Lettre ouverte aux Européens coincés derrière le rideau de fer
israélo-US
parHassan
Hamadé
Vu d’Occident, l’Otan mène la guerre contre le terrorisme. Mais
sitôt sorti de ce monde bien ordonné, la vérité est autre :
l’Otan est le maître du terrorisme international, protégeant des
camps d’entraînement d’Al-Qaïda en Libye et en installant
d’autres sur son propre sol, en Turquie. Jamais Al-Qaïda n’a
renversé de gouvernement ni conquis de nation, toujours il a
détruit des sociétés, appliquant pour Washington la doctrine
straussienne du chaos constructeur. Pour Hassan Hamade, la
civilisation débuta en Syrie, tandis que l’Europe, l’Amérique du
Nord et Israël ne sont encore qu’au stade de la barbarie. Vous
n’en avez pas conscience et pensez être supérieurs ? Il vous
ouvre les yeux.
RÉSEAU VOLTAIRE
Abdelhakim Belhaj, commandant du Groupe islamique combattant en
Libye (GICL). Financé par le MI6, il tente quatre fois
d’assassiner Mouamar el-Kadhafi. Il devient le n°3 d’Al-Qaïda.
Réfugié au Qatar, en 2010, il revient en Libye dans un avion
militaire et est nommé par l’Otan gouverneur militaire de
Tripoli. Il est toujours recherché par le Comité des sanctions
des résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) des Nations unies.
Je vais vous raconter des choses graves que le rideau de fer
imposé à l’Union européenne vous empêche de savoir. Je vais vous
parler de la liaison dangereuse qui vous uni, à votre insu, à la
plus redoutable des nébuleuses terroristes opérant sur la scène
internationale : Al-Qaïda !
Oui, Al-Qaïda, celle que le dictionnaire politico-sécuritaire de
votre « Occident » définit comme la mère accoucheuse de la plus
cruelle des mouvances terroristes se réclamant de l’islam.
Al-Qaïda est considéré comme l’ennemi stratégique du « monde
civilisé », tout en constituant une menace imminente pour
les pays que vous imaginez « en voie de civilisation ».
Et pour que ces derniers puissent continuer leur marche dans
votre voie, ils ont besoin d’être protégés de ce danger
terroriste qui les guette. C’est pourquoi tout contact avec
Al-Qaïda ou avec ses branches, ses réseaux ou ses dérivées est
strictement interdit, condamné, et le cas échéant réprimé. C’est
un principe indiscutable que les États-Unis ont établi. Ils se
sont arrogés le monopole de veiller à son respect et de
contrôler son application. Mais ce respect n’a jamais dépassé
les limites du discours politico-médiatique, c’est-à-dire celles
de la propagande, dans sa plus simple et basse expression, car
on ne peut plus parler de médias libres chez vous, dans l’espace
atlantiste, mais plutôt d’outils de propagande.
Cette propagande s’est révélée plus que jamais mensongère sur le
théâtre d’opération syrien où certaines branches et dérivées
d’Al-Qaïda —tels le Front Al-Nosra et l’Émirat islamique en Irak
et au Levant— ont gagné une notoriété mondiale en participant à
la guerre d’anéantissement que livre l’axe israélo-US au plus
ancien pays du monde, la Syrie. Durant ces trois années de
guerre d’agression, la nébuleuse d’Al-Qaïda a fait preuve d’une
discipline exemplaire dans l’application stricte et rigoureuse
des plans établis par le commandement US. Elle s’est montrée la
plus à même d’exécuter la stratégie du « chaos constructeur »
qui passe nécessairement par la destruction de la société
syrienne, en même temps que par celle des infrastructures
économiques et étatiques. Il s��agit d’une vaste invasion de la
barbarie pour détruire la civilisation.
L’Otan, en respectant scrupuleusement les directives de
Washington, apporte sa protection immédiate à la formation et au
fonctionnement du front armé engagé dans le projet israélo-US de
démantèlement de la Syrie, en transformant ce berceau commun de
la Chrétienté et de l’Empire arabe en « champs de carnage où
triomphe la mort » [1].
Cette œuvre apocalyptique s’inscrit dans la lignée des crimes
suprêmes, fierté anglo-saxonne sanguinaire, après Hiroshima et
Nagasaki (1945) la Palestine (depuis 1948…) le Vietnam
(1962-1975) l’Irak (depuis 1991…) pour n’en citer qu’un
échantillon choisi seulement au cours des récentes décennies.
Le mensonge, toujours le mensonge, principal levier de la
propagande US, dans le domaine politico-sécuritaire comme dans
le domaine économique, se manifeste selon la technique saisie
par le fameux Observatoire du mensonge de George Orwell, ainsi
cette impitoyable entreprise belliciste est mise en marche sous
les drapeaux combinés de la « Démocratie » et des « Droits
de l’homme ». Les gouvernements sous-traitants, chargés de
mener cette entreprise, sont appelés « les Amis de la Syrie ».
Les combattants de base, des dizaines de milliers de
djihadistes, issus de plus de 80 nationalités, sont désignés
comme des « opposants armés »
ou des « combattants de la liberté » etc.. plus menteur que çà,
tu meurs.
N’est-ce pas le mensonge qui a donné à cette gigantesque
déstabilisation du monde arabe l’appellation de « printemps
arabe » ? Force est de constater que partout où passe ce « printemps »
s’installe la confrérie des Frères musulmans. Dans son ombre,
fleurissent les organisations terroristes les plus violentes et
démarre le processus de destruction des sociétés. Nombreux sont
les exemples à commencer par la Libye dont la partie sud, le
Fezzan, s’est transformée en un sanctuaire de camps militaires
d’Al-Qaïda, entre les villes de Ghat (près de la frontière
algérienne) et de Sabbah (proche du Niger). Selon les services
atlantistes, il y existe trois camps où sont formés des
terroristes qualifiés (des experts en explosifs et dans la
préparation des voitures piégés, etc…) pour répondre aux besoins
du voisinage africain (Mali, Niger, Tchad, Algérie, Nigeria).
Ces terroristes pas comme les autres entretiennent des relations
très solides avec certaines organisations extrémistes, comme
Aqmi et Boko Haram. Leurs universités du terrorisme répondent
aux « besoins » d’autres pays, tel que la Syrie, devenue ces
temps-ci une destination privilégiée pour ses lauréats. Les
cours y sont donnés par des « professeurs » pakistanais,
égyptiens, saoudiens, yéménites et autres. Pour les deux mois de
décembre 2013 et janvier 2014, cette très prestigieuse
université a envoyé en Syrie 5 000 djihadistes de nationalités
multiples… [2]
Une idée de la situation dans cette zone a été donnée par
l’ex-chef d’état major des armées françaises, l’amiral Édouard
Guillaud, lors d’une rencontre avec une vingtaine de
journalistes, à Paris, le 26 janvier 2014, une semaine avant son
départ à la retraite. Il déclarait : « Le Sud de la Libye est
devenu un véritable trou noir (…) un lieu de régénération,
d’approvisionnement en armes des terroristes, c’est le nouveau
centre de gravité du terrorisme ».
Graves sont ces révélations. Surtout lorsqu’elles viennent d’un
homme qui n’a vécu aucun cas de conscience face à la mission
qu’il était chargé d’exécuter en Libye, en étroite coordination
avec son homologue britannique. Mais ces révélations pour
choquantes qu’elles puissent paraitre ont le mérite d’être
vraies. Cependant, les aveux de l’amiral ne s’arrêtent pas là.
Il va beaucoup plus loin jusqu’à proposer une nouvelle
intervention militaire (cela veut dire un nouveau round de
destruction de ce qui n’a pas été encore totalement détruit dans
le pays). Il déclarein texto : « L’idéal serait de
monter une opération internationale avec l’accord des autorités[libyennes].Et
il faudra bien, un jour, se poser la question d’une
intervention. Mais le problème, c’est qu’il faudrait d’abord
qu’il y ait un État dans le Nord du pays » [3].
L’Otan et la « commodité du mensonge »
À écouter l’amiral dans ses aveux, on ne dirait pas que la
France ait joué un quelconque rôle dans la guerre d’agression de
2011, la destruction de l’État libyen et la transformation de
son vaste territoire en un « nouveau centre de gravité du
terrorisme ». N’est-ce pas cette participation à l’une des
entreprises guerrières les plus sales, les plus criminelles et
les plus mensongères qui a été malhonnêtement présentée comme
une noble assistance de la part de la France et du Royaume-Uni à
la genèse du prétendu « printemps arabe » ? Sans parler
des 160 000 victimes des innombrables massacres et tueries qui
ont accompagnés cette guerre d’agression [4]
Venons-en à la « commodité du mensonge » [5]
qui ne cesse de marquer le discours atlantiste sur cette
gigantesque déstabilisation qui frappe plusieurs pays pris pour
cibles par la stratégie du « chaos constructeur »
états-unien. Cette « commodité du mensonge », relayée par
le terrorisme du système médiatique, veut vous faire croire et
nous faire croire encore que l’Otan se trouve incapable de
paralyser ces usines de production de terroristes si ce n’est de
les anéantir. La réalité des faits, sur le terrain, offre un
démenti catégorique, sans appel, à ces mensonges grotesques
compte-tenu de la parfaite domination de l’espace aérien libyen
par l’aviation franco-britannique ainsi que de la surveillance
continue du territoire sud-libyen par les satellites « occidentaux »
qui guettent le moindre mouvement, le moindre bruit, dans
l’immensité du Sahara, avec une attention toute particulière
réservée aux « trois centres de formation accélérée au djihad ».
Nul n’ignore l’extrême précarité de ces académies de terrorisme
situées en plein air, dans l’étendue sahraouie, sans aucune
couverture, s’offrant en cibles faciles à tout ennemi qui
pourrait venir du ciel.
Ceci étant, l’aviation franco-britannique, à elle seule, assure
la véritable protection à ces trois bases d’Al-Qaïda dans la
zone du sud Libyen. Cette réalité, pour perverse qu’elle puisse
vous paraitre, et que le rideau de fer israélo-US vous occulte,
apporte, par voie de conséquence, un net démenti aux allégations
mesquines de Paris, de Londres et des autres capitales de
l’Alliance du mensonge commode, selon lesquelles le bloc « occidental »
est déterminé à accomplir la grande et lourde tache de
terroriser les terroristes, de les « détruire », selon
l’expression de François Hollande.
Essayons de planer, ensemble cette fois-ci, dans le vide de la
bonhomie, toujours guidés par les discours pédagogiques de vos
dirigeants atlantistes, toujours orientés par la pensée unique
que propagent vos médias, conformément au code de conduite
défini dans le dictionnaire du politiquement correct, et
imaginons le président français sérieux dans sa volonté de « détruire »
ce terrorisme. Une seule conclusion s’impose : qu’il le fasse et
nous serons les premiers à l’applaudir. Il a devant lui trois
cibles faciles à détruire. C’est pour lui un jeu d’enfant compte
tenu de sa parfaite maitrise de l’air. Chacun sait que dans une
zone géographique désertique, telle que le Fezzan, celui qui
maitrise l’air contrôle le sol. Le président doit passer à
l’attaque, sans perdre plus de temps. Il est bien placé pour le
faire, surtout que c’est dans cette redoutable usine de
terroristes que sont formés les combattants les plus dangereux
qui menacent les « intérêts français » au Mali, dans
toute la zone du Sahel et ailleurs sur le continent africain.
Boko, Alep et « Damas sur Scène »
L’affaire Boko Haram [6]
est venue s’ajouter au dossier pour mettre en évidence une fois
de plus la perversité des gouvernements totalement inféodés audiktatde
Washington. D’abord Boko Haram, qui n’est qu’un mouvement
d’imbéciles et de criminels, trouve ses besoins en « terroristes
qualifiés » assurés provisoirement par cette même Académie
des hautes études en terrorisme du Fezzan. Pourquoi donc tous
ces coups de théâtre —dont la scène la plus mensongère fut
présentée à Paris, en forme de conférence réunissant autour d’un
personnage excessivement médiocre cinq présidents africains
directement concernés par le dossier en question, sous le
contrôle direct de la bannière étoilée— et ne pas attaquer
directement la source, au Fezzan ? Il faudrait être absolument
stupide, pour prendre au sérieux ce soudain réveil de
l’humanisme, de la Maison-Blanche, de l’Élysée ou du 10 Downing
Street, ou prendre pour de vraies les larmes, celles de
crocodiles versées sur le triste sort des filles nigérianes par
les épouses, les concubines et les maitresses des chefs d’États
otanesques. Pourtant, toutes et tous, non seulement demeurent
insensibles aux multiple appels à l’aide de la population civile
de la métropole martyre d’Alep —une population assoiffée,
affamée, ensanglantée, prise en otage par les takfiristes—, mais
ils apportent leur soutien illimité à ces terroristes qui « font
du bon boulot » selon Laurent Fabius [7].
http://www.youtube.com/watch?v=I-rT2UajjBg
Laurent Fabius encourage à l’assassinat de Bachar el-Assad.
N’oubliez pas que dans l’arbre généalogique de la confrérie des
Frères musulmans, Boko Haram, le Front Al-Nosra, l’Émirat
islamique en Irak et au Levant, le Front islamique et compagnie
sont de véritables sœurs jumelles, prises en charge à leurs
naissances par les monarchies du Golfe, toujours sous les
directives anglo-saxonnes. Cependant, les sœurs jumelles
reconnaissent, toutes, à Al-Qaïda un droit d’ainesse
indiscutable confirmé par une prodigieuse historicité qui
remonte à la fameuse guerre d’Afghanistan contre l’URSS, dans
les années 80 du siècle dernier.
Il s’agit d’un choix posé par Washington seul. Voilà pourquoi le
président Hollande, tout comme David Cameron, s’avère animé
d’une exceptionnelle force d’inertie. Il parait que, pour faire
usage de la force des armes, il lui faudrait avoir la permission
de Washington. Oui, la permission de Washington. « Nous
devons attendre la décision du Congrès »... ainsi parla
François Hollande. C’était le 6 septembre 2013. La
Maison-Blanche venait de reculer sans prévenir ses Alliés, après
la mise en garde du président russe Vladimir Poutine qui n’avait
pas hésité à qualifier, solennellement, son visiteur le
secrétaire d’État US John Kerry de « menteur » lorsqu’il
accusait la Syrie de bombarder chimiquement sa propre
population. Donc il est encore tôt, trop tôt même, pour oublier
cette fameuse déclaration du président Hollande, révélatrice
d’une extrême vassalité vis-à-vis de son supérieur hiérarchique
otanesque. Il est des déclarations qui resteront gravées dans
les annales des relations internationales. Celle du 6 septembre
2013 en est une, elle en dit long sur la véritable nature des
relations transatlantiques, plutôt des relations entre
l’occupant US et l’occupé européen. Le premier ordonne, certes
en fonction de ses intérêts, le second exécute. Et les intérêts
de l’Européen où sont-ils ?
François Hollande n’interviendra pas sans l’aval du Congrès
états-unien
C’est là où s’opère la combinaison diabolique entre le dirigeant
européen et la violence du rideau de fer dont la principale
vocation consiste à priver le plus large public de tout accès à
la vérité. Il s’agit d’un trucage continu de l’information
auquel se livre la machine médiatique. Par le biais de « l’info-flation » [8]
le public subit, toujours à son insu, une opération de
décervelage, un décervelage en masse des masses à travers lequel
le système médiatique atteint le plus haut degré du terrorisme
appliqué. C’est bien à ce niveau que se situe la dimension
invisible qui caractérise le rideau de fer israélo-US et qui le
différencie de celui qui existait dans l’ex-bloc de l’Est. Son
rôle consiste à camoufler les véritables contradictions
stratégiques entre les intérêts européens et les intérêts
états-uniens de sorte que vous, public coincé derrière ce rideau
de fer, ne puissiez pas remarquer que vos dirigeants servent les
intérêts de l’Empire et non les vôtres. C’est bien à cause de
ces créatures médiocres qui vous gouvernent que vous vous
retrouvez depuis trois ans, et sans vous en rendre compte, en
liaison honteuse et criminelle avec Al-Qaïda et ses
ramifications, dans le même camp que les égorgeurs d’enfants,
les éventreurs de femmes, les cannibales, marchant
bras-dessus-bras-dessous avec la confrérie des Frères musulmans,
participant activement, toujours sans vous en rendre compte, à
l’anéantissement de la Syrie, notre nation-mère, la belle Syrie,
berceau de la chrétienté avec son insolite exemplarité du vivre
en commun entre religions, confessions et ethnies. C’est ainsi
que les gouvernements atlantistes ne cessent d’innocenter les
organisations terroristes, de tous les massacres que les
dizaines de milliers de leurs combattants étrangers commettent
sur le sol syrien, et d’attribuer leurs tueries aux forces
gouvernementales.
Un djihadiste en Syrie mange le foie d’une de ses victimes
Missions suspectes des trois bases d’Al-Qaïda en Turquie
La propagande atlantiste est tellement primitive que ses auteurs
et ses dépositaires s’enflamment à la moindre remise en question
de sa version officielle. Ce fut le cas de l’ambassadeur de
France à l’Onu, Gérard Araud, menteur de vocation,
ultra-sioniste d’adoption, sans conviction, qui n’a pas trouvé
autre que le qualificatif d’« agent » pour faire taire le
très sérieux correspondant de la chaine panarabeAl-Mayadeen,
Nizar Abboud, dont le crime suprême a été d’oser demander au
diplomate, en toute politesse, un éclaircissement sur les
relations triangulaires, Qatar-France-Al-Qaïda. Exactement la
même médiocrité, musclée et arrogante, qu’étale fièrement son
supérieur hiérarchique, Laurent Fabius, qui n’a pas hésité à
exprimer son estime pour le Front Al-Nosra qualifiant ses crimes
abominables de « bon boulot » [9].
Ceci alors qu’Al-Nosra annonçait « la bonne nouvelle aux
frères djihadistes du monde entier » : la fusion totale de
ses structures organisationnelles avec celles de la très
redoutable Al-Qaïda Fi Bilad Ar-Rafideine (Al-Qaïda en
Mésopotamie) qui est la version irakienne de l’Aqmi maghrébine
et du Boko Haram nigérian. Désolé de revenir à ces déclarations
pour défendre la vérité que l’info-flation cherche toujours à
vous occulter.
Cette expression, révélatrice d’un sadisme absolu, du chef de la
diplomatie française, signifie en matière de terrorisme appliqué
que les lauréats de l’Académie du Fezzan font du « bon boulot »
s’ils se dirigent tout droit vers la Syrie et font du « mauvais
boulot » s’ils rejoignent Boko Haram au nord du Nigeria et
dans les environs du Sahel. La prestigieuse Académie continue à
desservir les deux destinations, conformément aux directives de
Washington que vos gouvernements européens sont déterminés à
appliquer à la lettre.
Toujours dans le cadre des directives de Washington, ruissellent
les pétrodollars des monarchies du Golfe pour couvrir le
financement de l’énorme logistique déployée en vue d’assurer le
transfert des djihadistes, d’un pays à l’autre ou d’un continent
à l’autre, en toute fluidité, sans aucun obstacle, par mer, air
et terre, ainsi que pour l’organisation et la gestion des
structures d’accueil et d’hébergement. Car il s’agit de
plusieurs dizaines de milliers de combattants farouches, venus
du Caucase, du Maghreb, d���Égypte, du Pakistan, d’Afghanistan,
d’Arabie Saoudite etc… L’envoyé spécial du secrétaire général
des Nations unies, Lakhdar Brahimi avait avancé, en avril 2013,
le chiffre approximatif de 30 à 40 000 combattants étrangers [10],
alors que des estimations beaucoup plus sérieuses évoquent des
chiffres dépassant les 100 000 combattants… puis il s’agit de
l’injection de ces djihadistes au cœur même du pays à abattre.
L’exemple de la Syrie en est le plus éloquent.
Attaquée par ces « combattants de la liberté », infiltrés
par les cinq frontières terrestres depuis le Liban, Israël, la
Jordanie, l’Irak et la Turquie, ainsi que par la Méditerranée,
la Syrie résiste depuis plus de trois ans. C’est bien grâce à
cette résistance que tous vos masques sont tombés sur la scène
internationale. C’est la chute finale sur le plan idéologique.
Désormais, votre « Occident » ne peut plus dire un seul
mot en matière de terrorisme. Votre « Occident » ne peut
plus cacher son véritable visage de principal fabricant de
terroristes. Il en est le protecteur, le financier, le
commanditaire, le commandant. Triste vérité.
Le terrorisme constitue une des principales composantes de
l’arsenal militaire de votre Otan. Ceci ne cesse d’être prouvé
et certifié. L’axe Otan-Al-Qaïda se révèle à qui veut voir et à
qui veut entendre. Aujourd’hui même, se déploient au cœur de la
Turquie, c’est à dire au cœur du bouclier oriental de l’Alliance
atlantique, trois camps militaires d’Al-Qaïda, regroupant chacun
plusieurs milliers de combattants, répartis dans trois régions
de grande importance [11] :
1.
Le camps de Şanlıurfa, situé dans la zone frontalière avec la
Syrie. C’est un point de départ et une base arrière pour des
raids qu’effectue Al-Qaïda à l’intérieur du territoire syrien.
De ce camps sont parties les troupes de choc qui ont attaqué
récemment la très symbolique région de Kassab, un des fiefs de
la présence arménienne en Syrie et un exemple vivant d’ouverture
socioculturelle, fierté du patriotisme syrien [12].
2.
Le camps d’Osmaniye mérite une attention très particulière car
il projette la lumière sur des dimensions soigneusement
occultées par le rideau de fer. Son emplacement, en soi, est
très énigmatique d’autant qu’il est révélateur du niveau de
confiance qui règne au sein de l’intimité CIA-Al-Qaïda. D’abord
le camps est situé dans une zone sécurisée par la présence de la
très grande base militaire de la US Air Force d’Incirlik.
Voisinage certes très significatif, mais ce n’est pas tout.
Non loin de ces deux bases supposées être des ennemies
existentielles du « monde civilisé », se trouvent les
intersections des oléoducs et des gazoducs en provenance d’Irak
et d’Asie centrale qui débouchent dans le port turc de Géihan
sur le littoral méditerranéen. Stop !
Al-Qaïda-oléoducs-gazoducs … ça devrait nous rappeler quelque
chose que le rideau de fer néglige volontairement : l’Algérie
des années 90 du siècle dernier. Souvenez-vous mes amis
européens qu’alors que vos intérêts étaient régulièrement
attaqués et endommagés, les milliers de kilomètres de pipe–line
qui sillonnaient et sillonnent toujours l’immense territoire
algérien furent épargnés, voir même protégés. Ce n’est pas par
simple coïncidence que la confiance règne entre l’Empire et ses
ennemis présumés. L’Empire, parait-il leur accorde le soin de
veiller sur la sécurité de son artère vitale. Méfiez-vous des
attraits du discours officiel, c’est dans ce qui est officieux
que se cache parfois la vérité.
3.
Le camps de Karaman, situé dans la zone nord-ouest d’Adana,
considéré comme une académie d’études avancée en matière de
terrorisme appliqué. Ce camps est plus proche d’Istanbul que de
la frontière syrienne. Il semble moins impliqué dans la guerre
que ne le sont les deux autres. Ce qui pose des points
d’interrogations quant à son objectif véritable en territoire
turc. Rien de beau, ni de bon, ne peut venir de cette nébuleuse
infernale. C’est la boussole indispensable dans toute recherche
concernant le rôle d’Al-Qaïda ou de sa progéniture.
En ce qui concerne ces bases précisément il s’agit d’essayer
d’explorer quel avenir est réservé à la Turquie dans l’optique
du « chaos constructeur » en plein application dans la
région. Pour cela, il ne faudrait exclure aucune hypothèse, dont
lesscénariiles
plus catastrophiques ou les comparaisons qui se présentent à
l’esprit, sans sollicitation de notre part, compte tenu de
l’intensité des cas du Pakistan et de l’Ukraine. N’est-ce pas
l’extrême gravité des enjeux qui à poussé Kemal Kılıçdaroğlu,
président du Parti Républicain du Peuple, kémaliste et
principale force de l’opposition, à mettre en garde le Premier
ministre Recep Tayyip Erdoğan, lors de la récente bataille des
municipales, l’incitant à rompre immédiatement ses relations
avec Al-Qaïda pour épargner à la Turquie des retombées néfastes
sur sa propre sécurité nationale : « Nous avons demandé à
Erdoğan de se désengager d’avec Al-Qaïda sinon ce serait
dangereux pour la sécurité nationale de la Turquie ».
L’ambigüité qui entoure la mission de ce camps de Karaman exige
une surveillance continue et justifie toutes les craintes
relatives à cette présence d’Al-Qaïda sur la ligne de front de
l’Alliance qui prétend diriger la « guerre contre le
terrorisme ».
En juin 2010, les Frères musulmans organisèrent la Flottille de
la liberté pour rejoindre Gaza et furent attaqués par Tsahal en
pleine Méditerranée. Le Premier ministre turc vint visiter un
des blessés, Mahdi Al-Harati, présenté à la presse comme un
militant turco-irlandais. Il s’agissait en fait d’un agent de la
CIA, membre d’Al-Qaïda. En 2011, il commanda avec des officiers
français le siège de l’hôtel Rixos de Tripoli (Libye) dans les
sous-sols duquel Mouammar el-Kadhafi s’était réfugié. En 2012,
il commanda une unité du Front Al-Nosra en Syrie.
Ce n’est qu’un petit exemple, parmi tant d’autres, sur la tombée
des masques et l’effondrement de la citadelle des mensonges
bâtie autour de l’Otan depuis des dizaines d’années. Votre « Occident »
et ses mauvaises fréquentations menacent la paix du monde et
l’avenir de l’humanité. La légèreté extrême de vos dirigeants
ainsi que leurs magouilles et leur cupidité criminelle
transforment vos régimes politiques en des dictatures
prédatrices incompatibles avec l’existence même d’un État de
droit. La politique qu’ils mènent en votre nom glisse de manière
irréversible vers le totalitarisme.
Dure est cette constatation, mais elle a le mérite d’être
sincère.
Penseur et polémiste libanais. Membre du Conseil national de
l’audiovisuel du Liban. Depuis sept ans, il commente chaque
semaine l’actualité politique sur la chaîne de télévision
satellitaire NourSat avec le philosophe P. Georges Rahme. Leur
émission,Tribune
libre,
rassemble en moyenne 40 millions de téléspectateurs.
زنده باد آزادی زنده باد
برابری زنده باد همبستگی و هم یاری
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این کتاب به زبان فراسه با این نام (Le
défi est lancé!Manifeste du Communisme) و به وسیلۀ (Edition
Baudelaire) و نوشتۀ (Mehdi Shohrati)
چاپ و منتشر شده است. این کتاب را می توان مجانی از آدرس زیر بصورت
پ. د. ف. بدست آورد.