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اسرائیل کنگره آمریکا را خریده است : خرابکاری در مذاکرات ایران و
آمریکا
Internationalnews
15 novembre 2013

Par Prof.
James Petras
Mondialisation.ca, 14 novembre 2013
« Les
groupes politiques pro-Israël tels que le AIPAC travaillent avec
un financement illimité à détourner la politique américaine dans
la région (du Proche-Orient). »
Jack Straw , membre (travailliste) du Parlement et ancien
ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni.
« Les
États-Unis d’Amérique devraient lancer une bombe atomique sur
l’Iran pour inciter le pays à mettre fin à son programme
nucléaire. »
Sheldon Adelson, le plus grand donateur du Parti républicain et
un grand collecteur de fonds pour les comités d’action politique
pro-israéliens, discours à l’Université Yeshiva à New York, le
22 Octobre 2013.
La question de la guerre ou de la paix avec l’Iran repose sur
les politiques adoptées par la Maison-Blanche et le Congrès. Les
ouvertures de paix de Rohani, le président iranien nouvellement
élu, ont résonné favorablement dans le monde entier, sauf avec
Israël et ses acolytes sionistes en Amérique du Nord et en
Europe.
La première séance de négociation s’est déroulée sans
récrimination et a donné lieu à une évaluation optimiste des
deux côtés. Précisément à cause de cette réponse initiale
favorable, le gouvernement israélien a intensifié sa guerre de
propagande contre l’Iran. Ses agents au Congrès, dans les médias
et dans l’Exécutif sont mobilisés pour saper le processus de
paix. Ce qui est en jeu, c’est la capacité d’Israël à mener des
guerres par procuration à l’aide de l’armée des États-Unis et de
ses alliés de l’Otan contre tout gouvernement contestant la
suprématie militaire israélienne au Proche-Orient, l’annexion
violente du territoire palestinien et sa capacité à attaquer
n’importe quel adversaire en toute impunité.
Pour comprendre ce qui est en jeu dans les négociations de paix
en cours, il faut envisager les conséquences d’un échec : sous
la pression d’Israël, Washington s’est déclaré prêt à activer
ses armées —il s’agirait concrètement de frappes de missiles et
d’une campagne de bombardement contre 76 millions d’Iraniens en
vue de détruire leur gouvernement et leur l’économie—. Téhéran
pourrait riposter contre une telle agression en ciblant les
bases militaires US dans la région et les installations
pétrolières du Golfe ce qui provoquerait une crise mondiale.
C’est ce que veut Israël. Nous allons commencer par examiner le
contexte de la suprématie militaire d’Israël au Proche-Orient.
Nous allons ensuite procéder à l’analyse de l’incroyable pouvoir
d’influence d’Israël sur le processus politique états-unien et
comment il façonne le processus de négociation aujourd’hui, avec
un accent particulier sur son pouvoir au Congrès.
Le contexte de la suprématie militaire israélienne au
Proche-Orient
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Israël a bombardé,
envahi et occupé plus d’États du Proche-Orient et d’Afrique que
n’importe quelle autre puissance coloniale précédente, excepté
les États-Unis. La liste de ses victimes comprend : la
Palestine, la Syrie, le Liban, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le
Soudan et le Yémen. Si l’on inclut les États où Israël a lancé
des attaques et des assassinats terroristes quasi-clandestins,
la liste serait grandement élargie pour en inclure une douzaine
en Europe et en Asie —y compris les États-Unis—.
La projection de la puissance militaire d’Israël et sa capacité
à mener des guerres offensives à volonté sont accompagnées d’une
impunité quasi-totale. En dépit de ses violations répétées du
droit international, y compris ses crimes de guerre, Israël n’a
jamais été condamné par un tribunal international ou soumis à
des sanctions économiques parce que Washington utilise son veto
au Conseil de sécurité de l’Onu et la pression de ses alliés de
l’Otan et de l’UE.
La suprématie militaire d’Israël a moins à voir avec le
rayonnement techno-industriel inhérent de ses fauteurs de guerre
et plus à voir avec les transferts et le vol pur et simple de la
technologie nucléaire, chimique et biologique et des armes des
États-Unis [Grant Smith, « Ten
Explosive US Government Secrets of Israel »,
IRMEP.]. Les sionistes d’outre mer, aux États-Unis et en France,
ont joué un rôle stratégique dans le vol et l’expédition
illégale de la technologie nucléaire et de composantes d’armes
en Israël, selon une enquête menée par l’ancien directeur de la
CIA, Richard Helms.
Israël maintient d’énormes stocks d’armes biologiques et refuse
tout accès à des inspecteurs internationaux d’armement et n’est
pas tenu de respecter les traités de non-prolifération des armes
nucléaires et chimiques en raison de l’intervention diplomatique
états-unienne. Sous la pression de la « Configuration du pouvoir
sioniste » (CPS), Washington a bloqué toute action qui pourrait
limiter la production par Israël d’armes de destruction massive.
En fait, les États-Unis, en violation du droit international,
continuent de fournir à Israël des armes stratégiques de
destruction massive pour qu’il les utilise contre ses voisins.
L’aide militaire US et les transferts de technologie vers Israël
ont dépassé 100 milliards de dollars au cours du dernier
demi-siècle. L’intervention diplomatique et militaire US était
cruciale pour sauver Israël de la défaite pendant la guerre de
1973. Le refus du président Lyndon Johnson de défendre le navire
de renseignement désarmé, l’USS Liberty en 1967, après qu’il eut
été bombardé et couvert de napalm par des avions de combat
israéliens et des navires de guerre dans les eaux
internationales, a constitué une grande victoire pour Israël
grâce aux conseillers sionistes de Johnson. En raison de son
impunité, même lorsqu’il tue des militaires états-uniens, Israël
a les mains libres pour mener des guerres d’agression et dominer
ses voisins, commettre des actes de terrorisme et assassiner ses
adversaires à travers le monde sans crainte de représailles.
La supériorité militaire non-contestée d’Israël a converti
plusieurs de ses voisins en collaborateurs quasi-clients :
l’Égypte et la Jordanie ont servi d’alliés de facto avec les
monarchies du Golfe, en aidant la répression par Israël des
mouvements nationalistes et pro-palestiniens de la région.
Le facteur le plus déterminant dans l’essor et la consolidation
du pouvoir d’Israël au Proche-Orient n’a pas été ses prouesses
militaires, mais sa portée politique et l’influence qu’il exerce
par l’intermédiaire de ses agents aux États-Unis. Les guerres de
Washington contre l’Irak et la Libye, ainsi que son soutien
actuel aux mercenaires contre la Syrie, ont détruit les trois
principaux opposants nationalistes laïques à ses ambitions
hégémoniques.
Alors qu’Israël accumule plus de puissance dans la région,
élargissant sa colonisation du territoire palestinien, son
regard se tourne vers l’est pour détruire le dernier obstacle de
sa politique coloniale : l’Iran.
Depuis au moins deux décennies, Israël a demandé à ses agents à
l’étranger de détruire le gouvernement iranien en déstabilisant
sa société, en assassinant ses scientifiques, en bombardant ses
établissements militaires et ses laboratoires et en étranglant
son économie.
Après que la CPS ait réussi à pousser les États-Unis vers la
guerre contre l’Irak en 2003 —déchiquetant littéralement sa
société laïque et tuant plus d’un million d’Irakiens—, elle a
tourné son dévolu sur la destruction du Liban (Hezbollah) et le
gouvernement laïque de la Syrie afin d’isoler l’Iran et de
préparer une attaque. Alors que des milliers de civils libanais
ont été abattus en 2006, l’attaque du Liban par Israël a échoué,
malgré le soutien du gouvernement états-unien et malgré une
campagne de propagande sauvage. Rendu hystérique par son échec
tout autant que pour « compenser » sa défaite face au Hezbollah
et pour « remonter son moral », Israël a envahi la Bande de Gaza
en 2008-09 —le plus grand camp de prison à ciel ouvert du monde—
et l’a détruite une grande partie .
N’ayant pas la capacité militaire d’attaquer l’Iran pour son
propre compte, Israël a orienté ses agents vers la manipulation
de Washington pour commencer une guerre avec Téhéran. Les
dirigeants militaristes à Tel-Aviv ont mobilisé leurs atouts
politiques à travers les États-Unis pour travailler à détruire
l’Iran —le dernier adversaire redoutable à la suprématie
d’Israël au Proche-Orient—.
La stratégie israélo-CPS est conçue pour ouvrir la voie à une
confrontation entre l’Iran et les États-Unis, en utilisant ses
agents dans l’Exécutif ainsi que sa corruption et son contrôle
du Congrès. Le contrôle de la CPS sur les médias de masse
renforce sa campagne de propagande : tous les jours leNew
York Times et
le Washington
Post publient
des articles et des éditoriaux afin de promouvoir l’agenda de
guerre d’Israël. Le CPS utilise le département d’État pour
forcer d’autres pays de l’Otan à eux aussi affronter l’Iran.
La guerre par procuration d’Israël contre l’Iran : la pression
politique états-unienne, les sanctions économiques et les
menaces militaires
Seule, la « guerre » d’Israël contre l’Iran ne constituerait pas
grand chose de plus que son sabotage cybernétique, des
assassinats périodiques de scientifiques par ses agents
rémunérés au sein de groupes terroristes et des discours
incessants de politiciens israéliens et de leur foule de
bénis-oui-oui.
En dehors d’Israël, cette campagne a eu peu d’impact sur
l’opinion publique. La « guerre » d’Israël contre l’Iran dépend
exclusivement de sa capacité à manipuler la politique US à
l’aide de ses agents locaux, des groupes qui dominent le
Congrès, et via les nominations de fonctionnaires occupant des
postes clés dans les départements du Trésor, du Commerce et de
la Justice, et comme « conseillers » aux affaires du
Proche-Orient. Israël ne peut pas organiser une campagne de
sanctions efficaces contre l’Iran, ni influencer quelques
pouvoirs importants.
Seuls les États-Unis le peuvent. La domination d’Israël au
Proche-Orient provient entièrement de sa capacité à mobiliser
ses mandataires aux États-Unis à qui est assignée la tâche
d’assurer la soumission totale aux intérêts d’Israël des
représentants élus —en particulier en ce qui concerne les
adversaires régionaux d’Israël—.
Stratégiquement placé, les citoyens à « double nationalité
américano-israélienne » ont utilisé leur citoyenneté US pour
obtenir des postes de haute responsabilité au sein du
gouvernement, directement impliqués dans les politiques touchant
Israël. Comme Israéliens, leurs activités sont conformes aux
préceptes de Tel-Aviv.
Dans l’administration Bush (2001-2008) ces haut fonctionnaires,
« Israéliens en premier », ont dominé le Pentagone (Paul
Wolfowitz, Douglas Feith), la sécurité au Proche-Orient (Martin
Indyk, Dennis Ross), le bureau du vice-président (« Scooter »
Libby), les départements du Trésor (Stuart Levey) et de la
Sécurité de la Patrie (Michael Chertoff). Dans l’administration
Obama les « Israéliens en premier » comprennent Dennis Ross,
Rahm Emanuel, David Cohen, le secrétaire au Trésor “Jake le
serpent” Lew, le secrétaire au Commerce Penny Pritzker et
Michael Froman en tant que Représentant au Commerce, parmi
d’autres.
La puissance par procuration d’Israël au sein de l’Exécutif est
comparable à sa domination du Congrès. Contrairement à certaines
critiques, Israël n’est ni un « allié », ni un « client », des
États-Unis. La preuve de la brute asymétrie de la relation
abonde dans le dernier demi-siècle. En raison de ces agents
puissants dans le Congrès et au sein du pouvoir exécutif, Israël
a reçu plus de 100 milliards de dollars des États-Unis au cours
des 30 dernières années, soit plus de 3 milliards de dollars par
année. Le Pentagone a transféré de la technologie militaire
sophistiquée et s’est engagé dans plusieurs guerres pour le
compte d’Israël.
Le Trésor états-unien a imposé des sanctions bloquant des
investissements potentiellement très lucratifs au Proche-Orient
(Iran, Irak et Syrie) privant le secteur agricole, manufacturier
et les compagnies pétrolières de plus de 500 milliards de
dollars de recettes. La Maison-Blanche a sacrifié la vie de plus
de 4 400 soldats états-uniens dans la guerre en Irak —une guerre
promue par les mandataires d’Israël à la demande des dirigeants
d’Israël—. Le département d’État a rejeté les relations amicales
et rentables avec plus de 1,5 milliard de musulmans en soutenant
la colonie illégale de plus d’un demi million de colons juifs
qui occupent militairement la terre palestinienne en Cisjordanie
et à Jérusalem.
La question stratégique est de savoir comment et pourquoi cette
relation unilatérale entre les USA et Israël persiste depuis si
longtemps, même si cela va à l’encontre de tant d’intérêts
stratégiques et de l’élite des États-Unis ? La question la plus
pressante et immédiate est comment cette relation historiquement
déséquilibrée affecte les sanctions américano-iraniennes
contemporaines et les négociations nucléaires ?
L’Iran et les négociations de paix
Sans doute le président iranien nouvellement élu et son ministre
des Affaires étrangères sont prêts à négocier la fin des
hostilités avec les États-Unis en faisant des concessions
majeures garantissant l’utilisation pacifique de l’énergie
nucléaire. Ils ont déclaré qu’ils sont ouverts à réduire, voire
à mettre fin à la production d’uranium hautement enrichi, à
réduire le nombre de centrifugeuses et même à permettre des
inspections intrusives spontanées, entre autres propositions
prometteuses. Le gouvernement iranien propose une feuille de
route avec des objectifs finaux dans le cadre des accords
initiaux. La Haute-représentante aux Affaires étrangères de
l’Union européenne, Catherine Ashton, a émis des commentaires
favorables sur la première rencontre.
L’administration états-unienne a donné des signaux
contradictoires après les invitations iraniennes et la séance
d’ouverture. Certains commentaires individuels sont prudemment
positifs, d’autres sont moins encourageants et rigides. Les
sionistes de l’administration comme Jack Lew, le secrétaire au
Trésor, insistent pour que les sanctions soient maintenues
jusqu’à ce que l’Iran respecte toutes les demandes US (c’est à
dire « israéliennes »). Le Congrès, acheté et commandé par la
CPS, rejette les ouvertures prometteuses et flexibles
iraniennes, en insistant sur les « options » militaires ou le
démantèlement total du programme nucléaire légal et pacifique de
l’Iran —positions de la CPS visant à saboter les négociations—.
À cette fin, le Congrès a adopté de nouvelles sanctions
économiques plus extrêmes afin d’étrangler l’économie pétrolière
de l’Iran.
Comment les comités d’action politique d’Israël contrôlent le
Congrès et préparent la guerre contre l’Iran
La Configuration du pouvoir sioniste utilise sa puissance de feu
financière pour dicter la politique du Congrès au Proche-Orient
et pour veiller à ce que la Chambre et le Sénat US ne
s’éloignent pas d’un iota des intérêts d’Israël. L’instrument
sioniste utilisé dans l’achat des élus aux États-Unis est le
comité d’action politique (CAP ; « PAC » en anglais).
Grâce à une décision de la Cour suprême en 2010, les Super CAPs
dépensent d’énormes sommes afin d’élire ou de détruire des
candidats. Ils agissent pour le compte d’Israël. Tant que ces
fonds ne vont pas directement au candidat, ces Super PACs n’ont
pas à révéler les sommes qu’ils dépensent et comment elles sont
dépensées. Les estimations prudentes de fonds directs et
indirects liant la CPS et les parlementaires états-uniens
s’élèvent à près de 100 millions de dollars au cours des 30
dernières années.
La CPS achemine ces fonds au Législatif en général et en
particulier aux membres de comités du Congrès impliqués dans la
politique étrangère, en particulier les présidents des
sous-comités qui traitent avec le Proche-Orient. Sans surprise,
les plus grands bénéficiaires au Congrès d’argent CPS sont ceux
qui ont activement promu des politiques de la ligne dure
d’Israël. Ailleurs dans le monde, ces retombées à grande échelle
sur des élections législatives seraient considérées comme de la
corruption flagrante et deviendraient l’objet de poursuites
judiciaires sanctionnées par l’emprisonnement des deux parties.
Aux États-Unis, l’achat et la vente de la voix d’un homme
politique est appelé « lobbying ». Elle est légale et ouverte.
La branche législative du gouvernement états-unien en est venue
à ressembler à une maison de prostitution de luxe ou une vente
aux enchères de négriers blancs —mais avec la vie de milliers de
personnes en jeu—.
Le CPS a acheté le soutien des élus au Congrès à grande
échelle : sur 435 membres de la Chambre des Représentants, 219
ont reçu des paiements de la CPS en échange de leurs votes pour
Israël. La corruption est encore plus répandue chez les 100
sénateurs, 94 d’entre eux ayant accepté de l’argent pour leur
fidélité à Israël. La CPS déverse de l’argent aussi bien sur les
républicains que sur les démocrates, assurant ainsi
d’incroyables votes presque unanimes (« bipartisans ») en faveur
de « l’État juif », y compris ses crimes de guerre, comme les
bombardements de Gaza et du Liban, sans compter les plus de 3
milliards de dollars US des contribuables versés à Tel-Aviv.
Au moins 50 sénateurs ont recueilli entre 100 000 et 1 million
de dollar chacun en argent CPS au cours des dernières décennies.
En échange, ils ont voté pour plus de 100 milliards de dollars
de subventions à Israël … en plus d’autres « services et
paiements ». Les députés sont moins chers : 25 parlementairess
ont reçu entre 238 000 et 500 000 dollars, tandis que le reste
n’a reçu que des miettes. Quel que soit le montant, le résultat
net est le même : les membres du Congrès reçoivent leur texte à
partir de leurs mentors sionistes dans les CAP, les Super CAPs
et l’AIPAC. Ils appuient toutes les guerres d’Israël au
Proche-Orient et se font promoteurs de l’agression US en faveur
d’Israël.
Les législateurs les plus virulents et les plus influents
obtiennent les plus gros morceaux : le sénateur Mark Kirk
(Bombes sur Téhéran !) est en tête de la liste des goinfres avec
925 000 dollars en retombées CPS, suivi par John McCain (Bombes
sur Damas !) avec 771 000 dollars, tandis que les sénateurs
Mitch McConnell, Carl Levin, Robert Menendez, Richard Durban et
d’autres sionistophiles ne se gênent pas quand vient le moment
de tendre leurs petits bols de quêteur lorsque les porteurs de
sous pro–Israël des CAPs arrivent !
Floride Ileana Ros-Lehtinen arrive en tête de la liste de la
« Maison » avec 238 000 dollars pour son record de positions
100 % pro-Israël ainsi que pour être plus belliciste que
Netanyahou lui-même ! Eric Cantor a obtenu 209 000 dollars pour
ses « guerres pour Israël » avec des vies états-uniennes tout en
réduisant les retraites des personnes âgées. Steny Hoyer, chargé
de la discipline de la minorité de la Chambre a obtenu 144 000
dollars pour avoir ramené vers Israël les quelques démocrates
chancelants. Le chef de la majorité, John Boehner, a été payé
130 000 dollars pour faire la même chose chez les Républicains.
Le CPS a dépensé d’énormes sommes afin de punir et de détruire
une douzaine de parlementaires dissidents qui avaient résisté
aux guerres d’Israël et à son grotesque bilan de violations des
droits de l’homme. Le CPS a versé des millions dans des
campagnes individuelles, non seulement pour le financement de
candidats de l’opposition qui ont promis allégeance à Israël,
mais pour des campagnes de diffamation des critiques d’Israël.
Ces campagnes ont été montées dans les parties les plus obscures
des États-Unis, y compris dans la majorité des districts
afro-américains où les intérêts sionistes locaux et leur
influence sont par ailleurs tout à fait nuls.
Il n’y a pas de CAP, de super CAP, de chef de parti ou
d’organisation civique comparable qui puissent contester le
pouvoir de la cinquième colonne d’Israël. Selon les documents
archivés par le chercheur courageux, Grant Smith de IRMEP, quand
il s’agit d’Israël, le ministère de la Justice a catégoriquement
refusé d’appliquer les lois fédérales exigeant la poursuite de
citoyens états-uniens qui travaillent secrètement pour un État
étranger —au moins depuis 1963—. D’autre part, la CPS, à travers
ce que l’on appelle l’ « Anti-Defamation League » (équivalent de
la Licra française), a fait pression avec succès auprès du
ministère de la Justice, du FBI et de la NSA, pour enquêter et
poursuivre des citoyens respectueux de la loi et patriotiques
qui ont critiqué les vols de terre palestinienne et les
corrupteurs sionistes du système politique US.
La corruption et la dégradation de la démocratie états-unienne
est rendue possible par la « presse respectable » également
compromise et corrompue. Steve Lendman, critique des médias, a
souligné le lien direct entre Israël et les médias dans son
enquête sur le New York Times. Les principaux journalistes
(« justes et équilibrés ») produisant des rapports sur Israël
ont de forts liens familiaux et politiques envers ce pays et
leurs articles ne sont que de la propagande. Ethan Bronner,
journaliste du Times, dont le fils a servi dans les Forces de
Défense d’Israël, est un apologiste de longue date de l’État
sioniste. Isabel Kershner, journaliste de Times, dont
« l’écriture » semblent sortir tout droit du ministère israélien
des Affaires étrangères, est mariée à Hirsh Goodman, conseiller
du régime Netanyahou pour « les Questions de sécurité ». Le chef
du bureau de Jérusalem du Times, Jodi Rudoren, vit
confortablement dans la maison ancestrale d’une famille
palestinienne dépossédée de cette ville antique.
L’inébranlable attitude pro-Israël du New
York Times fournit
une couverture politique et de la justification aux politiciens
états-uniens corrompus quand ils battent les tambours de guerre
pour Israël. Il n’est pas surprenant que le New
York Times,
comme le Washington Post, soit profondément engagé en dénigrant
et en dénonçant les négociations us-iraniennes actuelles. Ils
offrent de vastes espaces pour la rhétorique unilatérale des
politiciens israéliens et leurs becs états-uniens, tout en
excluant studieusement les voix les plus rationnelles d’anciens
diplomates expérimentés, de chefs militaires las de la guerre et
de représentants du monde des affaires et des milieux
universitaires.
Pour comprendre l’hostilité du Congrès aux négociations
nucléaires avec l’Iran et ses efforts pour les faire échouer à
travers l’imposition de nouvelles sanctions ridicules, il est
important d’aller à la source du problème, à savoir les
déclarations des hommes politiques israéliens clés, qui fixent
la ligne de marche pour leurs mandataires US.
À la fin octobre 2013, Amos Yadlin, ancien chef du renseignement
de la Défense israélien, a déclaré devoir choisir entre « la
bombe ou le bombardement »
—un message qui a immédiatement été repris par les 52 présidents
des principales organisations juives états-uniennes [Daily
Alert, le 24 octobre, 2013]—. Le 22 octobre 2013, le ministre du
Renseignement d’Israël, Youval Steinitz, a appelé à de nouvelles
sanctions sévères contre l’Iran. Il a insisté pour que les
États-Unis les utilisent comme levier afin d’exiger que l’Iran
accepte d’abandonner entièrement son énergie nucléaire pacifique
et son programme d’enrichissement. Le ministre de la Défense
Moshe Yaalon a affirmé qu’« Israël n’acceptera aucun accord qui
permette à l’Iran d’enrichir de l’uranium ». C’est la position
d’Israël de menacer l’Iran de guerre (via les États-Unis) s’il
ne cesse pas immédiatement son programme nucléaire. Ceci définit
la position de tous les grands CAPs, les Super CAPs
pro-israélien et l’AIPAC. Ils dictent les discours au Congrès.
En conséquence, celui-ci adopte des sanctions économiques encore
plus extrêmes contre l’Iran afin de saboter les négociations en
cours.
Ceux qui ont reçu les plus grands pots de vin sionistes sont les
plus véhéments : le sénateur Mark Kirk (925 379 dollars), auteur
d’un précédent projet de loi sur les sanctions, exige que l’Iran
abandonne la totalité de son programme nucléaire et balistique.
Il déclare que le Sénat « devrait aller de l’avant avec une
nouvelle série de sanctions économiques visant la totalité des
recettes et des réserves du gouvernement iranien » [Financial
Times,
18 octobre 2013 , p. 6]. La Chambre des représentants a déjà
adopté une loi limitant fortement la capacité de l’Iran à vendre
son principal produit d’exportation, le pétrole. Encore une
fois, l’axe israélo-CPS-Congrès cherche à imposer au peuple
états-unien le plan de guerre d’Israël ! À la fin octobre 2013,
le secrétaire d’État Kerry était interrogé pendant sept heures
par le Premier ministre israélien Netanyahu. Le lâche Kerry a
promis de promouvoir l’agenda d’Israël en démentelant le
programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran.
Pour contrer la campagne d’étranglement de l’économie pétrolière
de l’Iran promue par les laquais d’Israël au Congrès, le
gouvernement iranien a offert de généreux contrats aux
États-Unis et aux compagnies pétrolières européennes [Financial
Times,
29 octobre 2013 , p 1]. Les dispositions protectionnistes
existantes sont en cours de suppression. Selon les nouvelles
conditions, les sociétés étrangères choisissent elles-mêmes les
zones à exploiter ou prennent part aux projets iraniens. L’Iran
espère attirer au moins 100 milliards de dollars
d’investissements au cours des trois prochaines années. Ce pays
stable dispose des plus grandes réserves de gaz du monde et de
la quatrième plus grande réserve de pétrole. En raison des
sanctions US (c’est-à-dire israéliennes) imposées actuellement,
la production a chuté de 3,5 millions de barils par jour en 2011
à 2,58 millions de barils par jour en 2013. La question est de
savoir si les multinationales états-uniennes et européennes ont
le pouvoir de contester la mainmise de la CPS sur la politique
de sanction américano-européenne. Jusqu’ici, le CPS a dominé
cette politique critique et a marginalisé les multinationales en
utilisant les menaces, le chantage et la coercition contre les
décideurs états-uniens. Cela a effectivement exclu les
entreprises US du marché lucratif iranien.
Conclusion
Les États-Unis et les 5 autres pays qui tentent de négocier avec
l’Iran font face à d’énormes obstacles pour surmonter la
puissance d’Israël sur le Congrès. Au cours des dernières
décennies, les agents d’Israël ont acheté la loyauté de la
grande majorité des membres du Congrès, les formant afin qu’ils
reconnaissent et respectent les sifflets, les signaux et les
scripts des fauteurs de guerre à Tel-Aviv.
Cette « Axe de la guerre » a infligé d’énormes dégâts au monde,
a entraîné la mort de millions de victimes de guerres
états-uniennes au Proche-Orient, en Asie du Sud et en Afrique du
Nord. La corruption brute et la faillite largement reconnue du
système législatif sont dues à sa servilité envers une puissance
étrangère.
Ce qui reste à Washington est un État vassal, dégradé, méprisé
par ses propres citoyens. Si le Congrès contrôlé par la CPS
réussit encore une fois à détruire les négociations entre les
États-Unis et l’Iran via de nouvelles résolutions belliqueuses,
nous, le peuple états-unien, devrons payer un prix énorme en
vies et en argent.
Le temps est venu d’agir. Il est temps de se lever et d’exposer
le rôle joué par les CAPs israéliens, les super CAPs et des 52
organisations juives US à corrompre le Congrès et à transformer
nos représentants élus en larbins pour les guerres d’Israël. Il
y a eu un silence assourdissant de nos critiques, y compris dans
la presse alternative. La preuve est ouvertement disponible, les
crimes sont indéniables. Le peuple états-unien a besoin de
leaders politiques réels avec le courage d’extirper les
corrompus et les corrupteurs et de forcer les parlementaires à
représenter les intérêts du peuple états-unien.

James Petras
Article original en anglais :

Israel Buys the US Congress:
Sabotaging the US-Iran Peace Negotiations,
2 novembre 2013
Traduction : Roger Lagassé
James Petras :
Professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de
New York. Dernier ouvrage publié en français : La
Face cachée de la mondialisation : L’Impérialisme au XXIe siècle,
(Parangon, 2002). Dernier ouvrage publié en anglais : The
Arab Revolt and the Imperialist Counter Attack ,
(Clarity Press, 2011).
Source de la photo: La
Voix de la Russie
http://www.internationalnews.fr/article-israel-a-achete-le-congres-us-le-sabotage-des-negociations-usa-iran-121132182.html
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