جنگ
در اوکرائین : خطر شدید یک چرنوبیل (یا فوکوشیمای، م ش) دیگری ؟
http://french.ruvr.ru/2014_08_25/Guerre-en-Ukraine-menace-d-un-nouveau-Tchernobyl-2058/
Guerre en Ukraine : menace d’un nouveau Tchernobyl ?
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© Photo: RIA Novosti/Alexei Furman
Par La
Voix de la Russie | Le
bloggeur et traducteur tchèque, Jiří Smutný, a fait beaucoup de
bruit dans la presse tchèque et les médias en ligne, en
republiant, sur le site iDNES.cz, un article duJournal
parlementaire dans
lequel il affirme que les combats dans l’est de l’Ukraine
pourraient être à l’origine d’un nouveau Tchernobyl.
Le danger de la contamination radioactive, sujet sur lequel,
selon l’auteur de l’article, la presse préfère se taire, est
réel. Il rappelle que début juillet, plusieurs agences
d’information indépendantes russes et ukrainiennes avaient
indiqué que des bombardements et des tirs de roquettes avaient
touché l’une des villes du sud-est de l’Ukraine, où sont stockés
des déchets radioactifs issus des appareils médicaux utilisés
dans le traitement du cancer. Heureusement, cela n’a pas
engendré de catastrophe majeure. Mais dans l’hypothèse d’un tir
d’obus direct, le risque existe d’écoulements radioactifs
(cobalt 60 et Iridium-192) qui contamineraient d’importants
territoires et nécessiteraient l’évacuation pour plusieurs
années de centaines de milliers d’habitants. Selon l’auteur, le
niveau de radiation peut atteindre des milliers de
micro-roentgens par heure. Passer une heure dans de telles
conditions provoque de sérieux dommages physiques. Des objets
contenant des déchets radioactifs, précédemment utilisés dans le
traitement des tumeurs malignes par ionisation et par radiation,
se trouvent à Donetsk, Louhansk, Gorlovka et d’autres villes
encore. Dans la région où se déroulent les combats, on compte 14
cliniques oncologiques et plusieurs hôpitaux en charge de
malades atteints de pathologies sévères. La destruction de ces
sites est très dangereuse.
La réponse de Sergueï Kouchnarev, vice-président de la Société
nucléaire de Russie, à nos questions sur ce sujet, est sans
appel :
« On
sait que le traitement de certaines maladies par radiothérapie
comporte l’utilisation d’isotopes radioactifs. Il est clair que
ces éléments, dont l’iridium, nécessitent une utilisation et un
stockage rigoureux. Mais que voulez-vous, quand c’est la guerre
et que l’on bombarde même les hôpitaux, il peut se passer
n’importe quoi ! Je ne préfère pas me risquer à évaluer
l’étendue des dommages possibles .
»
L’article de Jiří Smutný a été commenté pour La
Voix de la Russie par
Alexeï Iablokov, membre de l’Académie des Sciences de Russie,
docteur en biologie et représentant de la fraction « Russie
verte » au parti Iabloko :
« La destruction d’un lieu de stockage de déchets radioactifs
peut entrainer une pollution de la zone, où durant les 50
prochaines années, le nombre de cancers développés par la
population locale va augmenter substantiellement. Il nous faut
garder à l’esprit qu’une radiation de 30 micro-roentgens par
heure est normale, mais qu’une radiation de 100 micro-roentgens
par heure, soit trois fois plus, crée un risque vital. Tout
dépend de l’ampleur des écoulements dangereux. Mais une telle
catastrophe pourrait se produire en raison des combats qui se
déroulent en Ukraine, si la centrale nucléaire de Khmelnitski,
ou d’autres centrales étaient endommagées. Ou si des réserves de
combustible radioactif usagé étaient touchées. Les déchets des
matières radioactives utilisées en médecine sont semi-actifs et
ont une durée moyenne de désagrégation relativement courte. Mais
les déchets issues des centrales nucléaires contiennent des
radionucléides alpha. Et si un obus, même de petite taille,
tombait que sur un bâtiment en béton standard de stockage de ces
déchets et provoquait un écoulement, les dommages seraient
gigantesques. La contamination serait alors des millions de fois
supérieure à celle de l’écoulement de matières radioactives
utilisées dans les hôpitaux. Même si dans ce dernier cas, il
n’est pas non plus évident de soigner une personne soumise à des
radiations. »
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