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				چرا روسیه در اوکرائین دخالت نظامی نمی کند. 
				
								
				  
				
				
				Pourquoi la Russie n’intervient pas en Ukraine ?
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				N’en déplaise à certains marchands d’intox, la Russie n’a jamais 
				introduit ses troupes en Ukraine de l’Est et ne le fera jamais 
				au grand jamais. 
				
				
				L’argument clé avancé par ces gens-là est d’un classicisme 
				sentant le moisi : le Kremlin veut restaurer les frontières de 
				son ex-Empire en y incluant aussi bien la Pologne que les Pays 
				Baltes. Ce diagnostic, en plus d’être périmé, montre bien que 
				ceux qui sont derrière prennent leurs rêves pour la réalité. Si 
				demain, pris d’un accès de délire bonapartiste, Poutine 
				envisageait la reconquête d’un certain nombre de pays déjà 
				acquis à l’OTAN, les principaux profiteurs seraient, sans 
				surprise, les USA. 
				
				
				Question pour un champion : qui sont les auteurs du diagnostic ? 
				Et bien, ce sont les mêmes qui essayaient d’attraper des 
				militaires russes (entendons de l’armée régulière russe !) dans 
				le Donbass en criant à l’ingérence. Mais comme ils n’ont pas eu 
				la chance d’en attraper ne serait-ce qu’un seul, il a bien fallu 
				tenter le coup en balançant des obus par-delà la frontière 
				russe. Là encore, pas de réaction. Rien. Même au bout de trois 
				tentatives. 
				
				
				Les vagues de sanctions se succèdent alors, les abominations 
				commises dans le Sud-Est secouent jusqu’aux plus endurcis, 
				l’élite russe, suivie du peuple dans son ensemble, se divise en 
				deux camps : les pro-interventions et leurs opposants. Une 
				lecture tronquée des notes d’Igor Strelkov, commandant des 
				forces d’autodéfense en Ukraine, laisse penser que Poutine a 
				trahi les promesses qu’il avait faites aux peuples de Donetsk et 
				de Lougansk et que, par conséquent, ces dernières maudissaient 
				Moscou au même titre que Kiev. Les démentis ne sont d’aucun 
				secours. Accumulant les rumeurs alarmistes, une poignée 
				d’internautes anxieux évoquent l’irréversibilité d’une guerre 
				pour la Crimée, probablement en automne. 
				
				
				Que diable ! La Russie ne bouge pas d’un pouce. Et elle ne 
				bougera pas. Pourquoi ? Raisonnons a contrario. 
				
				
				- Primo, l’introduction des troupes russes sur le territoire 
				ukrainien conduira forcément à la fin du système multipolaire 
				qui est en passe de se former. Le monde reviendra sous la 
				houlette des USA considérant que l’agresseur, c’est la Russie. 
				Cette dernière perdra toute crédibilité en sa qualité de 
				pacificatrice et l’Amérique retrouvera l’image de marque qui 
				était la sienne pendant la Guerre Froide. 
				
				
				- Secundo, une fois que les troupes russes auront franchi la 
				frontière, la Russie deviendra l’objet d’une infinité 
				d’attentats de plus ou moins grande envergure. Des saboteurs 
				gavés de haine se mêleront fort habilement aux flux de réfugiés, 
				si bien qu’il sera extrêmement difficile, voire impossible de 
				les repérer. Certains agiront en solitaire, d’autres, notamment 
				s’il s’agit de mercenaires rompus à la tâche, par exemple, en 
				Irak ou en Syrie, par petites groupes. 
				
				
				- Tertio, toute intervention russe fera office de prétexte à 
				l’introduction de la Force de maintien de la paix de l’OTAN qui 
				a débuté son existence à l’époque du conflit kosovar et qui 
				était connue sous l’abréviation « KFOR ». Tous les pays membres 
				de l’OTAN, France y compris, participeront, sauf évidemment les 
				USA qui se positionneront en observateurs et surtout en donneurs 
				de leçons. L’Europe en sortira exsangue et la Russie 
				sensiblement saignée, cela pour la plus grande satisfaction de 
				Washington. Si même l’OTAN se dispense d’intervenir directement, 
				le FMI trouvera bien quelques petits verts de trop pour payer 
				100-200.000 mercenaires qui ont déjà un sacré vécu 
				moyen-oriental derrière le dos. 
				
				
				- Enfin, les provocations contre la Russie sur le territoire 
				russe, c’est une chose. Imaginons qu’une centrale électrique 
				vienne à exploser dans la région de Lougansk et que la 
				responsabilité en soit imputée à la Russie. Le nombre de 
				victimes sera alors inestimable. 
				
				
				  
				
				
				La solution ? Elle n’est naturellement pas donnée. Pour l’heure, 
				seule une guerre d’usure menée jusqu’à la saison froide pourrait 
				porter ses fruits. Kiev n’arrivera pas à combler les attentes du 
				FMI, comme convenu, d’ici septembre. Le budget de l’Etat sera au 
				plus bas, Porochenko perdra ses soutiens, les rivalités Praviy 
				Sector-Svoboda-oligarques se renforceront à tel point que 
				l’anarchie prendra progressivement le dessus. Ces pronostics, 
				même s’ils ne sont encore que très approximatifs, se préciseront 
				vers la fin de l’année en cours. 
				
				
				  
				
				
				
				
				
				Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la 
				responsabilité de l'auteur. 
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