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				   جنگ در اوکرائین : خطر شدید یک چرنوبیل (یا فوکوشیمای، م ش) دیگری 
				؟ 
				
				
				Guerre en Ukraine : menace d’un nouveau Tchernobyl ?
				  
				
				
				
				© Photo: RIA Novosti/Alexei Furman 
				
				
				
				
				
				Par La 
				Voix de la Russie | Le 
				bloggeur et traducteur tchèque, Jiří Smutný, a fait beaucoup de 
				bruit dans la presse tchèque et les médias en ligne, en 
				republiant, sur le site iDNES.cz, un article duJournal 
				parlementaire dans 
				lequel il affirme que les combats dans l’est de l’Ukraine 
				pourraient être à l’origine d’un nouveau Tchernobyl. 
				
				
				
				Le danger de la contamination radioactive, sujet sur lequel, 
				selon l’auteur de l’article, la presse préfère se taire, est 
				réel. Il rappelle que début juillet, plusieurs agences 
				d’information indépendantes russes et ukrainiennes avaient 
				indiqué que des bombardements et des tirs de roquettes avaient 
				touché l’une des villes du sud-est de l’Ukraine, où sont stockés 
				des déchets radioactifs issus des appareils médicaux utilisés 
				dans le traitement du cancer. Heureusement, cela n’a pas 
				engendré de catastrophe majeure. Mais dans l’hypothèse d’un tir 
				d’obus direct, le risque existe d’écoulements radioactifs 
				(cobalt 60 et Iridium-192) qui contamineraient d’importants 
				territoires et nécessiteraient l’évacuation pour plusieurs 
				années de centaines de milliers d’habitants. Selon l’auteur, le 
				niveau de radiation peut atteindre des milliers de 
				micro-roentgens par heure. Passer une heure dans de telles 
				conditions provoque de sérieux dommages physiques. Des objets 
				contenant des déchets radioactifs, précédemment utilisés dans le 
				traitement des tumeurs malignes par ionisation et par radiation, 
				se trouvent à Donetsk, Louhansk, Gorlovka et d’autres villes 
				encore. Dans la région où se déroulent les combats, on compte 14 
				cliniques oncologiques et plusieurs hôpitaux en charge de 
				malades atteints de pathologies sévères. La destruction de ces 
				sites est très dangereuse. 
				
				
				La réponse de Sergueï Kouchnarev, vice-président de la Société 
				nucléaire de Russie, à nos questions sur ce sujet, est sans 
				appel : 
				
				
				« On 
				sait que le traitement de certaines maladies par radiothérapie 
				comporte l’utilisation d’isotopes radioactifs. Il est clair que 
				ces éléments, dont l’iridium, nécessitent une utilisation et un 
				stockage rigoureux. Mais que voulez-vous, quand c’est la guerre 
				et que l’on bombarde même les hôpitaux, il peut se passer 
				n’importe quoi ! Je ne préfère pas me risquer à évaluer 
				l’étendue des dommages possibles . 
				» 
				
				
				L’article de Jiří Smutný a été commenté pour La 
				Voix de la Russie par 
				Alexeï Iablokov, membre de l’Académie des Sciences de Russie, 
				docteur en biologie et représentant de la fraction « Russie 
				verte » au parti Iabloko : 
				
				
				
				« La destruction d’un lieu de stockage de déchets radioactifs 
				peut entrainer une pollution de la zone, où durant les 50 
				prochaines années, le nombre de cancers développés par la 
				population locale va augmenter substantiellement. Il nous faut 
				garder à l’esprit qu’une radiation de 30 micro-roentgens par 
				heure est normale, mais qu’une radiation de 100 micro-roentgens 
				par heure, soit trois fois plus, crée un risque vital. Tout 
				dépend de l’ampleur des écoulements dangereux. Mais une telle 
				catastrophe pourrait se produire en raison des combats qui se 
				déroulent en Ukraine, si la centrale nucléaire de Khmelnitski, 
				ou d’autres centrales étaient endommagées. Ou si des réserves de 
				combustible radioactif usagé étaient touchées. Les déchets des 
				matières radioactives utilisées en médecine sont semi-actifs et 
				ont une durée moyenne de désagrégation relativement courte. Mais 
				les déchets issues des centrales nucléaires contiennent des 
				radionucléides alpha. Et si un obus, même de petite taille, 
				tombait que sur un bâtiment en béton standard de stockage de ces 
				déchets et provoquait un écoulement, les dommages seraient 
				gigantesques. La contamination serait alors des millions de fois 
				supérieure à celle de l’écoulement de matières radioactives 
				utilisées dans les hôpitaux. Même si dans ce dernier cas, il 
				n’est pas non plus évident de soigner une personne soumise à des 
				radiations. » 
				
				 
				
				
				 
				
				  
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