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Devoir de mémoire : Erich Priebke, le dernier «
criminel de guerre nazi », parle
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Erich Priebke, le dernier « criminel de guerre nazi », est mort
le vendredi 11 octobre 2013 à Rome, à l’âge de 100 ans. Durant
la Seconde Guerre mondiale, il fut capitaine de la
Sicherheitspolizei allemande (police de sûreté). Enfui en
Argentine après la guerre, il avait été retrouvé et arrêté en
1994, puis condamné à la perpétuité en Italie en 1998 pour le
massacre des Fosses ardéatines à Rome en mars 1944. Le journal
britannique International Business Times a mis en ligne une
interview réalisée quelques mois avant sa mort.
Cet entretien de Erich Priebke consiste en un témoignage
historique d’un des derniers témoins directs de la deuxième
guerre mondiale, du nazisme et de Adolf Hitler. En cela il est
d’un grand intérêt pour qui est attaché à l’analyse historique
objective, celle qui consiste à étudier les témoignages des deux
camps, s’affranchissant d’un manichéisme aussi peu scientifique
que crédible.
Q. — M. Priebke, il y a quelques années vous avez déclaré que
vous ne reniiez pas votre passé. Aujourd’hui où vous avez 100
ans, pensez-vous toujours ainsi ?
R. — Oui.
Q. — Qu’entendez-vous exactement par cela ?
R. — Que j’ai choisi d’être moi-même.
Q. — Par conséquent encore aujourd’hui vous vous sentez nazi ?
R. — La fidélité à son passé, c’est une question de convictions.
Il s’agit de ma façon de voir le monde, de mes idéaux, de ce que
nous Allemands nous appelons la Weltanschauung [façon de voir le
monde] et c’est aussi une question d’amour propre et d’honneur.
La politique est une autre affaire. Le national-socialisme a
disparu avec sa défaite et de toute façon il n’aurait
aujourd’hui aucune possibilité de revenir.
Q. — Cette vision du monde dont vous parlez, l’antisémitisme en
fait-il partie ?
R. — Si vos questions ont pour but de connaître la vérité il va
falloir abandonner les lieux communs : critiquer quelqu’un ne
signifie pas qu’on veuille le détruire. En Allemagne, dès le
tout début des années 1900 on critiquait ouvertement le
comportement des juifs. Le fait que les juifs aient accumulé
entre leurs mains un immense pouvoir économique, et en
conséquence politique, alors qu’ils représentaient une partie
absolument infime de la population mondiale était considéré
comme injuste. Il est un fait qu’encore aujourd’hui, si nous
prenons les mille personnes les plus riches et puissantes du
monde, il nous faut constater qu’une partie notable d’entre eux
sont des juifs, banquiers ou actionnaires de sociétés
multinationales. Puis en Allemagne, en particulier après la
défaite de la première guerre mondiale et l’injustice des
traités de Versailles, les immigrations juives de l’Est européen
avaient provoqué de véritables désastres, avec l’accumulation en
quelques années de capitaux immenses de la part de ces immigrés,
pendant que dans la République de Weimar la majeure partie du
peuple allemand vivait dans une extrême pauvreté. Dans ce climat
les usuriers s’enrichissaient et le sentiment de frustration à
l’égard des juifs croissait.
Q. — Une vieille histoire dit que les juifs pratiquaient l’usure
qui était admise par leur religion, alors qu’elle était
interdite aux chrétiens. Qu’y a-t-il de vrai, d’après vous ?
R. — En fait, ce n’est certainement pas une idée qui m’est
personnelle. Il suffit de lire Shakespeare et Dostoïevsky pour
comprendre que de tels problèmes avec les juifs ont
effectivement existé au cours de l’histoire, depuis Venise
jusqu’à Saint-Pétersbourg. Ceci ne veut absolument pas dire que
les seuls usuriers à l’époque étaient des juifs. J’ai fait
mienne une phrase du poète Ezra Pound : « Entre un voleur juif
et un voleur aryen je ne vois aucune différence ».
Q. — Pour toutes ces raisons, vous justifiez l’antisémitisme ?
R. — Non, écoutez, cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas chez
les juifs des gens bien. Je le répète : l’antisémitisme veut
dire haine, haine indiscriminée. Et moi, même au cours de ces
dernières années de ma persécution, moi qui suis vieux, privé de
liberté, j’ai toujours refusé la haine. Je n’ai jamais voulu
haïr même ceux qui me haïssaient. Je parle seulement de droit à
la critique et j’en explique les motifs. Et je vous dirai de
plus : il ne faut pas oublier que, en raison de leurs raisons
religieuses particuières, une grande partie des juifs se
considéraient supérieurs à tous les autres êtres humains. Ils
s’identifiaient au « Peuple élu » de la Bible.
Q. — Hitler aussi disait de la race aryenne qu’elle était
supérieure.
R. — Oui, Hitler s’est laissé allé lui aussi à recourir à cette
idée équivoque de supériorité. Ce fut là une des causes
d’erreurs sans retour. Considérez toutefois qu’un certain
racisme était la norme dans ces années-là, non seulement au
niveau des mentalités populaires mais aussi au niveau des
gouvernements et du système juridique.
Les Américains, après avoir déporté les populations africaines
et avoir été esclavagistes, continuaient à être racistes, et en
réalité ils faisaient de la discrimination contre les Noirs. Les
premières lois, dites raciales, d’Hitler ne limitaient pas les
droits des juifs plus que n’étaient limités les droits des Noirs
dans divers Etats des USA. Il en était de même pour les
populations indiennes de la part des Anglais et des Français,
qui ne se sont pas comportés tellement différemment avec ce
qu’on appelle les sujets de leurs colonies. Et ne parlons pas du
traitement que subissaient à l’époque les minorités ethniques de
l’ex-URSS.
Q. — Et ensuite comment les choses se sont-elles aggravées en
Allemagne, d’après vous ?
R. — Le conflit s’est radicalisé, il a empiré. Les juifs
allemands, américains, anglais et la communauté juive mondiale
d’un côté, contre l’Allemagne de l’autre. Naturellement, les
juifs allemands se sont retrouvés dans une situation toujours
plus difficile. La décision qui fut prise ensuite de promulguer
des lois très dures rendit la vie vraiment difficile aux juifs
en Allemagne. Ensuite, en novembre 1938, un juif, un certain
Grynszpan, pour protester contre l’Allemagne, a tué en France un
conseiller de notre ambassade, Ernst von Rath. S’ensuivit la
fameuse « Nuit de cristal ». A travers le Reich des groupes de
manifestants ont brisé les vitrines de magasins appartenant à
des juifs. C’est à partir de ce moment que les juifs furent
considérés seulement et uniquement comme des ennemis. Hitler,
après avoir gagné les élections, les avait, dans un premier
temps, encouragés de multiples façons à quitter l’Allemagne. Par
la suite, dans le climat de forte méfiance à l’égard des juifs
allemands, causé par la guerre et le boycottage et en raison du
conflit ouvert contre les plus importantes organisations juives
mondiales, il les enferma dans des ccamps, en tant qu’ennemis.
Il est certain que pour beaucoup de familles, qui souvent
n’avaient rien à se reprocher, ce fut désastreux.
Q. — Par conséquent, pour vous, il faut rechercher chez les
juifs eux-mêmes la cause de ce qui leur est arrivé ?
R. — La cause est à rechercher un peu de tous les côtés. Chez
les Alliés, aussi, qui déclenchèrent la seconde guerre mondiale
contre l’Allemagne, à la suite de l’invasion de la Pologne, pour
revendiquer des territoires où la forte communauté allemande
était soumise à d’incessantes vexations. C’étaient des
territoires qui avaient été placés par le Traité de Versailles
sous le contrôle de l’Etat polonais nouveau-né. Contre la Russie
de Staline et l’invasion de cette dernière dans le reste de la
Pologne, personne n’a bougé le petit doigt. Mieux : à la fin du
conflit, qui avait pris naissance officiellement pour défendre
précisément l’independance de la Pologne contre les Allemands,
on fit cadeau à Staline, sans façons, de tout l’Est européen,
Pologne comprise.
Q. — Donc, toute politique mise à part, vous épousez les thèses
historiques révisionnistes ?
R. — Je ne comprends pas bien ce qu’on entend par révisionnisme.
Si nous parlons du procès de Nuremberg de 1945, alors je peux
vous dire que ce fut une chose incroyable, une grande mise en
scène créée exprès pour déshumaniser le peuple allemand et ses
chefs aux yeux de l’opinion publique mondiale. Pour s’acharner
sur le vaincu mis désormais dans l’impossibilité de se défendre.
Q. — Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
R. — Que peut-on dire d’un prétendu tribunal qui juge seulement
les crimes des vaincus et non ceux des vaiqueurs ; où le
vainqueur est en même temps accusateur public, juge et partie
lésée et où les articles du délit ont été spécialement créés
après la constatation des faits, autrement dit pour condamner
rétroactivement ? Le président américain Kennedy lui-même a
condamné ce procès en le qualifiant de chose « dégoûtante » en
ce que « les principes de la constitution américaine avaient été
violés pour punir un adversaire vaincu ».
Q. — Si vous voulez dire que le délit de crime contre l’humanité
qui a permis de condamner à Nuremberg n’existait pas avant
d’être invoqué par ce tribunal international, cela veut dire en
tout cas que les accusations concernaient des faits quand même
terribles.
R. — A Nuremberg, les Allemands furent accusés du massacre de
Katyn, et puis en 1990 Gorbatchev reconnut que c’étaient eux,
les accusateurs russes, qui avaient tué les vingt mille
officiers polonais par une balle dans la nuque dans la forêt de
Katyn. En 1992, le président russe Eltsine produisit également
le document original contenant l’ordre signé de Staline.
Les Allemands furent aussi accusés d’avoir fait du savon à
partir des juifs. Des échantillons de ce savon aboutirent dans
les musées des USA, en Israël et dans d’autres pays. Il fallut
attendre 1990 pour qu’un professeur de l’Université de Jérusalem
étudie les échantillons et finisse par admettre qu’il s’agissait
d’une escroquerie.
Q. — Oui, mais les camps de concentration ne sont pas une
invention des juges de Nuremberg.
R. — Dans ces années terribles de guerre, enfermer dans des
Lager (en italien ce sont les camps de concentration) les
populations civiles qui présentent un danger pour la sécurité
nationale était une chose normale. Dans le dernier conflit
mondial les Russes en ont fait autant, tout comme les USA. Ces
derniers en particulier avec les citoyens américains d’origine
orientale.
Q. — Toutefois, en Amérique, dans les camps de concentration
pour les populations d’ethnie japonaise il n’y avait pas de
chambres à gaz ?
R. — Comme je l’ai dit, à Nuremberg on a inventé une infinité
d’accusations. Pour ce qui concerne le fait que dans les camps
de concentration il y avait des chambres à gaz, nous attendons
toujours les preuves. Dans les camps, les détenus travaillaient.
Beaucoup de détenus sortaient du Lager pour travailler et
rentraient le soir. Le besoin de main-d’œuvre pendant la guerre
est incompatible avec la possibilité qu’au même moment il y ait
eu, dans quelque point du camp, des files de personnes se
rendant à la chambre à gaz. L’activité d’une chambre à gaz est
envahissante, mortelle, et même à l’extérieur elle est
terriblement dangereuse. L’idée d’envoyer à la mort des millions
de personnes de cette manière, dans le lieu même où vivent et
travaillent d’autres personnes sans que ces dernières
s’aperçoivent de quoi que ce soit, c’est de la folie, c’est
difficilement réalisable, même sur le plan pratique.
Q. — Mais vous, quand avez-vous entendu parler pour la première
fois du projet d’extermination des juifs et des chambres à gaz ?
R. — La première fois que j’ai entendu des choses pareilles la
guerre était finie et je me trouvais dans un camp de
concentration anglais, j’étais avec Walter Rauff. Nous sommes
restés tous les deux pantois. Nous ne pouvions absolument pas
croire des choses aussi horribles : des chambres à gaz pour
exterminer des hommes, des femmes et des enfants ! Pendant des
jours nous en avons parlé entre nous, avec le colonel Rauff et
d’autres collègues. Nous avions beau avoir été tous des SS,
chacun d’entre nous à son niveau à une position particulière
dans l’appareil national-socialiste, mais jamais des choses
pareilles n’étaient parvenues à nos oreilles. Imaginez que, des
années et des années plus tard, j’ai appris que mon ami et
supérieur Walter Rauff, qui avait aussi partagé avec moi des
morceaux de pain dur dans le camp de concentration, avait été
accusé d’être l’inventeur d’un fantomatique camion à gaz ! On ne
peut pas croire à des choses de ce genre quand on a connu Walter
Rauff.
Q. — Et tous les témoignages de l’existence des chambres à gaz ?
R. — Dans les camps on n’a jamais trouvé de chambres à gaz, sauf
celle construite après la guerre par les Américains à Dachau. Il
n’existe pas de témoignages fiables sur le plan judiciaire ou
historique à propos des chambres à gaz ; à commencer par ceux de
certains des derniers commandants et responsables de camp, comme
par exemple celui du plus connu des commandants d’Auschwitz,
Rudolf Höss. Outre les grandes contradictions de son témoignage,
il fut torturé avant de déposer à Nuremberg et, après son
témoignage, sur l’ordre des Russes on le fit taire pour de bon
en le pendant. Pour ces témoins, considérés comme précieux par
les vainqueurs, les violences physiques et morales qu’on leur
infligea en cas de manque de complaisance étaient insupportables
; ainsi que les menaces de vengeance sur les membres de leur
famille. Je sais, par expérience personnelle en prison et celle
de mes collègues, comment les vainqueurs parvenaient à
extorquer, dans les camps de concentration, des confessions aux
prisonniers, qui souvent ne connaissaient même pas l’anglais. Et
puis, le traitement réservé aux prisonniers dans les camps
russes de la Sibérie était connu, on signait alors n’importe
quel type d’aveux demandé ; un point c’est tout.
Q. — Donc pour vous ces millions de morts sont une invention ?
R. — Moi j’ai connu personnellement les Lager. La dernière fois
que je suis allé à Mauthausen, c’était en 1944 pour interroger
le fils de Badoglio, Mario, sur l’ordre d’Hitler. J’ai tourné
dans ce camp de long en large pendant deux jours. Il y avait
d’immenses cuisines en fonction pour les internés et il y avait
aussi à l’intérieur du camp un bordel pour leurs exigences. Pas
de chambres à gaz.
Malheureusement tellement de gens sont morts dans les camps mais
pas en vertu d’une volonté de tuer: la guerre, les dures
conditions de vie, la faim, l’absence de soins adéquats ont
tourné au désastre. Mais ces tragédies des civils, elles étaient
à l’ordre du jour non seulement dans les camps mais dans toute
l’Allemagne, et principalement à cause des bombardements sans
discernement des villes.
Q. — Par conséquenet vous minimisez la tragédie des juifs :
l’Holocauste ?
R. — Il ne s’agit pas de minimiser, une tragédie est une
tragédie. S’il y a un problème, c’est celui de la vérité
historique.
Les vainqueurs du second conflit mondial avaient intérêt à ce
qu’on ne leur demande pas de rendre compte de leurs crimes. Ils
avaient rasé des villes allemandes entières où il n’y avait pas
un soldat, et ce pour tuer des femmes, des enfants et des
vieillards et ainsi affaiblir la volonté de combatre de leur
ennemi. C’est ce qui est arrivé à Hambourg, à Lübeck, à Berlin,
à Dresde et à tant d’autres villes. Ils profitaient de la
supériorité de leurs bombardiers pour tuer impunément et avec
une cruauté folle les civils. Puis c’est arrivé à la population
de Tokyo et, finalement, avec les bombes atomiques, aux civils
de Nagasaki et d’Hiroshima.
Pour cette raison il était nécessaire d’inventer des crimes
spéciaux commis par l’Allemagne et de les colporter suffisamment
pour présenter les Allemands comme des créatures maléfiques et
autres non-sens : des sujets de romans d’horreur sur lesquels
Hollywood a tourné des centaines de films.
D’ailleurs, depuis lors la méthode des vainqueurs de la deuxième
guerre mondiale n’a pas beaucoup changé : à les entendre ils
exportent la démocratie à l’aide de ces prétendues missions de
la paix contre les canailles, ils décrivent des terroristes qui
ont commis des actes toujours monstrueux, indicibles. Mais dans
la pratique ils attaquent surtout au moyen de leur aviation ceux
qui ne se soumettent pas. Ils massacrent les militaires et les
civils qui n’ont pas les moyens de se défendre. Finalement,
d’une intervention humanitaire à l’autre dans divers pays, ils
placent, sur les fauteuils des gouvernements, des marionnettees
qui servent leurs intérêts économiques et politiques.
Q. — Mais alors certaines de ces preuves inattaquables comme les
films et les photographies des camps, comment les expliquez-vous
?
R. — Ces films sont une preuve supplémentaire de la
falsification. Presque tous proviennent du camp de
Bergen-Belsen. C’est un camp où les autorités allemandes
envoyaient les internés des autres camps qui étaient inaptes au
travail. Il y avait à l’intérieur un secteur pour convalescents.
Rien que cela en dit long sur la volonté des Allemands
d’assassiner : il semble étrange que, en temps de guerre, on
mette en place une structure pour accueillir ceux qu’on voulait
gazer. Les bombardements de 1945 ont laissé ce camp dénué de
vivres, d’eau et de médicaments. Une épidémie de typhus s’est
répandue qui a causé des milliers de malades et de morts. Ces
films datent de ces faits, lorsque le camp de réfugiés de Bergen
Belsen, dévasté par l’épidémie, en avril 1945, était alors entre
les mains des Alliés. Les scènes furent tournées exprès, à des
fins de propagande, par le metteur en scène anglais Hitchcock,
le maître de l’horreur. Il est affrreux de voir le cynisme,
l’absence de tout sens d’humanité avec lesquels encore
aujourd’hui on spécule sur ces images. En les projetant pendant
des années sur les écrans de télévision, accompagnées de fonds
musicaux angoissants, on a trompé le public en associant, avec
une ruse impitoyable, ces scènes terribles aux chambres à gaz,
alors qu’elles n’avaient aucun rapport. Un faux !
Q. — D’après vous, le motif de toutes ces mystifications serait,
de la part des vainqueurs, de couvrir leurs crimes ?
R. — Dans un premier temps il en fut ainsi. Un scénario
identique à celui de Nuremberg fut inventé aussi par le général
McArthur au Japon avec le procès de Tokyo. Pour pendre les
accusés ils imaginèrent d’autres histoires et d’autres crimes.
Pour criminaliser les Japonais qui avaient été victimes de la
bombe atomique, ils allèrent à l’époque jusqu’à inventer des
accusations de cannibalisme.
Q. — Pourquoi « dans un premier temps » ?
R. — Parce que par la suite la littérature sur l’Holocauste fut
utilisée principalement par l’Etat d’Israël pour deux raisons.
La première est bien expliquée par un écrivain juif fils de
déportés : Norman Finkelstein. Dans son livre L’Industrie de
l’Holocauste, il explique comment cette industrie a rapporté, à
travers une campagne de revendications, des milliards
d’indemnisations dans les caisses des institutions juives et
dans celle de l’Etat d’Isaël. Finkelstein parle d’un « véritable
racket d’extorsions ». Pour ce qui concerne le second point,
l’écrivain Sergio Romano, qui n’est certes pas un révisionniste,
explique qu’après la « guerre du Liban », l’Etat d’Israël a
compris qu’en augmentant et en mettant l’accent sur l’aspect
dramatique de la « littérature sur l’Holocauste » cela lui
aurait procuré des avantages dans son contentieux territorial
avec les Arabes et « une sorte de semi-immunité diplomatique ».
Q. — Dans le monde entier on parle de l’Holocauste comme
d’extermination, mais vous, vous avez des doutes ou vous le niez
carrément ?
R. — Les moyens de propagande de ceux qui aujourd’hui détiennent
le pouvoir mondial sont inextinguibles. Au travers d’une
sous-culture historique créée spécialement et divulguée par la
télévision et le cinéma, on a manipulé les consciences en
travaillant sur les émotions. En particulier les jeunes
générations, à commencer par l’école, ont été soumises à un
lavage de cerveaux, abreuvées d’histoires macabres pour
assujettir leur liberté de jugement.
Comme je vous l’ai dit, voilà 70 ans que nous attendons les
preuves de ces méfaits que conteste le peuple allemand. Les
historiens n’ont pas trouvé le moindre document qui concernerait
les chambres à gaz : pas un ordre écrit, pas un compte rendu ou
un avis de la part d’une institution allemande, pas un rapport
d’un employé. Rien de rien.
En l’absence de document, les juges de Nuremberg ont considéré
comme acquis que le projet qui s’intitulait « Solution finale du
problème juif » à l’étude dans le Reich, qui évaluait les
possibilités territoriales permettant d’éloigner les juifs de
l’Allemagne et par la suite des territoires occupés, y compris
la possibilité de transfert à Madagascar, était un code secret
de couverture qui signifiait leur extermination. C’est absurde !
En pleine guerre, alors que nous étions encore vainqueurs aussi
bien en Afrique qu’en Russie, les juifs, qui avaient été en un
premier temps simplement encouragés, furent poussés, à la fin
1941, de toutes sortes de façons à quitter l’Allemagne de
manière indépendante. Ce n’est que deux ans après le
commencement de la guerre que commencèrent les mesures
restreignant leur liberté.
Q. — Admettons que l’on découvre les preuves dont vous parlez.
Je veux dire un document signé d’Hitler ou d’un autre
dignitaire. Quelle serait votre position ?
R. — Ma réponse serait celle d’une condamnation décisive de
faits de ce genre. Tous les actes de violence indiscriminée
contre des communautés, sans même tenir compte des
responsabilités individuelles, sont inacceptables, et absolument
condamnables. Ce qui est arrivé aux Indiens d’Amrique, aux
koulaks en Russie, aux Italiens enfouis dans les fosses en
Istrie, aux Arméniens en Turquie, aux prisonniers allemands dans
les camps de concentration américains en Allemagne et en France,
comme dans les camps russes, les premiers qu’on a laissés mourir
de faim volontairement par la volonté du président Eisenhower,
les seconds par celle de Staline. Ces deux chefs d’Etat n’ont
volontairement pas respecté la convention de Genève pour sévir
jusqu’à la tragédie. Tous ces épisodes, je le répète, sont à
condamner sans restriction, y compris les persécutions faites
par des Allemands au détriment de juifs ; qui ont
indubitablement eu lieu. Mais les vraies, non celles qui ont été
inventées par la propagande.
Q. — Vous admettez donc la possibilité que ces preuves, qui
auraient échappé à une éventuelle destruction pratiquée par les
Allemands à la fin du conflit, pourraient un jour survenir ?
R. — Je vous ai déjà dit que certains faits doivent absolument
être condamnés. Par conséquent en raisonnant par l’absurde si
nous devions trouver demain des preuves sur ces chambres à gaz,
la condamnation de choses aussi horribles, de celui qui les a
voulues et de qui les a utilisées pour tuer, devrait être sans
discussion et totale. Vous voyez, j’ai appris que dans la vie
les surprises peuvent ne jamais finir. Mais dans ce cas précis,
je crois pouvoir exclure la chose avec certitude parce que
pendant presque soixante ans les documents allemands, séquestrés
par les vainqueurs de la guerre, ont été examinés et évalués par
des centaines et des centaines de chercheurs, si bien que ce qui
n’a pas émergé à ce jour pourra difficilement émerger à
l’avenir.
Pour une autre raison je dois considérer la chose comme
extrêmement improbable et je vous explique pourquoi : alors que
la guerre était déjà bien engagée, nos adversaires ont commencé
à insinuer des soupçons sur des activités homicides dans les
Lager. Je parle de la déclaration interalliée de décembre 1942,
dans laquelle on parlait généralement de crimes barbares de
l’Allemagne contre les juifs et on prévoyait la punition des
coupables. Puis, à la fin de 1943, j’ai appris qu’il ne
s’agissait pas de propagade de guerre générale, mais qu’en
réalité nos ennemis pensaient fabriquer de fausses preuves de
ces crimes. La première nouvelle me fut donnée par mon compagnon
de cours, un grand ami, le capitaine Paul Reinicke, qui passait
ses journées en contact avec le numéro deux du gouvernement
allemand, le Reichsmarschall Göring : il était son chef
d’escorte. La dernière fois que je l’ai vu je lui ai fait part
de ce projet de véritables falsifications. Göring était furibond
du fait qu’il considérait ces mystifications comme infamantes
aux yeux du monde entier. Précisément Göring, avant de se
suicider, contesta violemment devant le tribunal de Nuremberg la
production de preuves falsifiées.
Un autre signe me fut donné par le chef de la police Ernst
Kaltenbrunner, l’homme qui avait remplacé Heydrich après sa mort
et qui fut ensuite envoyé à la potence à la suite du verdict de
Nuremberg. Je l’ai vu vers la fin de la guerre pour lui
rapporter les informations recueillies sur la trahison du roi
Victor Emmanuel. Il m’indiqua que les futurs vainqueurs étaient
déjà à l’œuvre pour construire de fausses preuves de crimes de
guerre et autres atrocités qu’ils auraient inventées sur les
Lager comme preuves de la cruauté allemande. Ils se mettaient
déjà d’accord sur les détails sur la façon de mettre en scène un
procès spécial pour les vaincus.
Mais surtout j’ai rencontré en août 1944 le collaborateur direct
du général Kaltenbrunner, chef de la Gestapo, le général
Heinrich Müller. Grâce à lui j’avais réussi à fréquenter le
cours des élèves officiers. Je lui devais beaucoup et il m’avait
pris en affection. Il était venu à Rome pour résoudre un
problème personnel de mon commandant ten. le colonel Herbert
Kappler. A cette époque, la cinquième armée américaine était sur
le point de percer à Cassino, les Russes avançaient vers
l’Allemagne. La guerre était déjà inexorablement perdue. Ce
soir-là il me demanda de l’accompagner à son hôtel. Comme il y
avait entre nous un minimum de confiance, je me permis de lui
demander des détails importants sur la question. Il me dit que,
grâce à l’espionnage, il avait eu la confirmation que l’ennemi,
dans l’attente de la victoire finale, était en train d’essayer
de fabriquer les preuves de nos crimes pour mettre en place un
procès spectaculaire de criminalisation de l’Allemagne une fois
vaincue. Il avait des nouvelles précises et il était
sérieusement inquiet. Il soutenait qu’il ne fallait pas se fier
à ces gens parce qu’ils n’avaient ni sens de l’honneur ni
scrupules. J’étais jeune alors et je n’accordai pas le juste
poids à ses paroles mais les choses, en fait, se passèrent
exactement comme le général Müller m’avait dit. Voilà les
hommes, les dignitaires qui, selon ce qu’on raconte aujourd’hui,
auraient imaginé et organisé l’extermination des juifs à l’aide
de chambres à gaz ! Je trouverais cela ridicule s’il ne
s’agissait pas de faits tragiques.
C’est pourquoi, lorsque les Américains, en 2003, ont agressé
l’Irak sous prétexte qu’il possédait des « armes de destruction
massive », avec tant de faux serments prêtés devant le conseil
de sécurité de l’ONU par le secrétaire d’Etat Powell, alors que
c’était eux précisément qui avaient été les seuls à les utiliser
dans la guerre, je me suis dit : rien de nouveau !
Q. — Vous –même, qui êtes citoyen allemand, savez-vous que des
lois en Allemagne, en Autriche, en France, en Suisse punissent
de prison celui qui nie l’Holocauste ?
R. — Oui, les pouvoirs forts mondiaux les ont imposées et sous
peu les imposeront aussi en Italie. La ruse ce sera en fait de
faire croire aux gens que celui qui, par exemple, s’oppose au
colonialisme israélien ou au sionisme en Palestine est
antisémite ; que celui qui se permet de critiquer les juifs est
toujours et de toute façon antisémite ; que celui qui ose
réclamer les preuves de l’existence de ces chambres à gaz dans
les camps de concentration, c’est comme s’il approuvait l’idée
d’exterminer les juifs. Il s’agit d’une falsification éhontée.
Ces lois démontrent justement la peur que la vérité vienne à la
surface. Visiblement on redoute qu’après la campagne de
propagande à base d’émotions, les historiens ne s’interrogent
sur les preuves, les chercheurs ne se rendent compte des
mystifications. Ces lois vont justement ouvrir les yeux à qui
croit encore à la liberté de pensée et à l’importance de
l’indépendance de la recherche historique.
Il est évident que pour ce que j’ai dit je pourrais être
poursuivi, ma situation pourrait certainement empirer mais je
devais raconter les choses telles qu’elles se sont réellement
passées, le courage de la sincérité était un devoir à l’égard de
mon pays, une contribution, à l’occasion de mes cent ans, à la
rédemption et à la dignité de mon peuple.
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SOURCE International Business Times (la copie signée de l’ITW en
bas de page PDF) :
http://www.ibtimes.co.uk/articles/513290/20131011/nazi-war-criminal-erich-priebke-political-will.htm
PDF en bas de page de l’ITW signée sur le journal International
Business Times :
http://fr.scribd.com/doc/175378051/Nazi-Erich-Priebke-interview
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