
				
				Peut-être faudra-t-il encore vingt-six autres volumes d’enquête 
				pour éclaircir cette énigme historique. 
				
				
				5 – Les crises monétaires successives : 1869 – 1873 – 1893 – 
				1901 – 1907 
				
				 
				
				
				- La première  » Tempête sur Wall Street « , le premier 
				 » Vendredi noir « , date du 24 septembre 1869. Elle était liée 
				à la ruée vers l’or et aux manœuvres de deux escrocs de la 
				finance, Jay Gould et Jim Fisk, qui soudoyèrent des 
				fonctionnaires du Trésor afin d’accaparer tout le marché de 
				l’or, dont les transactions s’opéraient encore en greenbacks. 
				
				
				– Une nouvelle panique secoue Wall Street le 20 septembre 1873. 
				La faillite d’une société de courtage qui assurait le 
				financement du Northern Pacific Railway provoque une vente 
				massive des titres de la compagnie. 
				
				
				- Le 27 juin 1893 a eu lieu le premier krach boursier à Wall 
				Street. Faillites, incertitudes monétaires , diminution des 
				réserves d’or ont provoqué une panique sur les titres et une 
				classique ruée sur les achats d’or. Le sauveur sera , déjà, J. 
				Pierpont Morgan, que nous retrouverons à la manœuvre en 1910 et 
				en 1913 . Après sa victoire sur Jay Gould et Jim Fisk dans la «  bataille 
				du rail  » de 1873, Morgan se présente en sauveur du Trésor 
				américain, après un marché conclu avec le Président Cleveland le 
				8 février 1895. 
				
				
				– Nouvelle panique à Wall Street le 9 mai 1901 à propos d’une 
				spéculation féroce sur la même Northern Pacific appartenant 
				toujours au même J. Pierpont Morgan qui ruina d’un même élan les 
				investisseurs honnêtes et les spéculateurs. 
				
				
				- Le 13 mars 1907 voit une nouvelle chute vertigineuse des cours 
				et comme par hasard, la même Northern Pacific se retrouve au 
				cœur de la crise. En même temps, J. P. Morgan annonce la 
				faillite de Knickerbocker Trust Co et de Trust Company 
				of America qui mettent en péril tout le réseau bancaire des 
				Etats-Unis . Cette petite répétition de la situation que nous 
				connaissons aujourd’hui montre, une fois de plus, que les mêmes 
				causes provoquent les mêmes effets. 
				
				
				C’est dans ces grands moments-là qu’on reconnaît le prédateur de 
				haut vol. Après avoir été le poison, notre banquier, John 
				Pierpont Morgan, dont le nom se retrouve dans toutes les crises 
				depuis 1869, se présente en remède et en sauveur de la nation . 
				Un parfait pharmakon monétaire, en somme. 
				
				   
				
				
				Ce n’est pas sans raison qu’il proclamait : «  Un homme a 
				toujours deux raisons de faire ce qu’il fait. La bonne et la 
				vraie. » Au cours d’ une scène cocasse digne d’un scénario 
				hollywoodien, ce personnage aussi truculent que redoutable a 
				convoqué dans son bureau les présidents des sociétés 
				financières, les a séquestrés toute la nuit et ne les a libérés 
				que le lendemain matin à 5 h après les avoir contraints à verser 
				25 millions de dollars afin de  » sauver les banques  » … 
				qu’il avait contribuées à mettre en péril . 
				
					
					
					Du coup, qualifiés précédemment de  » malfrats 
					richissimes  » par le Président Theodore Roosevelt – 
					celui qui avait envoyé la « Grande flotte blanche  » 
					faire le tour du monde afin de démontrer la puissance des 
					Etats-Unis – J.P. Morgan et ses acolytes se sont 
					métamorphosés en un clin d’œil en « conservateurs solides 
					qui agissent avec sagesse pour le bien public » . Et 
					c’est ainsi que la «  bonne raison  » de faire – 
					celle qu’il est honorable d’afficher – est devenue la  » vraie 
					raison  » d’agir, c’est-à-dire la raison officielle, la 
					raison  » ad usum delphini  » pendant que la « vraie 
					raison » – la rapacité et les manoeuvres frauduleuses 
					des auteurs de la crise – disparaît dans les souterrains de 
					l’histoire et des consciences. 
				
				  
				 
				
				
				Comme John Pierpont Morgan est un des acteurs majeurs de la 
				création de la machine de la FED, il n’est pas inutile de 
				préciser que ce 
				magnat des finances : 
				
				
				- se trouvait à la tête de trois puissants groupes 
				bancaires, J.P. Morgan & Co., First National, et National City 
				Bank, 
				
				
				- qu’il contrôlait aussi quatre des cinq plus importantes 
				compagnies ferroviaires, 
				
				
				- qu’il était propriétaire du méga trust de l’acier US Steel , 
				
				
				- qu’il avait créé la General Electric en fusionnant les 
				sociétés Edison et Thompson, 
				
				
				– qu’il avait mis la main sur la flotte Leyland, ainsi que sur 
				de nombreuses lignes qui assuraient la navigation sur le 
				Mississipi, 
				
				
				– qu’il avait créé une nouvelle ligne de bateaux, la White 
				Star et que, parmi les paquebots construits dans les chantiers 
				navals dont il était le propriétaire, figure …le Titanic. On 
				comprend peut-être mieux les raisons pour lesquels ce paquebot 
				luxueux dans sa partie visible , mais fragile dans sa partie 
				immergée en raison de l’absence de double coque, a sombré aussi 
				rapidement. 
				
				
				John Pierpont Morgan , le loup-cervier cynique qui n’hésitait 
				pas à proclamer :  » Je n’ai nul besoin d’un avocat qui me 
				dise ce que je n’ai pas le droit de faire. Je le paie pour me 
				dire comment faire ce que je veux faire  » avait pourtant 
				lui aussi son jardin secret qu’il est juste de mentionner. 
				Passionné d’horlogerie, il consacra une partie importante de sa 
				fortune à enrichir une magnifique collection d’horloges et de 
				montres anciennes, que son fils Jack légua en 1916 au 
				Métropolitan Museum, où une aile lui est consacrée . A la 
				deuxième génération, les louveteaux-héritiers deviennent 
				d’honorables philanthropes. 
				
				
				6 – Les préparatifs du coup d’Etat constitutionnel 
				
				 
				
				
				A la suite des paniques bancaires de la fin du XIXe siècle et de 
				la plus grave d’entre elles, celle de 1907, le Congrès décida 
				qu’il fallait réformer tout le système bancaire et, avec 
				la National Monetary Commission (Commission Monétaire 
				Nationale), ilcréa deux sous-commissions, l’une chargée 
				d’étudier en détails le système monétaire américain tel qu’il 
				existait et la seconde, dont il confia la responsabilité au 
				sénateur Aldrich, était chargée d’étudier le système bancaire 
				« européen  » , c’est-à-dire, évidemment dans son esprit, le 
				système bancaire anglais. 
				
				
				Or, la banque d’Angleterre se trouvait – et se trouve toujours – 
				entre les mains de banquiers privés et notamment de la 
				pléthorique famille Rothschild . Il était donc aisé de deviner 
				l’issue de  » l’étude  » du Sénateur Aldrich dont la 
				fille avait épousé le premier héritier milliardaire, John D. 
				Rockefeller Jr, connu pour être le porte-parole de J. Pierpont 
				Morgan au Congrès et dont les liens avec tous les riches 
				banquiers étaient de notoriété publique. 
				
				
				La réunion de l’Ile Jekyll fut donc décidée en grand secret et 
				personne, hormis ses participants, n’en eut connaissance – ni la 
				presse, ni le public, ni surtout le Congrès – avant l’adoption , 
				le 23 décembre 1913 de la loi sur le fonctionnement de la 
				Réserve Fédérale, alors que la Commission monétaire avait prévu 
				que les délibérations devaient se dérouler publiquement dans 
				l’enceinte du Congrès. 
				
				
				Il fallut d’ailleurs trois grandes années aux conspirateurs pour 
				trouver le moment propice de faire adopter leur projet par le 
				gouvernement et pour donner une caution politico-juridique 
				au cartel international de banques d’affaires privées qu’ils 
				avaient imaginé durant le séjour de l’Ile Jekyll. La bataille 
				fut rude. Il s’agissait bien d’un cartel puisque ces banquiers, 
				rivaux les uns des autres en Allemagne, en France, en 
				Angleterre, se mirent secrètement d’accord aux Etats-Unis afin 
				de créer ensemble une nouvelle entité bancaire privée, elle 
				aussi, dans laquelle ils collaboreraient étroitement et qui 
				donnerait naissance au Système monétaire du Nouveau Monde. 
				
				   
				
				
				La vanité du Sénateur Aldrich faillit faire capoter l’affaire : 
				il tenait beaucoup à donner son nom à la loi qui fut présentée 
				une première fois au Congrès en 1908 . Mais ses amitiés avec les 
				banquiers internationaux était si bien connues que le Congrès, 
				méfiant, retoqua le projet dans lequel il voyait la main mise 
				d’un petit groupe de puissants banquiers sur l’économie 
				américaine . Depuis la grande panique boursière de 1907, qui 
				avait suivi les crises de 1873 et de 1893, que le public 
				américain imputait aux manoeuvres des banquiers, toute 
				initiative de leur part était frappée d’opprobre et aucun membre 
				du Congrès n’aurait osé voter un projet qui aurait reçu le sceau 
				de leur approbation. 
				
				
				C’est pourquoi une rude bataille politico-médiatique fit rage au 
				Congrès et dans la presse durant les années 1910, 1911 et 1912 
				afin d’assurer la promotion du projet Jekyll. Après 
				avoir réussi à faire élire , en 1912, le candidat qu’ils avaient 
				choisi , le démocrate Woodrow Wilson, Gouverneur du New-Jersey 
				et ancien président de Princeton – dont ils avaient financé la 
				campagne et qui était leur homme – les conspirateurs eurent 
				alors l’idée géniale de mettre dans leur jeu deux banquiers de 
				moindre renom et démocrates, comme Président, l’un de la Chambre 
				des représentants, M. Carter Glass, et l’autre du Sénat,M. 
				0wen – donc appartenant , en principe, au parti des défenseurs 
				des  » intérêts du peuple  » . Le nouveau Président et 
				les deux banquiers passaient dans le pays pour des ennemis du « Wall 
				Street MoneyTrust » . 
				
				
				C’est là qu’il faut admirer la rouerie et la connaissance de la 
				psychologie des foules de nos conspirateurs. Pendant que les 
				deux lièvres candides vantaient dans la presse le projet élaboré 
				à Jekyll Island , devenu le Bill Owen-Glass en affirmant que ce 
				n’était pas le projet des banquiers, les vrais rédacteurs du 
				projet et notamment le puissant homme d’affaires et banquier , 
				Frank Vanderlip et le sénateur Aldrich le critiquaient 
				véhémentement dans les journaux. En même temps, ils finançaient 
				en secret une campagne de promotion menée par des hommes de 
				paille dans les Universités – notamment à Princeton, à Harvard 
				et à l’Université de Chicago, subventionnée, à l’époque , par 
				John D. Rockefeller à hauteur de cinquante millions de dollars – 
				ainsi que dans tous les centres d’influence économique auxquels 
				ils avaient accès. 
				
				
				Un des opposants les plus farouches au plan des banquiers – 
				appelé Plan Aldrich, ou Plan pour la législation 
				monétaire – futCharles Lindbergh Senior, membre très actif 
				du Congrès . Lucide, il déclarait le 15 décembre 1911 : 
				
				
				« Notre 
				système financier est une escroquerie et sera un fardeau énorme 
				pour le peuple … J’affirme qu’il existe chez nous un Trust 
				monétaire. Le plan Aldrich est une simple manipulation dans 
				l’intérêt de ce Trust.[…] Le Plan Aldrich est le Plan de Wall 
				Street. […] En 1907 la nature avait répondu le plus aimablement 
				possible et avait donné à ce pays la récolte la plus abondante 
				qu’il ait jamais eue. D’autres industries avaient parfaitement 
				fonctionné et d’un point de vue naturel toutes les bonnes 
				conditions étaient remplies pour que l’ année fût la plus 
				prospère possible . Au lieu de cela, une panique a entraîné 
				d’énormes pertes pour le pays. […] Aujourd’hui, partout des 
				intérêts considérables sont mobilisés afin de pousser l’adoption 
				du Plan Aldrich. Il se dit qu’une somme d’argent importante a 
				été levée à cette fin. La spéculation de Wall Street apporta la 
				Panique de 1907. Les fonds des déposants furent prêtés aux 
				joueurs et à tous ceux que le Trust Monétaire voulait favoriser. 
				Puis quand les déposants voulurent récupérer leur argent, les 
				banques ne l’avaient plus . Cela a créé la panique.« (Charles 
				A. Lindbergh, Sr., Banking, 
				Currency and the Money Trust, 
				1913, p. 131) 
				
				
				Rien n’y fit, le projet des banquiers s’est finalement imposé, 
				ainsi que l’avaient programmé les habiles conspirateurs. Il fut 
				présenté comme une mesure libérale et hostile à la finance 
				internationale. 
				
				
				L’opération de vote au Congrès se déroula cependant d’une 
				manière extra-ordinaire dans ce genre d’enceinte. En effet, leFederal 
				Reserve Act fut présenté en catimini et dans une discrétion 
				absolue, le 23 décembre 1913, dans la nuit , entre 1h30 et 4h30, 
				au moment où les membres du Congrès étaient soit endormis, soit 
				en vacances pour les fêtes de Noël . Les députés démocrates 
				présents , soutenus par le Président Wilson, affirmaient 
				d’ailleurs, la main sur le coeur, qu’ils votaientcontre le 
				projet des banquiers et « en faveur de la réduction 
				des privilèges » des banquiers. 
				
				
				Dans la foulée, le projet passait le jour même et immédiatement 
				au Sénat, si bien que le 23 Décembre 1913, à 6h02, toute 
				l’affaire était bouclée et le projet était définitivement 
				adopté. 
				
				    
				
				
				Le député républicain, Henry Cabot Lodge père, lucide, 
				critiquait vertement ce vote . Il prévoyait qu’il engendrerait 
				un « flux de papier-monnaie non échangeable » qui « noierait 
				la monnaie d’or » et provoquerait une « inflation énorme 
				de moyens de paiement« . Sa prophétie s’est réalisée au-delà 
				de ce qu’il avait imaginé. 
				
				  
				
				
				Mais le commentaire toujours aussi lucide et prophétique a été 
				fait devant le Congrès, immédiatement après le vote, parCharles 
				A. Lindbergh, le père du célèbre aviateur: 
				
				
				« Cette loi établit le trust le plus gigantesque sur la 
				Terre. Quand le Président signera ce projet de loi, un 
				gouvernement invisible , le pouvoir invisible de la puissance 
				financière sera légalisé. Les gens peuvent ne pas s’en 
				apercevoir immédiatement, mais le jour des comptes n’est éloigné 
				que de quelques années. Les trusts se rendront bientôt compte 
				qu’ils sont allés trop loin, même pour leur propre bien. Les 
				gens devront faire une déclaration d’indépendance afin de se 
				délivrer du Pouvoir Monétaire. […] . Le plus grand crime 
				législatif de tous les temps a été commis par le Congrès pour 
				avoir permis le vote de ce projet de loi bancaire. […] La 
				nouvelle loi provoquera de l’inflation tant que le cartel le 
				souhaitera… » 
				
				    
				
				
				En revanche, le New-York Times ne cachait pas son 
				enthousiasme et dans son édition du 23 décembre 1913, il se 
				félicitait de la « vitesse sans précédent » qui avait 
				marqué l’adoption de la loi et ajoutait qu’ « on voit la main 
				excellente de Paul Warburg dans cette stratégie finale » . 
				
				
				L’éditorial de ce même journal contient un commentaire 
				dithyrambique du projet :  » Le projet de loi portant sur les 
				Opérations de banque et de Monnaie s’améliorait et devenait plus 
				sain chaque fois qu’il passait d’une extrémité du Capitole à 
				l’autre. Le Congrès a travaillé sous la surveillance publique 
				dans la fabrication de ce projet de loi. » 
				
				
				Eustace Mullins, dans son excellent Secrets de la Réserve 
				Fédérale, dont je parlerai plus loin, ajoute ce commentaire 
				ironique: « Par surveillance publique, le Times apparemment 
				voulait désigner Paul Warburg, qui pendant plusieurs jours avait 
				gardé un petit bureau dans le bâtiment du Capitole, où il 
				dirigeait la campagne couronnée de succès d’avant-Noël de passer 
				le projet de loi et où les Sénateurs et des Membres du Congrès 
				venaient toutes les heures à sa demande pour conduire sa 
				stratégie. […] «  
				
				
				Dans son ouvrage, The New Freedom (La Nouvelle Liberté), 
				le Président Wilson semble avoir enfin compris, mais trop tard, 
				combien il avait été manipulé : « Une grande nation 
				industrielle se trouve dominée par son système de crédit. (…) La 
				richesse de la nation et toutes nos activités sont entre les 
				mains de quelques hommes . (…) Nous en sommes venus à être une 
				des nations les plus mal dirigées, un des gouvernements les plus 
				totalement contrôlés et dominés du monde civilisé – non plus un 
				gouvernement régi par des opinions librement exprimées, un 
				gouvernement de la loi et du vote à la majorité, mais un 
				gouvernement placé sous la contrainte et la férule d’un petit 
				groupe d’hommes. » (Woodrow Wilson, The New Freedom : A 
				Call for the Emancipation of the Generous Energies of a People) 
				
				
				Ce n’est que six ans après la fameuse réunion de l’Ile Jekyll , 
				en 1916 , que Bertie Charles Forbes en révéla l’existence dans 
				la revue qu’il venait de fonder, le Forbes Magazine. Le Federal 
				Reserve Act était voté et les dés étaient jetés depuis trois ans 
				. (6) 
				
				
				Depuis lors, l’île Jekyll a été vendue à l’ Etat de Georgie et 
				une maison porte une plaque sur laquelle est inscrite la phrase 
				: « Le système de la Réserve Fédérale fut créé dans cette 
				maison« . 
				
				
				7 – Histoire de l’Histoire de la révélation au public du Système 
				de la Réserve Fédérale 
				
				 
				
				
				Les péripéties détaillées des préparatifs du singulier voyage 
				des conspirateurs et du séjour qui s’ensuivit se trouvent 
				consignées depuis lors dans divers ouvrages, dont le plus connu 
				aujourd’hui est celui d’ Edward Griffin. Cet ouvrage de 
				vulgarisation a paru en anglais en 1995 – soit 85 ans après la 
				réunion de l’île Jekyll – et il fut traduit en français sous le 
				titre La créature de Jekyll Island. Il reprend, en le 
				romançant , mais sans jamais le citer, certaines informations 
				déjà contenues dans le premier ouvrage de fond sur la question 
				d’ Eustace Mullins, Secrets of the Federal Reserve , The 
				London Connection , qui lui est antérieur de près d’un demi 
				siècle, puisqu’une première version , Mullins , The Federal 
				Reserve ,a vu discrètement le jour en 1948. 
				
				
				Deux autres ouvrages beaucoup plus tardifs ont été rédigés sur 
				ce sujet : The Case Against the Fed by Murray Newton 
				Rothbard, 1994 et Secrets of the Temple: How the Federal 
				Reserve Runs the country by William Greider, 1989 . 
				
				
				Le manuscrit définitif de Mullins a ensuite été refusé 
				par dix-huit éditeurs. Après deux ans de vaines recherches, le 
				dix-neuvième éditeur écrivit à l’auteur: «  J’aime votre 
				livre, mais nous ne pouvons pas le publier. Personne d’autre ne 
				le peut à New-York . Présentez-nous le synopsis d’une nouvelle 
				et je pense que nous pourrons vous faire un à-valoir. Mais vous 
				pouvez oublier l’espoir de voir publié l’ouvrage sur la Réserve 
				Fédérale. Je doute qu’il soit jamais édité.  » 
				
				
				Une version complétée a cependant paru en 1952 , à compte 
				d’auteur après deux ans de tribulations, grâce au soutien de 
				deux disciples du poète Ezra Pound , Kasper et Norton. Les frais 
				de l’édition avaient été partagés entre l’auteur et les deux 
				éditeurs , lesquels reprirent modestement le premier titre de 
				l’ouvrage Mullins , The Federal Reserve. Ce titre, en 
				retrait par rapport à celui refusé par les éditeurs, suggérait 
				qu’il s’agissait simplement de l’opinion de M. Mullins sur la 
				Réserve Fédérale . 
				
				
				Mais en 1954 , une édition pirate, avec des coupures, voyait le 
				jour dans le New-Jersey sous le titre : La Conspiration de la 
				Réserve Fédérale . 
				
				
				En 1955 , l’éditeur Guido Roeder acceptait la parution d’une 
				édition en langue allemande. Cependant, la pression politique 
				des Etats-Unis sur l’Allemagne occupée était telle, à l’époque, 
				que la totalité des 10 000 exemplaires de la première édition 
				fut saisie et condamnée à la destruction par le feu . 
				
				
				Le dernier autodafé d’un ouvrage en Occident, et le seul depuis 
				la fin de la guerre, se déroula donc le 21 avril 1961 sous la 
				direction du juge Israël Katz de la Cour suprême de Bavière et 
				avec l’approbation du Haut Commissaire des Etats-Unis en 
				Allemagne, James B. Conant, qui avait pourtant exercé de 1933 à 
				1953 la fonction de Président de la prestigieuse Université 
				d’Harvard. Konrad Adenaeur était alors Chancelier d’Allemagne. 
				
				
				Le précédent autodafé européen remontait à 1933. C’est le grand 
				autodafé du 10 mai 1933, à Berlin au cours duquel les nazis 
				avaient décrété que  » le livre juif et communiste, doit être 
				détruit « . Il avait été accompagné du rituel inspiré de 
				l’Inquisition du Moyen-Age , avec parades, chants, torches et 
				hérauts. La grandiose mise en scène ravissait toujours une 
				population inculte et idéologiquement manipulée . 
				
				
				En 1980 , toujours en Allemagne, une édition identique à celle 
				qui avait subi l’infamie de la crémation sacrilège put enfin 
				voir le jour sous son titre complet : Secrets of the Federal 
				Reserve , The London Connection . Le Chancelier Helmut Kohl 
				se trouvait à la tête du gouvernement de Bonn et le pouvoir 
				d’influence et même d’intervention directe des Etats-Unis dans 
				les affaires allemandes , avait sensiblement décliné depuis 
				Adenauer . 
				
				
				Aucune édition française de cet important ouvrage n’existait à 
				ce jour. (Note) 
				
				
				L’ostracisme qui frappe l’excellent ouvrage de Mullins, pillé 
				par ses successeurs, mais jamais cité, trouve sa cause dans le 
				soutien de l’auteur au poète Ezra Pound et au qualificatif 
				« ignominieux » d’antisémitisme qui les frappe tous les 
				deux. L’étude minutieuse, scientifique et honnête de Mullins 
				porte sur les circonstances qui ont accompagné la naissance de 
				la Réserve Fédérale et l’action des banquiers, et nullement sur 
				un quelconque complot national ou mondial de telle ou telle 
				catégorie de citoyens. Il est dommage qu’elle fasse l’objet d’un 
				procès d’intention, alors que personne ne songe à rejeter les 
				oeuvres de James 
				Joyce, de Yeats ou d’Hemingway qui sont, eux aussi, restés 
				fidèles toute leur vie à leur ami Ezra Pound ; personne n’ose 
				accoler à ces prix Nobel de littérature l’étiquette infamante d’ 
				« antisémite » qui est la manière contemporaine de clouer 
				un auteur au pilori et de censurer son oeuvre. 
				
				
				8 – Ezra 
				Pound et 
				son combat contre l’usurocratie 
				
				 
				
				
				L’ouvrage de Mullins est dédicacé aux deux personnes dont la 
				collaboration s’est révélée pour lui la plus précieuse . Outre 
				le contenu ultra sensible de l’ouvrage dans le pays du 
				libéralisme triomphant , de l’argent-roi et des hécatonchires 
				triomphants de la finance nationale et internationale, ils 
				permettent de mieux comprendre les raisons des tribulations 
				éditoriales d’une étude pourtant si importante et si finement 
				documentée. 
				
				
				Le premier dédicataire, George Stimpson, l’ami fidèle et le plus 
				proche collaborateur de l’auteur était un intellectuel éminent, 
				mais inoffensif ; mais c’est surtout le second dédicataire, 
				l’écrivain et poète Ezra Pound, dont la réputation politique 
				était sulfureuse après 1945, qui suscitait le recul horrifié des 
				éditeurs. Mullins , en ami fidèle, le fréquenta assidûment 
				durant l’internement de Pound comme prisonnier de guerre 
				américain – donc prisonnier de son propre pays – dans un asile 
				psychiatrique . 
				
				
				Ezra Pound fut, en effet, à l’origine de l’idée même de 
				l’ouvrage sur la Réserve fédérale, ainsi que l’auteur le 
				reconnaît dans sa préface. Il lui rend d’ailleurs un vibrant et 
				chaleureux hommage. C’est lui qui incita Mullins à entreprendre 
				ses recherches dans la bibliothèque du Congrès – démarche et 
				recherches qu’il était interdit à l’interné d’effectuer . On 
				apprend que Pound subventionna même Mullins sur les modestes 
				ressources qu’il semble avoir conservées, afin de l’aider dans 
				son entreprise – dix dollars par semaine – et il lui conseilla 
				de travailler comme s’il s’agissait d’ un roman policier : « You 
				must work on it as a detective story « . 
				
				
				Le poète était en effet tombé dans le chaudron de l’économie et 
				de la politique dès sa naissance en 1885 puisque son père 
				occupait un poste de haut fonctionnaire à l’hôtel de la Monnaie 
				de l’Etat de l’Idaho et que son grand-père avait été un membre 
				du Congrès. Pound considérait que les arts étaient 
				indissociables de la politique et de l’économie et qu’ils se 
				soutenaient et s’influençaient les uns les autres. 
				
				  
				
				
				Ezra Pound , jeune 
				
				
				A vingt trois ans, sa rencontre avec le major C.H. Douglas, le 
				fondateur du Crédit Social déterminait d’une manière décisive 
				son engagement politique de lutte contre le pouvoir des 
				banquiers . Il n’est pas certain que le poète américain ait 
				intégré les finesses et les impasses de la théorie économique 
				que le major d’origine écossaise rêvait d’appliquer au Canada; 
				mais son horreur pour une financiarisation usuraire de 
				l’économie américaine à la suite de la privatisation de la 
				monnaie par un groupe de banquiers internationaux a motivé son 
				engagement politique sa vie durant. 
				
				
				Le major Douglas prônait , en effet, l’utopie quelque peu 
				fumeuse de distribuer à tous de l’argent – le « crédit social  » 
				– qui serait émis par  » la société  » , par opposition à 
				l’argent payant actuellement émis par les banques , afin que 
				tout le monde puisse acheter les biens et les services produits 
				en abondance par l’entreprise capitaliste. Personne n’a jamais 
				pu expliquer clairement comment cette « distribution  » 
				pourrait bien s’opérer . 
				
				
				Cette utopie , légèrement aménagée, a été reprise par l’Eglise 
				catholique , notamment au Québec et en Australie . Elle se 
				trouve illustrée par l’apologue bien connu de Louis Even : L’île 
				des naufragés qui démontre excellemment le parasitisme 
				ravageur des banquiers , sans s’attarder sur la manière dont il 
				conviendrait de procéder pour les remplacer. 
				
				
				Néanmoins , le rapprochement intellectuel avec un mouvement 
				chrétien d’un homme que sa vie privée et le bouillonnement de sa 
				vie intellectuelle classent parmi les  » artistes maudits  » et 
				révolutionnaires, est une de ces rencontres inattendues et 
				incongrues qu’offre la biographie d’Ezra Pound, surtout 
				lorsqu’on connaît le mépris désabusé de son regard sur l’Eglise 
				de Rome .  » Autre point dont je suis fermement convaincu, écrit-il , c’est 
				qu’il reste davantage de lambeaux de civilisation encore 
				utilisables dans les lézardes, le foutoir, les interstices de ce 
				monument baroque et poussiéreux qu’est l’Église de Rome que dans 
				toutes les autres institutions de l’Occident. «  
				
				
				On comprend cependant que la théorie du Crédit Social ait séduit 
				un poète qui voyait dans le pouvoir de l’Argent, identifié au 
				pouvoir des banquiers hécatonchires, et notamment des banquiers 
				centraux de la Fed , la corruption de la culture et de tous les 
				arts. 
				
				
				Ezra Pound écrivit une série de brochures sur l’économie et la 
				politique : « Le Crédit Social: un choc » (1935), puis « Une 
				carte de visite » (1942), en 1944 « L’Or et le Travail« , 
				et « L’Amérique, Roosevelt, et les causes de la présente 
				guerre« . 
				
				
				Si les poètes sont souvent d’excellents visionnaires des maux de 
				la société, ils sont presque toujours de piètres hommes 
				politiques et des économistes rêveurs. C’est ainsi que faisant 
				de l’art et de la littérature d’avant-garde des phares de la 
				civilisation, Ezra Pound, l’ami de William Carlos Williams, 
				de T.S. Eliot, d’Hemingway , de James Joyce, de Yeats – les 
				trois derniers futurs prix Nobel de littérature – l’inventeur 
				bouillonnant de mouvements littéraires connus sous le nom d’imagisme et 
				de vorticisme, le poète inspiré par le « culte 
				d’amour » des troubadours, et par les religions à mystère de 
				l’Antiquité, le mystique qui vénérait les enseignements de 
				Confucius et sa religion civique, assignant à chacun un devoir 
				social, l’amoureux du Japon, cet homme des cimes crut , ô misère 
				, voir en Mussolini l’incarnation de l’homme politique de 
				ses rêves, capable de procéder à la mise en place d’un nouveau 
				système monétaire . 
				
				 Ezra 
				Pound durant son séjour dans l’hôpital psychiatrique Sainte 
				Elizabeth 
				
				
				Pour Pound, la politique était une forme d’art. Or Mussolini qui 
				 » avait dit à son peuple que la poésie est une nécessité de 
				l’Etat  » exprimait à ses yeux «  un niveau de 
				civilisation supérieur à celui qui régnait à Londres ou à 
				Washington« . Les artistes et les dictateurs avaient en 
				commun , disait-il, d’être  » nés pour diriger  » . Mais 
				il fallait oublier les règles de la démocratie écrivait Pound 
				dès 1914, car l’artiste possède «  assez de bon sens pour 
				savoir que l’humanité est insupportablement stupide.  » 
				L’artiste doit donc  » essayer de la diriger et de la 
				persuader, de la sauver d’elle-même« . 
				
				
				En 1922, il écrivait que  » les masses sont malléables’ et il 
				ajoutait que « ce sont les arts qui forment les moules pour les 
				modeler « . C’est pourquoi, en 1935 , dans son ouvrage « Jefferson 
				et/ou Mussolini », Pound a pu écrire : « Je ne crois pas 
				qu’un jugement sur Mussolini puisse être valable s’il ne part 
				pas de sa passion de bâtisseur. Traitez-le comme un ARTISTE et 
				tous les détails trouvent leur place … « . Il voyait 
				également dans le fascisme italien « la première attaque 
				sérieuse contre l’usurocratie depuis l’époque de Lincoln ». 
				
				
				Le malheur est que Mussolini ne se contenta pas d’être un  » artiste  » 
				! 
				
				
				Ezra Pound et sa femme Dorothy s’installèrent donc en Italie en 
				1924 et le poète parvint, en 1933, à présenter à Mussolini, ses 
				idées pour une réforme monétaire . On ne connaît pas l’accueil 
				que leur réserva le Duce . 
				
				
				Durant la guerre, la position politique de Pound devint très 
				inconfortable. Tout en se considérant toujours comme un patriote 
				américain, le poète , interdit d’entrée dans sa patrie et sans 
				moyen de subsistance, devint chroniqueur de radio en Italie et 
				fidèle aux critiques qu’il avait toujours faites de la FED, il 
				se livra à des attaques virulentes contre le système financier 
				usuraire américain et contre l’administration de Roosevelt, à 
				laquelle il reprochait son entrée en guerre après l’attaque 
				japonaise sur Pearl Harbour . 
				
				
				D’abord considéré comme un opposant, Ezra Pound avait donc fini 
				par passer du statut d’ adversaire à celui de traître et 
				d’ennemi, si bien qu’en 1943, il fut inculpé de trahison aux 
				USA. 
				
				
				Après l’assassinat de Mussolini par les partisans le 28 avril 
				1945, Pound fut capturé dans sa maison alors qu’il cherchait à 
				se rendre , et remis aux troupes américaines. 
				
				
				Guantanamo et son poulailler pénitentiaire tropical ne sont pas 
				une invention récente liée à la fameuse  » guerre contre le 
				terrorisme  » puisqu’en 1945 déjà, Ezra Pound fut enfermé dans 
				une des cages de fer de la prison du camp que les Américains 
				construisirent alors à Pise . Les conditions y étaient aussi 
				féroces que celles actuellement pratiquées sur la base 
				américaine de Cuba : le prisonnier, qui risquait la peine de 
				mort pour haute trahison , était soumis sans protection à la 
				chaleur de l’été italien sur un sol en béton dans une cage de 
				fer éclairée a giorno toute la nuit. 
				
				  Cages 
				du camp américain de Pise . Ezra Poud a été enfermé dans l’une 
				d’entre elles 
				
				
				Les amis du poète qui occupaient après la guerre des postes 
				d’influence auprès du gouvernement se mobilisèrent pour essayer 
				de le sauver. La tâche était d’autant plus ardue que 
				l’inculpation était aiguillonnée par le Président Roosevelt 
				lui-même , le poète étant soupçonné d’être lié à un groupe 
				d’espions communistes, l’obsession des hommes politiques de 
				cette époque-là. La chasse aux sorcières et le mccartysme 
				étaient en marche. 
				
				
				Hemingway suggéra de plaider la folie. C’est ainsi que déclaré 
				fou en novembre 1945 , Ezra Pound fut rapatrié aux USA et « incarcéré » 
				à Ste. Elizabeth, un hôpital psychiatrique pour fous criminels. 
				
				
				Après avoir expérimenté Guantanamo en avant-première, Ezra Pound 
				connut, pendant treize ans, l’internement psychiatrique pour des 
				raisons politiques, c’est-à-dire les conditions d’incarcération 
				des dissidents politiques en Union Soviétique. 
				
				
				Mais ce  » fou officiel » continua à travailler à son 
				œuvre, les Cantos, une gigantesque entreprise 
				poético-politique, et il traduisit trois cents poèmes chinois 
				qui furent publiés à Harvard en 1954. «  Il s’agit, écrivit 
				l’académicien Hector Bianciotti dans Le Monde , d’un 
				recueil de textes concernant tout ce qui a aimanté l’esprit du 
				poète : la littérature et la musique, Confucius et Sophocle, les 
				religions, la traduction et l’anthropologie… On tient là 
				l’itinéraire zigzaguant du poète qui incarna, mieux peut-être 
				que nul autre, le besoin de l’espèce de sauver sa mémoire. 
				C’est-à-dire tout ce qui, au cours des siècles, a fait de 
				l’homme ce perplexe animal qui pense, aime la beauté, et sait 
				parfois la créer pour faire barrage à la souffrance. » 
				
				
				Entre temps , à partir de 1953, sa  » folie  » fut 
				requalifiée en  » troubles de la personnalité «  , mais 
				Pound ne fut déclaré « guéri » que le 18 avril 1958 et 
				son inculpation pour trahison fut abandonnée. 
				
				
				Six semaines plus tard, il quittait définitivement l’Amérique 
				pour l’Italie où il mourut le 1er novembre 1972. 
				
				  
				
				
				Ezra Pound, à la fin de sa vie 
				
				
				L’influence d’Ezra Pound dans la première mise à nu du système 
				de la Réserve Fédérale est capitale . L’obsession de lutter 
				contre le système usuraire mis en place aux USA en 1913 et 
				inventé lors du fameux séjour des  » barons voleurs  » dans 
				l’île Jekyll en 1910 , a traversé toute sa vie , même s’il s’est 
				dramatiquement fourvoyé dans les engagements politiques qui 
				étaient censés apporter une solution au problème crucial qu’il 
				dénonçait. 
				
				
				Il n’en demeure pas moins vrai que le système que le poète n’a 
				cessé de combattre sa vie durant est en train d’agoniser. La 
				gloutonnerie des financiers s’est si bien donnée libre cours 
				durant près d’un siècle , qu’elle a conduit l’économie mondiale 
				au bord d’un gouffre . 
				
				
				Voir : Le 
				culte du Veau d’Or et la Mondialisation 
				
				
				9 – Le mécanisme de l’escroquerie de la Réserve Fédérale 
				
				 
				
				
				A l’origine, le cartel de banques appelé la Réserve Fédérale 
				américaine était composé de dix principaux groupes 
				d’actionnaires privés : 
				
				
				- Rothschild Banks of London and Berlin 
				– Lazard Brothers Bank of Paris 
				– Israel Moses Sieff Banks of Italy 
				– Warburg Bank of Hamburg and Amsterdam 
				– Lehman Brothers Bank of New York 
				– Kuhn Loeb Bank of New York 
				– Chase Manhattan Bank of New York 
				– Goldman Sachs Bank of New York 
				
				
				A l’intérieur de ces groupes , environ trois cents personnes en 
				chair et en os sont actionnaires – donc propriétaires – de ces 
				banques. Elles se connaissent toutes car elles sont soit des 
				membres directs de la famille des quelqu’uns des plus gros 
				actionnaires , soit leur sont apparentées par alliance. 
				
				
				Comme le révèle le graphique en note (7) les 
				mêmes noms avec des prénoms différents reviennent régulièrement. 
				Il existe uneconnexion directe entre la Banque d’Angleterre et 
				la FED par l’intermédiaire de leurs deux principaux 
				représentants à New York, les familles Rothschild et JP Morgan 
				Co. Il en résulte que ce sont finalement les établissements 
				bancaires de Londres qui contrôlent les Banques de la Réserve 
				Fédérale et constituent ce que le poète Ezra Pound appelait 
				la London Connexion . 
				
				
				On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi l’Angleterre 
				n’entrera jamais dans la zone euro . Qui peut croire que les 
				financiers de la City accepteront d’abandonner leur monnaie et 
				tous les avantages liés à la Bourse de Londres , d’autant plus 
				que leurs intérêts privés se trouvent stucturellement liés au 
				mécanisme de la FED, leur créature? A moins qu���à l’occasion du 
				séisme monétaire mondial qui se profile à l’horizon, ils ne 
				réussissent à mettre la main sur la BCE, la Banque Centrale 
				européenne , et à faire miroiter à la couvée apeurée des vassaux 
				européens « l’immense avantage » qui résulterait pour eux 
				de la création d’une monnaie « atlantique » – qu’on appellerait 
				l’eurodollar ou l’atlante. Grâce au taux de change que Wall 
				Street imposerait, il est plus que prévisible qu’une grande 
				partie des dettes accumulées par les Etats-Unis serait 
				automatiquement effacée. Mais pendant tout ce temps, les 
				financiers auront acquis des richesses faramineuses sous la 
				forme de biens réels . Et c’est ainsi que Jahvé est grand et 
				qu’il est aisé de s’enrichir grâce au travail des citoyens du 
				monde. 
				
				
				Voir : Voyage 
				circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la 
				caverne d’Ali-Baba, 6è 
				escale 
				
				
				La dénomination Federal Reserve elle-même est déjà une 
				escroquerie , car ce cartel de banques privées n’a rien de 
				« fédéral » , au sens qu’il serait l’expression de l’Etat 
				central américain et donc la propriété collective, publique et 
				inaliénable du peuple étasunien . 
				
				
				En fait de « fédération » la Réserve Fédérale 
				américaine fédère – c’est-à-dire réunit dans un même « système » 
				– 12 banques commerciales privées ayant chacune un rayon 
				d’action géographique défini: 
				
				
				Nous avons ainsi, dans l’ordre d’importance du chiffre 
				d’affaires réalisé par chacune de ces banques: 
				
				
				La Federal Reserve Bank de New-York 
				La Federal Reserve Bank de San Francisco (qui couvre 
				les 7 états de l’Ouest + Hawaï et l’Alaska) 
				La Federal Reserve Bank de Chicago 
				La Federal Reserve Bank de Richmond 
				La Federal Reserve Bank d’Atlanta 
				La Federal Reserve Bank de Boston 
				La Federal Reserve Bank de Dallas 
				La Federal Reserve Bank de Cleveland 
				La Federal Reserve Bank de Philadelphie 
				La Federal Reserve Bank de Kansas City 
				La Federal Reserve Bank de Saint-Louis 
				La Federal Reserve Bank de Minneapolis 
				
				  
				
				
				Le véritable pouvoir est exercé par le Conseil des 
				Gouverneurs choisi par les directeurs des douze banques de la 
				Réserve Fédérale et qui, dans le plan de Warburg ne devaient pas 
				être connus du public. Cela signifie que le contrôle du Congrès 
				sur la FED est, en réalité, cosmétique. 
				
				
				Comme la Federal Reserve Bank of New-York représente 40% de 
				l’ensemble des actifs des 12 banques régionales , qu’elle a 
				réussi à convaincre ou à contraindre une cinquantaine d’Etats, 
				ainsi que quelques organismes internationaux et de richissimes 
				particuliers de lui confier la garde de leur or, le dépôt est 
				évalué à 10 000 tonnes environ à la fin de 2006. 
				
				
				Des mouvements étranges de semi remorques remplis de lingots 
				dans les sous-sol du World Trade Center ont été signalés avant 
				la destruction des tours . Un semi remorque plein de lingots et 
				qui n’aurait pas eu le temps d’être évacué, aurait été retrouvé 
				coincé dans un tunnel de sortie . De manière surprenante, des 
				faits aussi singuliers ne semblent pas avoir éveillé la 
				curiosité des enquêteurs officiels et des innombrables Sherlock 
				Holmes privés qui se sont intéressés aux anomalies des 
				effondrements des Twin Towers . 
				
				
				Alors que depuis la décision du 15 août 1971 prise du temps de 
				la Présidence Nixon, les banquiers états-uniens , soutenus par 
				leur gouvernement, ont réussi à faire perdre à l’or son statut 
				de métal de réserve et à contraindre les banques centrales 
				étrangères à échanger leur or contre du papier imprimé en 
				couleur appelé  » dollar » censé jouer le même rôle, on 
				voit que les banquiers , eux, n’ont pas hésité à collecter et à 
				accumuler des lingots dont 2% seulement appartiennent aux USA. 
				Qui peut croire qu’ils les rendront à leurs légitimes 
				propriétaires en cas d’effondrement de leur fausse monnaie ? Il 
				y a quelques semaines, la Banque Centrale Helvétique a subi 
				l’assaut de vigoureuses « incitations » afin qu’elle vende une 
				partie de ses réserves d’or . (8) Elle 
				a obtempéré. 
				
				
				
				Voyage circummonétaire à la 
				recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d’Ali-Baba, 
				5ème escale 
				
				
				Quant au mot  » réserve « , il signifie tout simplement que 
				chaque fois que l’Etat ou une autre banque privée « achète » des 
				dollars, ceux-ci sont comptabilisés sur un compte dit «  de 
				réserve  » . Sous cette langue de bois se cachent tout 
				simplement les colonnes des dettes sur lesquelles les banquiers 
				calculent leur pourcentage. Plus les Etats s’endettent, plus les 
				banquiers s’enrichissent. 
				
				
				Le principe de l’escroquerie mise en place est d’une simplicité 
				biblique . Mais son mécanisme est assez machiavélique pour que 
				le commun des mortels n’en ait pas conscience. On comprend qu’il 
				ait fallu neuf journées à des professionnels de la finance pour 
				mettre au point tous ses rouages. 
				
				
				Pour faire simple et utiliser une métaphore, je dirais que c’ 
				est une fusée à trois étages. 
				
				
				A - Premier étage : Alors que le rôle normal d’une banque 
				centrale est d’être un service public qui imprime et met 
				gratuitement à la disposition de l’administration de son pays la 
				monnaie papier et la monnaie fiduciaire ou électronique 
				nécessaires au bon fonctionnement de l’Etat et de l’économie , 
				dans le système privé imaginé durant le séjour de l’île Jekyll , 
				le cartel des banquiers qui composent la FED s’est substitué à 
				un droit régalien et s’est arrogé le pouvoir de battre monnaie 
				et de la vendre à l’Etat. 
				
				
				L’intérêt payé aux banquiers est le montant de la redevance que 
				la nation verse aux banquiers qui impriment les billets. Ces 
				banquiers, réunis dans le « Board of Governors of the Federal 
				Reserve System » fixent le taux auquel ils vendent les 
				billets . Plus le taux est élevé, plus ils s’enrichissent. 
				
				   
				
				
				Les noms donnés à ce type d’opération varient : tantôt on 
				l’appelle une monnaie-dette, tantôt un emprunt. Mais comme cet 
				emprunt est assorti d’un intérêt , et même d’un intérêt composé, 
				il en résulte que ce sont les citoyens qui enrichissent les 
				banquiers à leur verser annuellement un tribut sous la forme 
				d’une proportion de leurs impôts , appelée intérêt de la dette , 
				en réalité, prix d’achat par le peuple de l’argent qu’impriment 
				gratuitement ses banquiers. Le profit annuel est phénoménal et 
				se chiffre en milliards. 
				
				
				C’est ce système-là qui révoltait Ezra Pound et qu’il appelait 
				la  » financiarisation usuraire de l’économie américaine « . 
				
				
				B – Mais le deuxième étage de l’escroquerie est encore 
				plus extraordinaire . Le numéraire que les banquiers « prêtent » 
				n’existe nulle part : il s’agit d’une simple ligne d’écriture 
				quand la monnaie est dite fiduciaire, et de quelques piles de 
				papier imprimé quand il s’agit de dollars matérialisés. La FED 
				vend un bien qu’elle ne possède pas, puisqu’aucun argent réel 
				n’a été prêté . Le dollar est donc un simple titre de 
				paiement des banquiers privés de la Réserve Fédérale. 
				
				
				Le plus pervers et le plus paradoxal de cette situation, est 
				que, depuis que ce titre de paiment n’est plus relié à la valeur 
				des réserves d’or – depuis le 15 août 1971 – son statut de 
				monnaie n’est nullement fourni par des garanties qu’offrirait 
				l’émetteur – la Fed – mais uniquement par le prestige de 
				l’emprunteur – le gouvernement américain. 
				
				
				Les banquiers ont donc besoin du prestige de l’Etat pour asseoir 
				la crédibilité de leur monnaie . C’est pourquoi , étant en 
				compte à demi avec lui, ils ferment les yeux sur l’augmentation 
				exponentielle de son endettement et soutiennent le gouvernement 
				en lui apportant les liasses nécessaires au financement des 
				guerres et à l’entretien du millier de garnisons éparpillées sur 
				tout le globe terrestre . 
				
				
				Quant à l’Etat , ayant réussi à imposer le dollar comme monnaie 
				de réserve et comme monnaie obligatoire pour l’achat et la vente 
				de pétrole, il ne s’inquiète pas vraiment du montant du déficit 
				financé par la planche à billets. On avance le chiffre de 44 000 
				milliards, mais c’est probablement davantage. Grâce au privilège 
				accordé au dollar « le reste du monde » s’appauvrit, 
				puisqu’il voit régulièrement diminuer la valeur des dollars 
				qu’il possède comme monnaie de réserve et dans le même temps, il 
				subventionne l’économie américaine. 
				
				 C’est 
				donc la puissance politique et militaire de l’Etat qui constitue 
				le gage de la crédibilité de la monnaie des banquiers. 
				Conclusion : le dollar, monnaie privée des banquiers, est 
				une monnaie politique gagée sur le zéphyr de la confiance que le 
				monde accorde à l’emprunteur . 
				
				
				
				Voyage circummonétaire à la 
				recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d’Ali-Baba, 
				6 ème escale 
				
				
				C – L’apparent rééquilibrage des rapports de force entre les 
				deux partenaires – l’Etat américain et les banquiers dans un 
				marché qui semble gagnant-gagnant – ne doit pas cacher que le troisième 
				étage de la fusée de l’escroquerie monétaire mondiale est 
				celui qui permet aux financiers de rafler seuls la mise. 
				
				
				Si, à l’origine, le titre de paiement émis par les banquiers est 
				une simple variante d’une fausse monnaie ou d’un argent sale , 
				le paiement des intérêts qui alimente automatiquement, en 
				retour, le flot ininterrompu des bénéfices que produit l’argent 
				gratuitement fabriqué devient miraculeusement virginal après son 
				détour dans l’économie réelle. Il est du bon et honnête argent, 
				de l’argent réel, l’argent des impôts, donc le fruit du travail 
				des citoyens. En conséquence, ce sont les citoyens qui 
				entretiennent les banquiers. 
				
				
				Les alchimistes du Moyen-Age avaient besoin de plomb pour 
				produire de l’or, les alchimistes de la FED sont beaucoup plus 
				forts . Pour produire de la richesse, il leur suffit de pianoter 
				sur le clavier de leurs ordinateurs. 
				
				
				Un enrichissement phénoménal des banquiers à partir de rien, à 
				partir du néant, en résulte. 
				
				
				Il faut reconnaître qu’il s’agit d’un montage particulièrement 
				astucieux et qui méritait bien l’acharnement des chasseurs de 
				canards de l’île Jekyll afin d’en peaufiner le mécanisme . Il a 
				d’ailleurs donné entière satisfaction aux heureux 
				prestidigitateurs qui depuis près d’un siècle plument 
				joyeusement les palmipèdes que sont les citoyens américains, 
				ainsi que nous tous, les citoyens du monde entier. Ils plument 
				aussi les pays pauvres grâce à l’exportation de ce mécanisme et 
				à son application au FMI (Fonds Monétaire International) , à la 
				Banque mondiale et à tous les mécanismes bancaires censés « aider » 
				les pays émergents, alors qu’en réalité, ils les ruinent . 
				
				
				Voir: - 
				Premiers pas sur les traces du Roi-Dollar  
				
				
				
				- Voyage 
				circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la 
				caverne d’Ali-Baba 
				 
				
				D’ailleurs ce mécanisme est si mirobolant qu’il a été imité non 
				seulement par les autres banques centrales, mais par les banques 
				privées du monde entier. C’est le système bancaire tout entier 
				qui fonctionne comme une gigantesque pompe à finances aspirante, 
				parasitaire de l’économie réelle, structurellement génératrice 
				d’inflation et d’appauvrissement des sociétés civiles, mais 
				pourvoyeuse de vertigineuses richesses au profit des banquiers . 
				De plus, il contraint les sociétés à une éreintante course à la 
				croissance afin de pouvoir au moins compenser le montant du 
				tribut payé aux financiers. 
				
				
				On comprend mieux d’où viennent les sommes faramineuses qui sont 
				échangées dans le casino monétaire dont la « légère » perte de 
				cinq millards d’euros de la Société Générale ne donne qu’une 
				faible idée. 
				
				  
				
				
				Cette gravure figure dans l’excellent site, les 
				Manants du roi: http://www.lesmanantsduroi.com 
				
				
				Les cent, les mille, les dix mille mains des banquiers 
				auront-elles la force de triompher, une fois de plus , du 
				principe de réalité? La démesure du casino boursier mondial 
				vient de montrer ses limites. Des optimistes invétérés pensent 
				que « le gros de la crise est passé » pendant que les 
				pessimistes attendent l’apocalypse. Mais tout joueur drogué 
				finit par être rejoint un jour ou l’autre par la réalité et la 
				montagne des dettes accumulées par l’Etat américain, par les 
				banques et par les particuliers ne pourra, telle l’échelle de 
				Jacob, monter jusqu’au ciel. 
				
				
				Voir : La 
				 » main invisible du marché  » Une histoire de  » bulles « , de 
				 » subprimes  » , de  » monolines  » et autres merveilles de la 
				 » finance structurée «  
				
				
				Le destin du système monétaire fondé sur la dette et la cupidité 
				des banquiers est écrit . 
				
				   
				
				
				Le naufrage du Titanic 
				
				
				* 
				
				
				1 – Les Hécatonchires étaient les fils d’ Ouranos et de Gaïa, 
				c’étaient des géants à cent bras et cinquante têtes. V. Hugo a 
				utilisé ce mot dans plusieurs œuvres :  » Rome a beaucoup de 
				bras. C’est l’antique hécatonchire. On a cru cette bête 
				fabuleuse jusqu’au jour où la pieuvre est apparue dans l’océan 
				et la papauté dans le moyen âge.  » (in Actes 
				et paroles) 
				. Le mot se trouve également dans son William 
				Shakespeare et 
				dans divers poèmes.  
				
				
				2 – « In 
				the autumn of 1910, six men went out to shoot ducks, Aldrich, 
				his secretary Shelton, Andrews, Davison, Vanderlip and Warburg. 
				Reporters were waiting at the Brunswick (Georgia) station. Mr. 
				Davison went out and talked to them. The reporters dispersed and 
				the secret of the strange journey was not divulged. Mr. Aldrich 
				asked him how he had managed it and he did not volunteer the 
				information. » ( Nathaniel Wright Stephenson, Nelson 
				W. Aldrich, A Leader in American Politics, Scribners, 
				N.Y. 1930, Chap. XXIV « Jekyll Island », cité in Mullins , 
				SECRETS OF THE FEDERAL RESERVE The London Connection )  
				
				
				3 – Paul Warburg, believed that every question raised by the 
				group demanded, not merely an answer, but a lecture. He rarely 
				lost an opportunity to give the members a long discourse 
				designed to impress them with the extent of his knowledge of 
				banking. ( cité in Mullins , SECRETS OF THE FEDERAL RESERVE The 
				London Connection )  
				
				
				4 – Executive Order 11,110 AMENDMENT OF EXECUTIVE ORDER NO. 
				10289 AS AMENDED, RELATING TO THE PERFORMANCE OF CERTAIN 
				FUNCTIONS AFFECTING THE DEPARTMENT OF THE TREASURY 
				
				
				By virtue of the authority vested in me by section 301 of title 
				3 of the United States Code, it is ordered as follows: Section 
				1. Executive Order No. 10289 of September 19, 1951, as amended, 
				is hereby further amended- a. By adding at the end of paragraph 
				1 thereof the following subparagraph (j): (j) The authority 
				vested in the President by paragraph (b) of section 43 of the 
				Act of May 12,1933, as amended (31 U.S.C.821(b)), to issue 
				silver certificates against any silver bullion, silver, or 
				standard silver dollars in the Treasury not then held for 
				redemption of any outstanding silver certificates, to prescribe 
				the denomination of such silver certificates, and to coin 
				standard silver dollars and subsidiary silver currency for their 
				redemption and — b. Byrevoking subparagraphs (b) and (c) of 
				paragraph 2 thereof. Sec. 2. The amendments made by this Order 
				shall not affect any act done, or any right accruing or accrued 
				or any suit or proceeding had or commenced in any civil or 
				criminal cause prior to the date of this Order but all such 
				liabilities shall continue and may be enforced as if said 
				amendments had not been made. 
				
				
				John F. Kennedy The White House, June 4, 1963.  
				
				
				5 – It is interesting to note how many assassinations of 
				Presidents of the United States follow their concern with the 
				issuing of public currency; Lincoln with his Greenback, 
				non-interest-bearing notes, and Garfield, making a pronouncement 
				on currency problems just before he was assassinated. (Cité par 
				Mullins)  
				
				
				6 – « The 
				results of the conference were entirely confidential. Even the 
				fact there had been a meeting was not permitted to become 
				public. » He adds in a footnote, « Though eighteen [sic] years 
				have since gone by, I do not feel free to give a description of 
				this most interesting conference concerning which Senator 
				Aldrich pledged all participants to secrecy. » (Paul Warburg, The 
				Federal Reserve System, Its Origin and Growth, 
				Volume I, p. 58, Macmillan, New York, 1930 p.60)  
				
				
				7 – Tableau des familles propriétaires de la FED , Voir 
				:OWNERSHIP OF THE FEDERAL RESERVE
				
				http://land.netonecom.net/tlp/ref/federal_reserve.shtml  
				  
				 
				
				
				 
				
				
				8 – Pourquoi la Banque nationale suisse vend-elle tant d’or? par 
				Werner Wüthrich, Zurich, http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=787  
				
				Note: Une 
				traduction est aujourd’hui disponible . Voici comment comment 
				l’ouvrage est présenté dans le siteQuestions 
				critiques dirigé par M. 
				Jean-François Goulon: LES SECRETS DE LA RÉSERVE FÉDÉRALE Le célèbre ouvrage d’Eustace Mullins 
				enfin traduit en français et en vente sur internet. Préface : 
				Michel Drac ; traduction : Jean-François Goulon ; éditeur : Le retour aux sources 
				
				Je connais d’autant mieux cette édition que 
				j’en ai corrigé ligne par ligne la syntaxe et la grammaire. M. 
				Goulon qui m’envoyait son projet chapitre par chapitre a, 
				semble-t-il « oublié » de le mentionner… J’avais essayé 
				d’atténuer autant que possible la gaucherie du style bien connu 
				des traductions automatiques, mais en réalité, il aurait fallu 
				réécrire l’ensemble en bon français. 
				
				Le 23 janvier 2013 
				
				
				
				http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/chaos/conspirateurs/conspirateur.html 
				
				 
				
				
				 
				
				 
				
				  
				  
				  
				  
				  
				  
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