Comment l’Italie contribue aux raids aériens israéliens
parManlio
Dinucci
Le conflit actuel à Gaza ne donne pas simplement lieu à un
concours de déclarations hypocrites taisant son origine
(l’attribution sans preuve de l’enlèvement de trois adolescents
israéliens au Hamas), mais aussi à une discrète implication
militaire des membres de l’Otan.
RÉSEAU VOLTAIRE
Tandis que Washington déclare qu’« Israël a le droit de se
défendre des attaques lancées par une organisation terroriste de
Gaza », en assurant cependant travailler avec les
Palestiniens comme avec les Israéliens pour la désescalade du
conflit, Bruxelles exprime une « ferme condamnation » du
lancement de roquettes depuis Gaza sur Israël et sa « déploration »
pour les victimes civiles palestiniennes provoquées par les
raids aériens effectués « par rétorsion » par Israël.
Même position de Rome, qui insiste sur la nécessité de « reprendre
le fil du processus de paix ». Pour ce faire, il faut
cependant rompre le fil du processus de guerre, dans lequel les
États-Unis et les plus grandes puissances européennes jouent un
rôle de premier plan.
Les chasseurs bombardiers qui pilonnent Gaza sont des F-16 et
F-15 fournis par les USA à Israël (plus de 300, outre d’autres
avions et hélicoptères de guerre), avec des milliers de missiles
et bombes à guidage satellite et laser. Comme le note le Service
de recherche du Congrès étasunien (voir document joint),
Washington s’est engagé à fournir à Israël, en 2009-2018, une
aide militaire de 30 milliards de dollars, à quoi
l’administration Obama a ajouté plus d’un demi milliard pour le
développement de systèmes anti-roquettes et anti-missiles.
Israël dispose à Washington d’une sorte de caisse constante pour
l’achat d’armes étasuniennes, parmi lesquelles sont prévus 19
F-35 d’un coût de 2,7 milliards. Il peut en outre utiliser, en
cas de nécessité, les puissantes armes stockées dans le « Dépôt
US d’urgence en Israël ». En comparaison, l’armement
palestinien équivaut à celui de quelqu’un qui, ciblé par un
tireur dans le viseur télescopique d’un fusil de précision,
essaie de se défendre en lui lançant la fusée d’un feu
d’artifice.
Une aide consistante à Israël provient aussi des plus grandes
puissances européennes. L’Allemagne lui a fourni 5 sous-marinsDolphin(dont
deux offerts) et sous peu en consignera un sixième. Les
sous-marins ont été modifiés pour lancer des missiles de
croisière nucléaires à longue portée, lesPopeyeturbo
dérivés de ceux étasuniens, qui peuvent frapper un objectif à
1 500 km. L’Italie est en train de fournir à Israël les premiers
des 30 vélivoles M-346 d’entraînement avancé, construits par
Alenia Aermacchi (Finmeccanica), qui peuvent être utilisés aussi
comme chasseurs pour l’attaque au sol dans des opérations de
guerre réelles. La fourniture des chasseurs M-346 ne constitue
qu’une petite part de la coopération italo-israélienne,
institutionnalisée par la Loi n. 94 du 17 mai 2005. Celle-ci
implique les forces armées et l’industrie militaire de notre
pays dans des activités dont personne (même pas au Parlement)
n’est informé. La loi établit en effet que ces activités sont « soumises
à l’accord sur la sécurité » et donc secrètes. Comme Israël
possède des armes nucléaires, de hautes technologies italiennes
peuvent être secrètement utilisées pour potentialiser les
capacités d’attaque des vecteurs nucléaires israéliens. Elles
peuvent aussi être utilisées pour rendre encore plus létales les
armes « conventionnelles » employées par les forces
armées israéliennes contre les Palestiniens.
La coopération militaire italo-israélienne s’est intensifiée
quand le 2 décembre 2008, trois semaines avant l’opération
israélienne « Plomb durci » à Gaza, l’Otan a ratifié le
« programme de coopération individuelle » avec Israël. Il
comprend : des
échange d’informations entre les services de renseignement, la
connexion d’Israël au système électronique de l’Otan, la
coopération dans les secteurs des armements, l’augmentation
des manœuvres militaires conjointes.
C’est dans ce cadre qu’entre « Blue Flag », la plus
grande manœuvre de guerre aérienne jamais effectuée en Israël, à
laquelle ont participé, en novembre 2013, les États-Unis,
l’Italie et la Grèce. « Blue Flag » a servi à intégrer
dans l’Otan les forces aériennes israéliennes, qui n’avaient
auparavant effectué des manœuvres conjointes qu’avec des pays
singuliers de l’Alliance, comme celles à Decimomannu avec
l’aéronautique italienne. Les forces aériennes israéliennes,
souligne le général Amikam Norkin, sont en train d’expérimenter
de nouvelles procédures pour potentialiser leur propre capacité,
« en augmentant de dix fois le nombre d’objectifs pouvant
être repérés et détruits ».
Ce qui est en train d’être fait en ce moment à Gaza, grâce aussi
à la contribution italienne.
این کتاب به زبان فراسه با این نام (Le
défi est lancé!Manifeste du Communisme) و به وسیلۀ (Edition
Baudelaire) و نوشتۀ (Mehdi Shohrati)
چاپ و منتشر شده است. این کتاب را می توان مجانی از آدرس زیر بصورت
پ. د. ف. بدست آورد.