| 
				 
				 
					
						| 
						
						 | 
					 
					
						
						
							
								| 
								 
								
								  
								 | 
							 
							
								| 
								 
								
								
								Devoir de mémoire : Erich Priebke, le dernier « 
								criminel de guerre nazi », parle 
								 | 
							 
							
								| 
								 
								
								  
								 | 
							 
						 
						 | 
					 
				 
				
				
				Erich Priebke, le dernier « criminel de guerre nazi », est mort 
				le vendredi 11 octobre 2013 à Rome, à l’âge de 100 ans. Durant 
				la Seconde Guerre mondiale, il fut capitaine de la 
				Sicherheitspolizei allemande (police de sûreté). Enfui en 
				Argentine après la guerre, il avait été retrouvé et arrêté en 
				1994, puis condamné à la perpétuité en Italie en 1998 pour le 
				massacre des Fosses ardéatines à Rome en mars 1944. Le journal 
				britannique International Business Times a mis en ligne une 
				interview réalisée quelques mois avant sa mort. 
				 
				Cet entretien de Erich Priebke consiste en un témoignage 
				historique d’un des derniers témoins directs de la deuxième 
				guerre mondiale, du nazisme et de Adolf Hitler. En cela il est 
				d’un grand intérêt pour qui est attaché à l’analyse historique 
				objective, celle qui consiste à étudier les témoignages des deux 
				camps, s’affranchissant d’un manichéisme aussi peu scientifique 
				que crédible. 
				 
				Q. — M. Priebke, il y a quelques années vous avez déclaré que 
				vous ne reniiez pas votre passé. Aujourd’hui où vous avez 100 
				ans, pensez-vous toujours ainsi ? 
				 
				R. — Oui. 
				 
				Q. — Qu’entendez-vous exactement par cela ? 
				 
				R. — Que j’ai choisi d’être moi-même. 
				 
				Q. — Par conséquent encore aujourd’hui vous vous sentez nazi ? 
				 
				R. — La fidélité à son passé, c’est une question de convictions. 
				Il s’agit de ma façon de voir le monde, de mes idéaux, de ce que 
				nous Allemands nous appelons la Weltanschauung [façon de voir le 
				monde] et c’est aussi une question d’amour propre et d’honneur. 
				La politique est une autre affaire. Le national-socialisme a 
				disparu avec sa défaite et de toute façon il n’aurait 
				aujourd’hui aucune possibilité de revenir. 
				 
				Q. — Cette vision du monde dont vous parlez, l’antisémitisme en 
				fait-il partie ? 
				 
				R. — Si vos questions ont pour but de connaître la vérité il va 
				falloir abandonner les lieux communs : critiquer quelqu’un ne 
				signifie pas qu’on veuille le détruire. En Allemagne, dès le 
				tout début des années 1900 on critiquait ouvertement le 
				comportement des juifs. Le fait que les juifs aient accumulé 
				entre leurs mains un immense pouvoir économique, et en 
				conséquence politique, alors qu’ils représentaient une partie 
				absolument infime de la population mondiale était considéré 
				comme injuste. Il est un fait qu’encore aujourd’hui, si nous 
				prenons les mille personnes les plus riches et puissantes du 
				monde, il nous faut constater qu’une partie notable d’entre eux 
				sont des juifs, banquiers ou actionnaires de sociétés 
				multinationales. Puis en Allemagne, en particulier après la 
				défaite de la première guerre mondiale et l’injustice des 
				traités de Versailles, les immigrations juives de l’Est européen 
				avaient provoqué de véritables désastres, avec l’accumulation en 
				quelques années de capitaux immenses de la part de ces immigrés, 
				pendant que dans la République de Weimar la majeure partie du 
				peuple allemand vivait dans une extrême pauvreté. Dans ce climat 
				les usuriers s’enrichissaient et le sentiment de frustration à 
				l’égard des juifs croissait. 
				 
				Q. — Une vieille histoire dit que les juifs pratiquaient l’usure 
				qui était admise par leur religion, alors qu’elle était 
				interdite aux chrétiens. Qu’y a-t-il de vrai, d’après vous ? 
				 
				R. — En fait, ce n’est certainement pas une idée qui m’est 
				personnelle. Il suffit de lire Shakespeare et Dostoïevsky pour 
				comprendre que de tels problèmes avec les juifs ont 
				effectivement existé au cours de l’histoire, depuis Venise 
				jusqu’à Saint-Pétersbourg. Ceci ne veut absolument pas dire que 
				les seuls usuriers à l’époque étaient des juifs. J’ai fait 
				mienne une phrase du poète Ezra Pound : « Entre un voleur juif 
				et un voleur aryen je ne vois aucune différence ». 
				 
				Q. — Pour toutes ces raisons, vous justifiez l’antisémitisme ? 
				 
				R. — Non, écoutez, cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas chez 
				les juifs des gens bien. Je le répète : l’antisémitisme veut 
				dire haine, haine indiscriminée. Et moi, même au cours de ces 
				dernières années de ma persécution, moi qui suis vieux, privé de 
				liberté, j’ai toujours refusé la haine. Je n’ai jamais voulu 
				haïr même ceux qui me haïssaient. Je parle seulement de droit à 
				la critique et j’en explique les motifs. Et je vous dirai de 
				plus : il ne faut pas oublier que, en raison de leurs raisons 
				religieuses particuières, une grande partie des juifs se 
				considéraient supérieurs à tous les autres êtres humains. Ils 
				s’identifiaient au « Peuple élu » de la Bible. 
				 
				Q. — Hitler aussi disait de la race aryenne qu’elle était 
				supérieure. 
				 
				R. — Oui, Hitler s’est laissé allé lui aussi à recourir à cette 
				idée équivoque de supériorité. Ce fut là une des causes 
				d’erreurs sans retour. Considérez toutefois qu’un certain 
				racisme était la norme dans ces années-là, non seulement au 
				niveau des mentalités populaires mais aussi au niveau des 
				gouvernements et du système juridique. 
				 
				Les Américains, après avoir déporté les populations africaines 
				et avoir été esclavagistes, continuaient à être racistes, et en 
				réalité ils faisaient de la discrimination contre les Noirs. Les 
				premières lois, dites raciales, d’Hitler ne limitaient pas les 
				droits des juifs plus que n’étaient limités les droits des Noirs 
				dans divers Etats des USA. Il en était de même pour les 
				populations indiennes de la part des Anglais et des Français, 
				qui ne se sont pas comportés tellement différemment avec ce 
				qu’on appelle les sujets de leurs colonies. Et ne parlons pas du 
				traitement que subissaient à l’époque les minorités ethniques de 
				l’ex-URSS. 
				 
				Q. — Et ensuite comment les choses se sont-elles aggravées en 
				Allemagne, d’après vous ? 
				 
				R. — Le conflit s’est radicalisé, il a empiré. Les juifs 
				allemands, américains, anglais et la communauté juive mondiale 
				d’un côté, contre l’Allemagne de l’autre. Naturellement, les 
				juifs allemands se sont retrouvés dans une situation toujours 
				plus difficile. La décision qui fut prise ensuite de promulguer 
				des lois très dures rendit la vie vraiment difficile aux juifs 
				en Allemagne. Ensuite, en novembre 1938, un juif, un certain 
				Grynszpan, pour protester contre l’Allemagne, a tué en France un 
				conseiller de notre ambassade, Ernst von Rath. S’ensuivit la 
				fameuse « Nuit de cristal ». A travers le Reich des groupes de 
				manifestants ont brisé les vitrines de magasins appartenant à 
				des juifs. C’est à partir de ce moment que les juifs furent 
				considérés seulement et uniquement comme des ennemis. Hitler, 
				après avoir gagné les élections, les avait, dans un premier 
				temps, encouragés de multiples façons à quitter l’Allemagne. Par 
				la suite, dans le climat de forte méfiance à l’égard des juifs 
				allemands, causé par la guerre et le boycottage et en raison du 
				conflit ouvert contre les plus importantes organisations juives 
				mondiales, il les enferma dans des ccamps, en tant qu’ennemis. 
				Il est certain que pour beaucoup de familles, qui souvent 
				n’avaient rien à se reprocher, ce fut désastreux. 
				 
				Q. — Par conséquent, pour vous, il faut rechercher chez les 
				juifs eux-mêmes la cause de ce qui leur est arrivé ? 
				 
				R. — La cause est à rechercher un peu de tous les côtés. Chez 
				les Alliés, aussi, qui déclenchèrent la seconde guerre mondiale 
				contre l’Allemagne, à la suite de l’invasion de la Pologne, pour 
				revendiquer des territoires où la forte communauté allemande 
				était soumise à d’incessantes vexations. C’étaient des 
				territoires qui avaient été placés par le Traité de Versailles 
				sous le contrôle de l’Etat polonais nouveau-né. Contre la Russie 
				de Staline et l’invasion de cette dernière dans le reste de la 
				Pologne, personne n’a bougé le petit doigt. Mieux : à la fin du 
				conflit, qui avait pris naissance officiellement pour défendre 
				précisément l’independance de la Pologne contre les Allemands, 
				on fit cadeau à Staline, sans façons, de tout l’Est européen, 
				Pologne comprise. 
				 
				Q. — Donc, toute politique mise à part, vous épousez les thèses 
				historiques révisionnistes ? 
				 
				R. — Je ne comprends pas bien ce qu’on entend par révisionnisme. 
				Si nous parlons du procès de Nuremberg de 1945, alors je peux 
				vous dire que ce fut une chose incroyable, une grande mise en 
				scène créée exprès pour déshumaniser le peuple allemand et ses 
				chefs aux yeux de l’opinion publique mondiale. Pour s’acharner 
				sur le vaincu mis désormais dans l’impossibilité de se défendre. 
				 
				Q. — Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? 
				 
				R. — Que peut-on dire d’un prétendu tribunal qui juge seulement 
				les crimes des vaincus et non ceux des vaiqueurs ; où le 
				vainqueur est en même temps accusateur public, juge et partie 
				lésée et où les articles du délit ont été spécialement créés 
				après la constatation des faits, autrement dit pour condamner 
				rétroactivement ? Le président américain Kennedy lui-même a 
				condamné ce procès en le qualifiant de chose « dégoûtante » en 
				ce que « les principes de la constitution américaine avaient été 
				violés pour punir un adversaire vaincu ». 
				 
				Q. — Si vous voulez dire que le délit de crime contre l’humanité 
				qui a permis de condamner à Nuremberg n’existait pas avant 
				d’être invoqué par ce tribunal international, cela veut dire en 
				tout cas que les accusations concernaient des faits quand même 
				terribles. 
				 
				R. — A Nuremberg, les Allemands furent accusés du massacre de 
				Katyn, et puis en 1990 Gorbatchev reconnut que c’étaient eux, 
				les accusateurs russes, qui avaient tué les vingt mille 
				officiers polonais par une balle dans la nuque dans la forêt de 
				Katyn. En 1992, le président russe Eltsine produisit également 
				le document original contenant l’ordre signé de Staline. 
				 
				Les Allemands furent aussi accusés d’avoir fait du savon à 
				partir des juifs. Des échantillons de ce savon aboutirent dans 
				les musées des USA, en Israël et dans d’autres pays. Il fallut 
				attendre 1990 pour qu’un professeur de l’Université de Jérusalem 
				étudie les échantillons et finisse par admettre qu’il s’agissait 
				d’une escroquerie. 
				 
				Q. — Oui, mais les camps de concentration ne sont pas une 
				invention des juges de Nuremberg. 
				 
				R. — Dans ces années terribles de guerre, enfermer dans des 
				Lager (en italien ce sont les camps de concentration) les 
				populations civiles qui présentent un danger pour la sécurité 
				nationale était une chose normale. Dans le dernier conflit 
				mondial les Russes en ont fait autant, tout comme les USA. Ces 
				derniers en particulier avec les citoyens américains d’origine 
				orientale. 
				 
				Q. — Toutefois, en Amérique, dans les camps de concentration 
				pour les populations d’ethnie japonaise il n’y avait pas de 
				chambres à gaz ? 
				 
				R. — Comme je l’ai dit, à Nuremberg on a inventé une infinité 
				d’accusations. Pour ce qui concerne le fait que dans les camps 
				de concentration il y avait des chambres à gaz, nous attendons 
				toujours les preuves. Dans les camps, les détenus travaillaient. 
				Beaucoup de détenus sortaient du Lager pour travailler et 
				rentraient le soir. Le besoin de main-d’œuvre pendant la guerre 
				est incompatible avec la possibilité qu’au même moment il y ait 
				eu, dans quelque point du camp, des files de personnes se 
				rendant à la chambre à gaz. L’activité d’une chambre à gaz est 
				envahissante, mortelle, et même à l’extérieur elle est 
				terriblement dangereuse. L’idée d’envoyer à la mort des millions 
				de personnes de cette manière, dans le lieu même où vivent et 
				travaillent d’autres personnes sans que ces dernières 
				s’aperçoivent de quoi que ce soit, c’est de la folie, c’est 
				difficilement réalisable, même sur le plan pratique. 
				 
				Q. — Mais vous, quand avez-vous entendu parler pour la première 
				fois du projet d’extermination des juifs et des chambres à gaz ? 
				 
				R. — La première fois que j’ai entendu des choses pareilles la 
				guerre était finie et je me trouvais dans un camp de 
				concentration anglais, j’étais avec Walter Rauff. Nous sommes 
				restés tous les deux pantois. Nous ne pouvions absolument pas 
				croire des choses aussi horribles : des chambres à gaz pour 
				exterminer des hommes, des femmes et des enfants ! Pendant des 
				jours nous en avons parlé entre nous, avec le colonel Rauff et 
				d’autres collègues. Nous avions beau avoir été tous des SS, 
				chacun d’entre nous à son niveau à une position particulière 
				dans l’appareil national-socialiste, mais jamais des choses 
				pareilles n’étaient parvenues à nos oreilles. Imaginez que, des 
				années et des années plus tard, j’ai appris que mon ami et 
				supérieur Walter Rauff, qui avait aussi partagé avec moi des 
				morceaux de pain dur dans le camp de concentration, avait été 
				accusé d’être l’inventeur d’un fantomatique camion à gaz ! On ne 
				peut pas croire à des choses de ce genre quand on a connu Walter 
				Rauff. 
				 
				Q. — Et tous les témoignages de l’existence des chambres à gaz ? 
				 
				R. — Dans les camps on n’a jamais trouvé de chambres à gaz, sauf 
				celle construite après la guerre par les Américains à Dachau. Il 
				n’existe pas de témoignages fiables sur le plan judiciaire ou 
				historique à propos des chambres à gaz ; à commencer par ceux de 
				certains des derniers commandants et responsables de camp, comme 
				par exemple celui du plus connu des commandants d’Auschwitz, 
				Rudolf Höss. Outre les grandes contradictions de son témoignage, 
				il fut torturé avant de déposer à Nuremberg et, après son 
				témoignage, sur l’ordre des Russes on le fit taire pour de bon 
				en le pendant. Pour ces témoins, considérés comme précieux par 
				les vainqueurs, les violences physiques et morales qu’on leur 
				infligea en cas de manque de complaisance étaient insupportables 
				; ainsi que les menaces de vengeance sur les membres de leur 
				famille. Je sais, par expérience personnelle en prison et celle 
				de mes collègues, comment les vainqueurs parvenaient à 
				extorquer, dans les camps de concentration, des confessions aux 
				prisonniers, qui souvent ne connaissaient même pas l’anglais. Et 
				puis, le traitement réservé aux prisonniers dans les camps 
				russes de la Sibérie était connu, on signait alors n’importe 
				quel type d’aveux demandé ; un point c’est tout. 
				 
				Q. — Donc pour vous ces millions de morts sont une invention ? 
				 
				R. — Moi j’ai connu personnellement les Lager. La dernière fois 
				que je suis allé à Mauthausen, c’était en 1944 pour interroger 
				le fils de Badoglio, Mario, sur l’ordre d’Hitler. J’ai tourné 
				dans ce camp de long en large pendant deux jours. Il y avait 
				d’immenses cuisines en fonction pour les internés et il y avait 
				aussi à l’intérieur du camp un bordel pour leurs exigences. Pas 
				de chambres à gaz. 
				 
				Malheureusement tellement de gens sont morts dans les camps mais 
				pas en vertu d’une volonté de tuer: la guerre, les dures 
				conditions de vie, la faim, l’absence de soins adéquats ont 
				tourné au désastre. Mais ces tragédies des civils, elles étaient 
				à l’ordre du jour non seulement dans les camps mais dans toute 
				l’Allemagne, et principalement à cause des bombardements sans 
				discernement des villes. 
				 
				Q. — Par conséquenet vous minimisez la tragédie des juifs : 
				l’Holocauste ? 
				 
				R. — Il ne s’agit pas de minimiser, une tragédie est une 
				tragédie. S’il y a un problème, c’est celui de la vérité 
				historique. 
				 
				Les vainqueurs du second conflit mondial avaient intérêt à ce 
				qu’on ne leur demande pas de rendre compte de leurs crimes. Ils 
				avaient rasé des villes allemandes entières où il n’y avait pas 
				un soldat, et ce pour tuer des femmes, des enfants et des 
				vieillards et ainsi affaiblir la volonté de combatre de leur 
				ennemi. C’est ce qui est arrivé à Hambourg, à Lübeck, à Berlin, 
				à Dresde et à tant d’autres villes. Ils profitaient de la 
				supériorité de leurs bombardiers pour tuer impunément et avec 
				une cruauté folle les civils. Puis c’est arrivé à la population 
				de Tokyo et, finalement, avec les bombes atomiques, aux civils 
				de Nagasaki et d’Hiroshima. 
				 
				Pour cette raison il était nécessaire d’inventer des crimes 
				spéciaux commis par l’Allemagne et de les colporter suffisamment 
				pour présenter les Allemands comme des créatures maléfiques et 
				autres non-sens : des sujets de romans d’horreur sur lesquels 
				Hollywood a tourné des centaines de films. 
				 
				D’ailleurs, depuis lors la méthode des vainqueurs de la deuxième 
				guerre mondiale n’a pas beaucoup changé : à les entendre ils 
				exportent la démocratie à l’aide de ces prétendues missions de 
				la paix contre les canailles, ils décrivent des terroristes qui 
				ont commis des actes toujours monstrueux, indicibles. Mais dans 
				la pratique ils attaquent surtout au moyen de leur aviation ceux 
				qui ne se soumettent pas. Ils massacrent les militaires et les 
				civils qui n’ont pas les moyens de se défendre. Finalement, 
				d’une intervention humanitaire à l’autre dans divers pays, ils 
				placent, sur les fauteuils des gouvernements, des marionnettees 
				qui servent leurs intérêts économiques et politiques. 
				 
				Q. — Mais alors certaines de ces preuves inattaquables comme les 
				films et les photographies des camps, comment les expliquez-vous 
				? 
				 
				R. — Ces films sont une preuve supplémentaire de la 
				falsification. Presque tous proviennent du camp de 
				Bergen-Belsen. C’est un camp où les autorités allemandes 
				envoyaient les internés des autres camps qui étaient inaptes au 
				travail. Il y avait à l’intérieur un secteur pour convalescents. 
				Rien que cela en dit long sur la volonté des Allemands 
				d’assassiner : il semble étrange que, en temps de guerre, on 
				mette en place une structure pour accueillir ceux qu’on voulait 
				gazer. Les bombardements de 1945 ont laissé ce camp dénué de 
				vivres, d’eau et de médicaments. Une épidémie de typhus s’est 
				répandue qui a causé des milliers de malades et de morts. Ces 
				films datent de ces faits, lorsque le camp de réfugiés de Bergen 
				Belsen, dévasté par l’épidémie, en avril 1945, était alors entre 
				les mains des Alliés. Les scènes furent tournées exprès, à des 
				fins de propagande, par le metteur en scène anglais Hitchcock, 
				le maître de l’horreur. Il est affrreux de voir le cynisme, 
				l’absence de tout sens d’humanité avec lesquels encore 
				aujourd’hui on spécule sur ces images. En les projetant pendant 
				des années sur les écrans de télévision, accompagnées de fonds 
				musicaux angoissants, on a trompé le public en associant, avec 
				une ruse impitoyable, ces scènes terribles aux chambres à gaz, 
				alors qu’elles n’avaient aucun rapport. Un faux ! 
				 
				Q. — D’après vous, le motif de toutes ces mystifications serait, 
				de la part des vainqueurs, de couvrir leurs crimes ? 
				 
				R. — Dans un premier temps il en fut ainsi. Un scénario 
				identique à celui de Nuremberg fut inventé aussi par le général 
				McArthur au Japon avec le procès de Tokyo. Pour pendre les 
				accusés ils imaginèrent d’autres histoires et d’autres crimes. 
				Pour criminaliser les Japonais qui avaient été victimes de la 
				bombe atomique, ils allèrent à l’époque jusqu’à inventer des 
				accusations de cannibalisme. 
				 
				Q. — Pourquoi « dans un premier temps » ? 
				 
				R. — Parce que par la suite la litt��rature sur l’Holocauste fut 
				utilisée principalement par l’Etat d’Israël pour deux raisons. 
				La première est bien expliquée par un écrivain juif fils de 
				déportés : Norman Finkelstein. Dans son livre L’Industrie de 
				l’Holocauste, il explique comment cette industrie a rapporté, à 
				travers une campagne de revendications, des milliards 
				d’indemnisations dans les caisses des institutions juives et 
				dans celle de l’Etat d’Isaël. Finkelstein parle d’un « véritable 
				racket d’extorsions ». Pour ce qui concerne le second point, 
				l’écrivain Sergio Romano, qui n’est certes pas un révisionniste, 
				explique qu’après la « guerre du Liban », l’Etat d’Israël a 
				compris qu’en augmentant et en mettant l’accent sur l’aspect 
				dramatique de la « littérature sur l’Holocauste » cela lui 
				aurait procuré des avantages dans son contentieux territorial 
				avec les Arabes et « une sorte de semi-immunité diplomatique ». 
				 
				Q. — Dans le monde entier on parle de l’Holocauste comme 
				d’extermination, mais vous, vous avez des doutes ou vous le niez 
				carrément ? 
				 
				R. — Les moyens de propagande de ceux qui aujourd’hui détiennent 
				le pouvoir mondial sont inextinguibles. Au travers d’une 
				sous-culture historique créée spécialement et divulguée par la 
				télévision et le cinéma, on a manipulé les consciences en 
				travaillant sur les émotions. En particulier les jeunes 
				générations, à commencer par l’école, ont été soumises à un 
				lavage de cerveaux, abreuvées d’histoires macabres pour 
				assujettir leur liberté de jugement. 
				 
				Comme je vous l’ai dit, voilà 70 ans que nous attendons les 
				preuves de ces méfaits que conteste le peuple allemand. Les 
				historiens n’ont pas trouvé le moindre document qui concernerait 
				les chambres à gaz : pas un ordre écrit, pas un compte rendu ou 
				un avis de la part d’une institution allemande, pas un rapport 
				d’un employé. Rien de rien. 
				 
				En l’absence de document, les juges de Nuremberg ont considéré 
				comme acquis que le projet qui s’intitulait « Solution finale du 
				problème juif » à l’étude dans le Reich, qui évaluait les 
				possibilités territoriales permettant d’éloigner les juifs de 
				l’Allemagne et par la suite des territoires occupés, y compris 
				la possibilité de transfert à Madagascar, était un code secret 
				de couverture qui signifiait leur extermination. C’est absurde ! 
				En pleine guerre, alors que nous étions encore vainqueurs aussi 
				bien en Afrique qu’en Russie, les juifs, qui avaient été en un 
				premier temps simplement encouragés, furent poussés, à la fin 
				1941, de toutes sortes de façons à quitter l’Allemagne de 
				manière indépendante. Ce n’est que deux ans après le 
				commencement de la guerre que commencèrent les mesures 
				restreignant leur liberté. 
				 
				Q. — Admettons que l’on découvre les preuves dont vous parlez. 
				Je veux dire un document signé d’Hitler ou d’un autre 
				dignitaire. Quelle serait votre position ? 
				 
				R. — Ma réponse serait celle d’une condamnation décisive de 
				faits de ce genre. Tous les actes de violence indiscriminée 
				contre des communautés, sans même tenir compte des 
				responsabilités individuelles, sont inacceptables, et absolument 
				condamnables. Ce qui est arrivé aux Indiens d’Amrique, aux 
				koulaks en Russie, aux Italiens enfouis dans les fosses en 
				Istrie, aux Arméniens en Turquie, aux prisonniers allemands dans 
				les camps de concentration américains en Allemagne et en France, 
				comme dans les camps russes, les premiers qu’on a laissés mourir 
				de faim volontairement par la volonté du président Eisenhower, 
				les seconds par celle de Staline. Ces deux chefs d’Etat n’ont 
				volontairement pas respecté la convention de Genève pour sévir 
				jusqu’à la tragédie. Tous ces épisodes, je le répète, sont à 
				condamner sans restriction, y compris les persécutions faites 
				par des Allemands au détriment de juifs ; qui ont 
				indubitablement eu lieu. Mais les vraies, non celles qui ont été 
				inventées par la propagande. 
				 
				Q. — Vous admettez donc la possibilité que ces preuves, qui 
				auraient échappé à une éventuelle destruction pratiquée par les 
				Allemands à la fin du conflit, pourraient un jour survenir ? 
				 
				R. — Je vous ai déjà dit que certains faits doivent absolument 
				être condamnés. Par conséquent en raisonnant par l’absurde si 
				nous devions trouver demain des preuves sur ces chambres à gaz, 
				la condamnation de choses aussi horribles, de celui qui les a 
				voulues et de qui les a utilisées pour tuer, devrait être sans 
				discussion et totale. Vous voyez, j’ai appris que dans la vie 
				les surprises peuvent ne jamais finir. Mais dans ce cas précis, 
				je crois pouvoir exclure la chose avec certitude parce que 
				pendant presque soixante ans les documents allemands, séquestrés 
				par les vainqueurs de la guerre, ont été examinés et évalués par 
				des centaines et des centaines de chercheurs, si bien que ce qui 
				n’a pas émergé à ce jour pourra difficilement émerger à 
				l’avenir. 
				 
				Pour une autre raison je dois considérer la chose comme 
				extrêmement improbable et je vous explique pourquoi : alors que 
				la guerre était déjà bien engagée, nos adversaires ont commencé 
				à insinuer des soupçons sur des activités homicides dans les 
				Lager. Je parle de la déclaration interalliée de décembre 1942, 
				dans laquelle on parlait généralement de crimes barbares de 
				l’Allemagne contre les juifs et on prévoyait la punition des 
				coupables. Puis, à la fin de 1943, j’ai appris qu’il ne 
				s’agissait pas de propagade de guerre générale, mais qu’en 
				réalité nos ennemis pensaient fabriquer de fausses preuves de 
				ces crimes. La première nouvelle me fut donnée par mon compagnon 
				de cours, un grand ami, le capitaine Paul Reinicke, qui passait 
				ses journées en contact avec le numéro deux du gouvernement 
				allemand, le Reichsmarschall Göring : il était son chef 
				d’escorte. La dernière fois que je l’ai vu je lui ai fait part 
				de ce projet de véritables falsifications. Göring était furibond 
				du fait qu’il considérait ces mystifications comme infamantes 
				aux yeux du monde entier. Précisément Göring, avant de se 
				suicider, contesta violemment devant le tribunal de Nuremberg la 
				production de preuves falsifiées. 
				 
				Un autre signe me fut donné par le chef de la police Ernst 
				Kaltenbrunner, l’homme qui avait remplacé Heydrich après sa mort 
				et qui fut ensuite envoyé à la potence à la suite du verdict de 
				Nuremberg. Je l’ai vu vers la fin de la guerre pour lui 
				rapporter les informations recueillies sur la trahison du roi 
				Victor Emmanuel. Il m’indiqua que les futurs vainqueurs étaient 
				déjà à l’œuvre pour construire de fausses preuves de crimes de 
				guerre et autres atrocités qu’ils auraient inventées sur les 
				Lager comme preuves de la cruauté allemande. Ils se mettaient 
				déjà d’accord sur les détails sur la façon de mettre en scène un 
				procès spécial pour les vaincus. 
				 
				Mais surtout j’ai rencontré en août 1944 le collaborateur direct 
				du général Kaltenbrunner, chef de la Gestapo, le général 
				Heinrich Müller. Grâce à lui j’avais réussi à fréquenter le 
				cours des élèves officiers. Je lui devais beaucoup et il m’avait 
				pris en affection. Il était venu à Rome pour résoudre un 
				problème personnel de mon commandant ten. le colonel Herbert 
				Kappler. A cette époque, la cinquième armée américaine était sur 
				le point de percer à Cassino, les Russes avançaient vers 
				l’Allemagne. La guerre était déjà inexorablement perdue. Ce 
				soir-là il me demanda de l’accompagner à son hôtel. Comme il y 
				avait entre nous un minimum de confiance, je me permis de lui 
				demander des détails importants sur la question. Il me dit que, 
				grâce à l’espionnage, il avait eu la confirmation que l’ennemi, 
				dans l’attente de la victoire finale, était en train d’essayer 
				de fabriquer les preuves de nos crimes pour mettre en place un 
				procès spectaculaire de criminalisation de l’Allemagne une fois 
				vaincue. Il avait des nouvelles précises et il était 
				sérieusement inquiet. Il soutenait qu’il ne fallait pas se fier 
				à ces gens parce qu’ils n’avaient ni sens de l’honneur ni 
				scrupules. J’étais jeune alors et je n’accordai pas le juste 
				poids à ses paroles mais les choses, en fait, se passèrent 
				exactement comme le général Müller m’avait dit. Voilà les 
				hommes, les dignitaires qui, selon ce qu’on raconte aujourd’hui, 
				auraient imaginé et organisé l’extermination des juifs à l’aide 
				de chambres à gaz ! Je trouverais cela ridicule s’il ne 
				s’agissait pas de faits tragiques. 
				 
				C’est pourquoi, lorsque les Américains, en 2003, ont agressé 
				l’Irak sous prétexte qu’il possédait des « armes de destruction 
				massive », avec tant de faux serments prêtés devant le conseil 
				de sécurité de l’ONU par le secrétaire d’Etat Powell, alors que 
				c’était eux précisément qui avaient été les seuls à les utiliser 
				dans la guerre, je me suis dit : rien de nouveau ! 
				 
				Q. — Vous –même, qui êtes citoyen allemand, savez-vous que des 
				lois en Allemagne, en Autriche, en France, en Suisse punissent 
				de prison celui qui nie l’Holocauste ? 
				 
				R. — Oui, les pouvoirs forts mondiaux les ont imposées et sous 
				peu les imposeront aussi en Italie. La ruse ce sera en fait de 
				faire croire aux gens que celui qui, par exemple, s’oppose au 
				colonialisme israélien ou au sionisme en Palestine est 
				antisémite ; que celui qui se permet de critiquer les juifs est 
				toujours et de toute façon antisémite ; que celui qui ose 
				réclamer les preuves de l’existence de ces chambres à gaz dans 
				les camps de concentration, c’est comme s’il approuvait l’idée 
				d’exterminer les juifs. Il s’agit d’une falsification éhontée. 
				Ces lois démontrent justement la peur que la vérité vienne à la 
				surface. Visiblement on redoute qu’après la campagne de 
				propagande à base d’émotions, les historiens ne s’interrogent 
				sur les preuves, les chercheurs ne se rendent compte des 
				mystifications. Ces lois vont justement ouvrir les yeux à qui 
				croit encore à la liberté de pensée et à l’importance de 
				l’indépendance de la recherche historique. 
				 
				Il est évident que pour ce que j’ai dit je pourrais être 
				poursuivi, ma situation pourrait certainement empirer mais je 
				devais raconter les choses telles qu’elles se sont réellement 
				passées, le courage de la sincérité était un devoir à l’égard de 
				mon pays, une contribution, à l’occasion de mes cent ans, à la 
				rédemption et à la dignité de mon peuple. 
				_______________ 
				 
				* 
				SOURCE International Business Times (la copie signée de l’ITW en 
				bas de page PDF) :  
				
				
				http://www.ibtimes.co.uk/articles/513290/20131011/nazi-war-criminal-erich-priebke-political-will.htm 
				 
				PDF en bas de page de l’ITW signée sur le journal International 
				Business Times :  
				
				
				http://fr.scribd.com/doc/175378051/Nazi-Erich-Priebke-interview 
				
				  
				
				  
				 |